Chapitre XXVII : La rupture

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 Au soir, Seni commença à avoir les yeux qui tombaient mais Charleza  ne semblait pas prévoir de repos dans l'immédiat

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Au soir, Seni commença à avoir les yeux qui tombaient mais Charleza ne semblait pas prévoir de repos dans l'immédiat. Après plusieurs heures à lutter contre le sommeil, la jeune fille osa enfin prendre la parole :

« Je n'en peux plus, je peux aller m'allonger un peu ? »

Charleza la regarda avec incrédulité :

« Et s'ils attaquent pendant que tu dors ? »

La voix était si autoritaire que Seni se tut immédiatement. Elle hésita à répliquer mais le regard qui accompagnait la parole lui fit comprendre qu'il n'y avait pas de discussion possible.

Tant bien que mal, elle resta éveillée toute la nuit sans que les edelvargs n'aient rien tenté. Au matin, Seni sentit qu'elle ne tiendrait pas la journée. Mais Charleza, dont les cernes grandissaient à vue d'œil, demeurait inflexible.

C'était ridicule, en cas d'attaque, Seni était incapable de se battre, mais plus les heures avançaient plus Charleza devenait paranoïaque, persuadée qu'une attaque allait avoir lieu.

Mais rien ne se passa jusqu'à ce que Seni s'effondre de fatigue en gardant les portes. Elle fut réveillée par un cri de colère, puis par le fait d'être saisie par le col et levée du sol avec violence :

« C'était donc comme ça que tu pensais venger ton père ? C'est tout ce que tu es capable de faire ? »

Seni, sous le choc et à peine réveillée, ne répondit pas. Mais sa réaction physique fut de tenter de se libérer, ce qui énerva Charleza d'autant plus. Elle la lâcha et la frappa au visage avant même qu'elle ne soit retombée.

Les secondes qui suivirent furent pour Seni les plus longues de sa vie. Elle était incapable de compter le nombre de coups qu'elle prit mais quand Charleza s'arrêta, elle avait le sentiment qu'aucun de ses membres ne semblait capable de bouger.

Elle entendit sa mère faire de la magie près de la porte, puis remonter jusqu'à la tour de guet, puis revenir. S'attendant à tout, Seni ferma les yeux, prête à recevoir de nouveaux coups.

Mais à sa grande surprise, ce fut une petite main qui se posa sur son épaule :

« Ça va ?

C'était Nancy. Si elle avait été en état de le faire, Seni se serait retournée à toute vitesse, mais là, elle ne put que hausser un sourcil :

« Ne reste pas là, elle va te trouver.

-Elle s'est enfermée sur le toit il y a quelques heures. »

Seni comprit qu'elle avait perdu connaissance entre-temps. Du sang coulait de sa bouche et se mélangeait à ses larmes. Gareth, légèrement en retrait, aurait voulu nettoyer ses plaies, mais ils n'avaient pas beaucoup d'eau et ils ne savaient pas combien de temps ils auraient à survivre dans la tour.

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