Le souffle de ma vie {en cours }

Chapitre 13

PDV de Dylane

Zoé se trouvais assise sur mon lit, les mains encore posées sur mes épaules. J'étais en nage et je tremblais :

- comme d'habitude ? M'a questionnée zoé.

J'ai hoché la tête et elle a fait comme à son habitude lorsque les cauchemars venaient me hanter la nuit, elle s'est allongée à côté de moi, elle a tiré la couette sur nous en prenant ma main et elle s'est rendormit. Zoé était toujours à mes côtés durant mes cauchemars. Pendant ma dernière année de lycée, ils étaient plus fréquents. C'était toujours, la même chose, je rejouais  ce jour maudit, je ressentais à nouveau la panique, l'étau qui me serrait la gorge, mes hurlements. Il n'y avait aucunes issues possibles, et tout était ma faute. Je n'avais jamais parlé à personne de cette culpabilité qui me comprimait la poitrine à chaque instant, mais elle était bien là. Si seulement j'avais simplement vérifiais la radio comme j'aurais dû le faire, mes parents seraient toujours en vie. C'est aussi simple que ça.
Essayant de retrouver mes esprits petit à petit, j'ai respiré tranquillement, en prenant mon souffle doucement. J'ai fermé les yeux en espérant ne pas replonger dans mon enfer, et je me suis rendormie.

Aux alentours de 9 heures, ma nuit était finie. J'ai terminé ma dissertation à rendre et je suis allé prendre une douche. L'eau chaude sur ma peau me faisait un bien fou. Sans trop traîner, je me suis habillée en vitesse et je suis partie à la fac. Il faisait beau aujourd'hui, et je regrettais amèrement de ne pas pouvoir être comme tous les autres étudiants. Mon jeans me collait à la peau, et il m'était impossible de m'en défaire. Dans mon ancien lycée, j'avais subit chuchotements, rumeurs et j'en passe. J'avais décidé que tout ceci était derrière moi. J'avais une chance de pouvoir prendre un nouveau départ, alors autant le faire correctement. Je me dirigeais vers le bâtiment D pour mon cours de droit social lorsque Jordane m'a rejoins.

- salut toi, m'a t-elle lance toute souriante.

- coucou, alors quoi de neuf ? Lui ai-je répondu.

- tu ne devineras jamais quoi ?!?

- Dis moi ... 

- je sors avec un gars !

Elle était euphorique et sautillait sur place.

- mais qui ça ? T'es vraiment une petite cachotière toi, lui ai-je dis en plaisantant.

- il s'appelle Zach. Il est avec moi en option art et tu vois on s'entendaient super bien depuis le début de l'année. Il s'est enfin décidé à venir me voir et il m'a proposée de l'accompagner à la fête ce soir. Évidemment j'ai dis oui direct parce que de un il est super canon et de deux il est vraiment sympa.

- je suis super contente pour toi aussi tu sais. Et si tu veux tout savoir j'ai également accepter d'aller à la soirée avec quelqu'un.

- qui ça ?!?

- avec Cameron. Il m'a demandée de lui laisser une chance. Et j'ai accepté.

- c'est super super cool ça. Mais dis moi, il faut absolument que nous allions faire les magasins après les cours pour nous choisir des tenues.

- d'accord si tu veux. De toute façon on terminent les cours à 16h donc on y va directement et on rentrera se préparer chez moi. Ça te va ? Ai-je questionné Jordane.

- oui, c'est parfait pour moi. A tout' à l'heure ma biche.

Jordane s'est éloignée et je me suis dirigée vers mon cours. La fin de la journée est passée relativement vite. A 16h 15, nous somme parties de la fac et nous nous sommes rendues au centre commercial. Évidemment, Jordane s'était précipitée sur un magasin qui ne vendait que des robes. Il fallait absolument que je lui explique tout, où du moins une partie. Elle était mon amie à présent, et je savais que je pouvais lui faire confiance.

- tu la trouves comment celle là ? m'a lancé Jordane en désignant une robe rouge très près du corps. Je pense qu'elle irait parfaitement avec ton teint.

J'ai prit mon courage à deux mains et je lui ai répondu :

- écoutes Jordane, il faudrait que je te parle d'un truc.

- oui oui, vas-y dis moi.

- il y a plus d'un an maintenant, j'ai eu un accident avec mes parents. Je m'en suis sortie, malheureusement pas eux. Après l'accident, j'ai dû faire de nombreuses heures de rééducation. J'ai gardé beaucoup de séquelles et également des tas de cicatrices sur mes jambes. Alors tu vois, c'est pour ça que je suis toujours en pantalon, je ne veux pas dévoiler mes jambes, et surtout je ne veux pas qu'on ai pitié de moi. Alors ça serait vraiment cool de trouver autre chose qu'une robe.

- je suis vraiment désolé pour toi Dyl, je ne savais pas. Évidemment que nous allons te trouver une tenue digne de ce nom qui ne soit pas une robe. Tu es superbe dans tout ce que tu portes de toute façon, alors ce n'est pas une robe qui changera quelque chose.

- merci beaucoup, lui ai-je dis émue.

Je lui étais très reconnaissante de ne pas me poser des tonnes de questions. Elle devait certainement se douter qu'il s'agissait d'un sujet délicat pour moi.
Finalement, après plusieurs heures d'essayages, Jordane avait choisi une robe bustier blanche, assez simple mais très jolie, avec une paire de talons compensés roses pâles. Pour ma part, j'avais opté pour une combinaison noire, avec les épaules en dentelle et des escarpins dorées. J'avais également acheté une pochette assortie à mes chaussures. Nous sommes rentrées à l'appartement et nous avons commencé à nous préparer. Zoé était rentrée à la maison et elle s'est joint à nous. Jordane s'était douché avant moi afin d'avoir le temps de se préparer lorsque je prendrais la mienne. Une fois sortie de la douche, zoé y est allée à son tour et Jordane a commencé à me coiffer. Elle m'a tressée les cheveux en faisant une sorte de chignon complex que je n'aurais jamais pu refaire, puis elle a commencé à me maquiller. Je me suis habillée et mes deux copines ont fait de même. A 21 heures piles, nous étions fin prêtes. Zoé et Jordane sont parties puisqu'elles retrouvaient leurs copains directement là bas. Cameron quant à lui avait insisté pour venir me prendre chez moi. A 21 heures 10, j'ai entendu la sonnette retentir. Lorsque j'ai ouvert la porte, Cameron se tenait devant moi. Il était magnifique, avec son jeans qui lui épousait parfaitement les hanches et sont polo blanc laissant dévoiler sa musculature. Son regard m'a détaillé de la tête aux pieds, et un sourit lui ait apparu au coin des lèvres. Je ne lui avait jamais vue cette expression sur le visage. Il paraissait choqué. Quelque chose me disait que j'avais bien fait d'accepter ce rencard.