Chapitre 10 : L'amaro Monténégro

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-Zacharel-

Je n'avais eu aucun scrupule avec ma sœur. Titubant jusqu’à ma chambre, je tente de contrôler le fleuve de pouvoirs qui me traverse. Mes pas me ramène jusqu'à mon lit sur lequel je m’écroule comme un ivrogne. C'est ça, le sang de Silver était la plus puissante des drogues, un alcool à trois cents degré, un décapant pur Malte. Avec un sourire bienheureux, je me recroqueville sur mon matelas.

Dans un sursaut de conscience, je me connecte à Nickaël. Elle est vivante, elle respire. Et elle se sent en sécurité. Je n'en demande pas plus et me relève au prix d'un effort incommensurable. Je sors de chez moi après une longue douche brûlante, vêtu d’un jean et d’une chemise noire, direction l’Amaro Monténégro, la meilleure boîte de nuit de la Zone. Je savais que j’allais y retrouver Alessio, et Ewen, deux de mes cinq acolytes de beuveries.

Le videur me laisse entrer, sans même vraiment me regarder. Je suis plus qu’un habitué. Le père d’Alessio étant le gérant de la boite, je passais souvent mes nuit ici, à refaire le monde. Je les rejoins à notre table un peu en retrait. C'est Ewen qui me repère en premier. Sa vision nocture lui permet de scinder la foule dansante et de transpercer mon regard. Grand, les cheveux longs bleu électrique, et le teint blanc, il se fond parfaitement dans le décore. Appartenant à la race des démons Madans, mon ami aimait particulièrement le vice et les pêchés, malgré son étrange droiture d'esprit et sa retenue spectaculaire. À ses côtés, Alessio est l’archétype de l’italien de cinéma. Grand brun aux yeux noirs, la peau mât, et une fossette à la joue droite, il fait craquer toutes les filles. Jusqu'à ce qu’elles apprennent son appartenance à la race des métamorphes Félidé et qu’il affectionne particulièrement la chair crue.

-J'ai cru que tu n’arriverais jamais ! S'exclame Ewen.

Je lui serre le bras et son nez se fourre dans mon cou. Contrairement à moi, Ewen à un self contrôle impressionnant. Originaire de Berlin, il a fuit à Rome il y a une dizaine d'année lors de sa première transformation démoniaque après avoir anéanti sa famille. Depuis, il s'était promis de ne plus attaquer personne et en se forgeant une apparence de grosse brute il éloignait les indésirables.

-Tu as encore passé ta soeur sous le fil de tes crocs, vilain démon, me rabroue-t-il avec un sourire.

-C'est elle qui a commencé, je me défends en prenant place entre les deux hommes.

-Mosquito ? S’étonne Alessio. Qu’est ce qui lui a prit ?

-Je n'ai pas cherché à comprendre… j'ai juste une terrible envie de me défouler.

Ewen lève le bras avec un sourire espiègle et deux danseuse s’approchent de nous. Habillées de simple sous-vêtements rouge, elles se trémoussent jusqu'à nos jambes et l’une d'entre elles vient s'asseoir sur moi. Alessio récupère la seconde et elles commencent à nous toucher, nous lécher, se déhanchant sur nos intimités avec professionnalisme.

-Et si nous allions dans un endroit plus intime, me chuchote Palmyra dans l’oreille en anglais avec un accent italien délicieux.

C'était ma préférée de toute. Douce, intrépide, elle ne craignait pas mes accès de violence, ni mes pouvoirs. Démone Succube, elle avait trouvé ce travail pour assouvir ses besoins en toute légalité et sécurité. Avec un sourire, je l'accompagne dans le couloir qui menait aux chambres privées et nous nous y engouffrons déjà à moitié nus.

Haletant, j'ai respiré un bon coup, avant de lâcher la bride de cette fougue qui me submerge.

Vingt minute plus tard, je remettais mes chaussures assis au bord du lit, Palmyra nue dans les draps. Elle arborait quelques morsures, quelques rougeurs, et sur sa peau doré perlaient de fines gouttelettes de sueur.

HYBRID Resurrection - l'Héritage Où les histoires vivent. Découvrez maintenant