Chapitre 8

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PDV de Dylane

L'air doux du soir m'effleurait les bras, me donnant des frissons. Il m'était beaucoup plus simple de respirer correctement dehors puisque je pouvais sentir la pureté de l'air. Lorsque j'étais sorti, des couples s'embrassaient partout sur la pelouse. Ils le faisaient en toute impunité. Ils n'avaient pas la moindre gêne alors que tout le monde pouvait les regarder. Parfois, je m'énervais moi même. J'avais 20 ans et j'avais l'impression d'être le genre de fille coincée qui exaspère tout le monde à cause de sa sagesse. J'avais parfois l'impression que dans ma vie, je n'avais jamais fais quelque chose d'un peu fou. Surtout ces derniers temps. Déjà à l'époque où mes parents étaient toujours en vie, je ne me lâchais pas trop.  Mais après après l'accident, c'était encore pire. J'avais comme un besoin irrépressible de vouloir garder un cap dans ma vie, une sorte de droiture. Ma vie était suffisamment en bordel sur des aspects que je ne pouvais pas contrôler, alors je me devais d'être droite dans ce que je pouvais contrôler, comme l'université, les sorties... je n'aurais pas dû être gêné par ce que les gens faisaient dehors, mais je l'étais tout de même. Attention, je sais ce que vous devez vous dire, mais rassurez vous, je ne suis pas vierge, cependant c'est tout comme. Je n'ai connu qu'une seule et unique expérience dans ma vie et ce n'était pas terrible. J'avais voulu me débarrasser de ce fardeau il y a 1 an et j'avais donc demandé à mon meilleur ami de l'époque de m'en débarrasser. Suite à ça, j'avais immédiatement réalisé que c'était une erreur. Notre relation n'avait plus jamais été la même après ça.
Un peu plus loin, à quelques mètres dans le fond du jardin, on pouvait voir un grand arbre ou une balançoire était accrochée sur l'une des branches. Je décidais d'aller m'y assoir. Je commençais à me balancer tout doucement grâce à la pointe de mes pieds puisque je touchais a peine le sol. C'est vraie, je n'étais pas très grande. J'étais perdu dans mes pensées quand une main s'est posée sur mon épaule. J'ai sursauté et j'ai poussé un petit cri.

- désolé je ne voulais pas te faire peur, m'a dit Cameron.

Il me toisait étrangement et son regard si bleu  habituellement était  d'un bleu très clair. C'est vraie que ses yeux étaient d'une beauté à couper le souffle. Tout comme lui d'ailleurs. Je pense que Cameron incarnait la perfection absolu de toutes les filles.

- c'est n'est pas grave, j'ai été surprise, ai-je répondu.

- alors qu'est ce que tu fais ici toute seule ? Tu ne t'amuses pas ?

- oh tu sais, les fêtes c'est pas trop mon truc et comme tu as pu le remarquer ce matin, je ne suis pas très à l'aise dans les espaces petits et encore moins  s'il y a beaucoup de monde.

- alors pourquoi es-tu venu ? Je pari que tu es le genre de personne qui préfère une soirée tranquille avec un livre à la main, n'est pas ?

- alors là tu m'a cerné. J'ai pour ainsi dire été forcée. Deux de mes amies m'ont obligé à venir pour me changer les idées parce que je ne me sentais pas très bien depuis ce matin. Et quand je dis obligée, j'entends par là que zoé et Jordane sont deux folles qui ne connaissent pas le mot non.

Il a lâché un rire et pour la première fois, je fût frappée par son sourire. C'était un véritable sourire, pas celui qu'il lance à tout bout de champ et qui paraît tellement faux. Il a alors rétorqué :

- je vois. Je connais aussi des gens qui ne connaissent pas ce mot et c'est vraie que c'est assez insupportable. Puisque tu n'aimes pas les endroits où il y a trop de monde, ça te dirais qu'on aillent ailleurs?

Je réfléchissais. Honnêtement, je ne connaissais pas vraiment ce mec. Mais la soirée était pourri et indirectement, j'avais envie de partir avec lui. Je me sentais un peu flattée qu'il me l'ai proposé. Alors c'était décidé. Il était tant que je vive. Que je prenne des risques.

Le souffle de ma vie {en cours } Où les histoires vivent. Découvrez maintenant