Ahlam| Marqué d'une pierre noire

Chapitre 2 : Éprouvés 2

Naim demi frère de Asma

Je me débats autant que je peux. Mes cris n'ont aucun effet sur ces foutus policiers.
Ma voix se casse lorsque je voix ma mère pleurer à chaude larmes. Et ces connards qui ne sont pas fichu de lui venir en aide.
Je me tue. Comment pourraient-ils lui venir en aide puisque ce sont eux qui lui font ce mal.

Enlevé à une mère son fils en public de cette façon.ça en est horrible.
Ces fils de putes me jettent comme une merde dans leur voiture. J'ai arrêté tous mes mouvements. Mes sens sont en alerte. J'ai des envies de meurtres. Ils ont fait pleurer la femme qui m'a mise au monde. Je les ferai payer cela.
Le son des sirènes me rendent sourd. Ils me traitent de violeur et d'assassin.
Mon coeur se serre. Je veux mourir tout à coup.

Moi Keril Naim BELKACEM a tenté de violer une fille qui est ma soeur !

Je ne réalise toujours pas la gravité de la situation. Je tuerai la personne qui a osé m'accuser à tord. A coup sur c'est Salia.
Pétain la Salope. J'aurais dû lui réglé son compte quand j'en avais l'occasion.
Désormais mes sentiments sont partagés entre la haine et la colère. Oui je suis en colère mais contre moi même. J'aurai dû la tuer cette Salope.
Son acte n'a fait qu'accroître ma haine envers elle.

Elle me le paiera.

[...]

Salia maîtresse de Harem

Mon coeur est animé d'une joie indescriptible. Si je n'étais pas obligé de jouer cette comédie,je serai dans une boîte de nuit à m'ambiancer.
Mais je ne dois pas crier victoire trop tôt. Attendons que cet imbécile de Naim soit enfermé.
Mon rire aigu emplis la pièce. Les échos de la chambre me plonge encore plus dans mon délire. Je suis prête du but. Bientôt je serai Madame Belkacem et tout cet argent sera à moi.

En attendant il me reste beaucoup de chose à faire.

Mon coeur rate un battement lorsque le poignet de la porte s'abaisse alors que je suis au beau milieu de la pièce.
Pour quelqu'un qui est traumatisé,je suis plutôt active. Cette pensée me fait sourire comme une mongole. Je ne suis pas crédible là.
Mon corps entier est en alerte. Mes mains se mettent à trembler. Ma respiration devient rapide et irrégulière. La panique me gagne.
Je perds toutes mes couleurs et devient livide. On aurait dit que je viens de voir un fantôme.
Maintenant de dos à la porte avec les quelques gouttes de sueur perlant mon front. Je sens des pas se rapprocher.

—Salia !

Christine ! Que fait-elle ici. N'est-elle pas sensé manipuler Naima ! Putain je vais la baffer cette conne.
Prise d'un excès de colère incontrôlé, je me retourne d'un geste vif et brusque pour faire face à Christine et Naima. ET NAIMA !

[...]

Djamila mère des jumeaux.

J'ai un mal atroce au coeur. C'est comme si l'on me le piquait avec une aiguille. Ma respiration est irrégulière.
Voilà maintenant une heure que j'ai cessé de pleurer. Non pas par volonté mais plutôt parce que j'en ai plus la force.
Les événements me dépassent et je n'ai personne pour me réconforter.
Assise à même le sol dans le noir,je repense à ce qui c'est passé quelques heures plutôt.

En une journée j'ai tout perdu. Pas vraiment à proprement parlé. N'empêche que j'ai tout perdu.
J'ai perdu la fille et Asma est dans le coma,tandis que son père est toujours dans le bloc opératoire. Et Naim...mon bébé.

Je me rappelle de cette photo que nous avions pris il y a des années plutôt. Asma venait d'avoir ses six ans tandis que Naim et Naima en avait onze.
Aujourd'hui mes bébés ont grandi. Asma a seize ans et jumeaux vingt-un.
Qu'est ce que je ne donnerai pas pour qu'on retourne à cette époque. Aujourd'hui toute ma famille s'effondre et je suis impuissante. Il ne reste plus que moi. Je ne peux même pas compter sur Naima. Elle n'est plus ma fille.

Oh seigneur pourquoi cherches-tu tant à nous éprouver. Pourquoi ?

Je ne dois pas me laisser abattre. Si c'est une épreuve de Dieu alors je suis honoré de la passé. J'en sortirai vainqueur. Pour mes enfants je garderai les pieds sur terre et ferme.
Maintenant il faut contacter l'avocat de Naim. J'espère qu'il aura de bonnes nouvelles pour moi.
Sans plus tarder j'attrape mon téléphone et compose son numéro. Au bout de la deuxième sonnerie,il répond.

Au fur et à mesure qu' il parle mon sang de refroidi. Je crains le pire.
Aucune trace de bonne nouvelle dans son monologue. J'espère qu'il trouvera une solution à ce problème et vite nous n'avons plus de temps à perdre.
Je raccroche au bout d'une heure.
Décidément le destin veut s'acharner sur moi.

Mais je ne perdrai pas espoir. Un jour tout reviendra comme avant. Je retrouverai tous mes enfants assis à table pour le dîner. Oui nous serons à nouveau réunis dans le jardin à rire des blagues nulles de Naïm. Je verrai Asma se battre contre Naïma pour être sur mes genoux. Et peut-être même qu'ils retrouveront cette relation perdu qu'ils avaient avec leur père !

Oh que j'ai hâte que ce jour arrive.