Le jour où tout a basculé 3

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PDV Externe

Ils étaient maintenant dans l'ascenseur. Ils rigolaient. Ils ne faisait pas attention à l'homme qui y était. Ou du moins Asma Jadel ne faisait pas attention. Quant à Naïm lui lançait des éclairs à cet homme. Il le connaissait. C'était le cousin de son père. Kerim !  Mais il ne l'aimait pas. Il se tapait la maîtresse de son père. Salia ! Naïm connaissait les objectifs de cette femme. Et savoir qu'elle coucherait avec son oncle le faisait douté de lui.

Il entendis sa soeur fredonner les paroles d'une chanson. Il était choqué. Il ne savait pas qu'elle connaissait cette chanson.

__Tu chantes !

Elle le regardait perplexe. Il l'avait déjà vu chanté alors pourquoi lui dire ça ? Se demande-t-elle. Il se fout encore de moi.Conclut-elle.

Pourtant c'était tout sauf de la foutaise. Il était sérieux. Mais il n'avait pas utilisé les bons mots. Comment aurait-il pu. Il était tellement choqué que les mots étaient sortis tous seuls.

__Non je vole. Avait-elle répondu.

Sur le coups Naïm avait rigolé. Il n'avait pas compris qu'elle se foutait de lui. Il lui avait fallu quelques secondes de plus pour comprendre. Alors il avait serré la mine. On pouvait même voir sa veine sur le front. Ses poings étaient serrés. Tout port à croire qu'il était en colère. Pourtant il ne l'était pas. Il était même très loin d'être en colère. Il voulait seulement la taquiner avec.

__Qu'est ce tu as dit ?

Il avait utilisé un ton sans appel. Il savait d'à quel point sa soeur avait peur de ce ton là. Alors il l'avait utilisé pour plus lui faire peur. Mais il avait oublié que quand sa peur atteint un certain niveau elle se pissait dessus.

Et c'était ce qui était arrivé. Asma s'était pissé dessus. Elle priait déjà pour que l'homme son oncle Kerim chose qu'elle ignorait ne voit pas sa pisse. Elle n'avait que faire du point du vue de son frère parce que oui c'est ainsi qu'elle le considérait et vice-versa. Ils ne tenaient pas compte du fait qu'ils n'avaient pas la même mère. Il l'avait déjà vu dans cet état à plusieurs reprises.

Naïm n'avait pas encore remarqué que sa soeur s'était pissé dessus. Son air paniqué lui mit la puce à l'oreille. Il savait que quand elle a peur de lui,elle ne le montrait pas. Alors il chercha dans sa mémoire ce qui aurait pû la mettre de cet état.

En même temps l'ascenseur signalait qu'ils étaient arrivés. Et Naïm venait de connaître la raison sur la panique de sa soeur. Il attendait que Kerim sort. Quand ce dernier quitta l'ascenseur,Naïm prit sa soeur dans ses bras avant d'en sortir à leur tour.

Ils ne disaient rien. Ils se comprenaient.

Il était arrivé devant son bureau où était sa secrétaire avec Asma dans les bras comme une princesse si l'on tenait compte des films disney.

Sa secrétaire ne connaissait pas Asma. En les voyant arrivé elle avait pensé que c'était encore une de ses conquête. Faut avouer que Naïm est un homme à femme. Il les prenait dans son bureau. Même si son père le lui avait interdit.

__Christine apporte nous des vêtements de rechange. Déclare-t-il.

Elle parut d'abord étonné. S'il avait pour habitude d'emmener ses conquêtes d'un soir ici il ne lui avait jamais fait pareil demande. Elle même ayant déjà été dans son lit ou plutôt sur son bureau était offusquée. Elle en avait marre maintenant. Elle était tombée amoureuse. Pourtant Naïm était clair dans ses relations. Rien que du sexe disait-il à ses conquêtes. Mais elle n'avait pas pu résister.

Naïm avait le physique. Il était beau avec sa coupe de cheveux qu'il avait teint en blond. Il était ce genre d'homme que la plupart des filles rêvaient d'avoir. Il était encore plus craquant quand il avait ce sourire au coin.

Elle ne disait rien. Elle les avait observé rentrer dans le bureau avant de se lever. Cependant elle n'allait pas cherché les vêtements dont il avait parlé. Sa jalousie avait dépassé ces limites.

De son côté Harem était pensif. Depuis que le proviseur lui avait fait le bilan sur les notes de Asma il était tracassé. Il savait que tout était de sa faute. Il ne niait pas. Mais il ne voulait pas que sa fille échoue au bac. Il se demandait comment il allait faire pour qu'elle puisse se reprendre. Il n'en avait pas la moindre idée. Et cela avait le don de l'énerver. Il était de ceux qui n'aimaient pas ne pas avoir la solution à tous les problèmes.

Il soupira avant de se dire que Naïm l'aiderait à trouver une solution.

Il se remis au travail mais avant même de pouvoir commencer quelque chose quelqu'un frappait à la porte. Il permit la personne d'entrer sous un ton blasé. Il fut étonné de voir Christine dans son bureau. Naïm n'avait pas pour habitude de l'envoyer. Il la regardait attendant qu'elle prenne la parole.

__Monsieur votre fils a ramené une marie-couche-toi-là.

Elle avait été direct. Elle n'en pouvait plus d'être aussi humilié. Pourtant Naïm ne pensait guère à l'humilier. Pour lui c'était claire entre eux. Il n'avait rien d'autre que le sexe et le travail.

__Êtes vous sur de ce que vous dites ?

Il savait déjà la réponse mais il voulait la poser. Peut être espérait-il qu'elle s'était trompé.

__Oui monsieur..il m'a envoyé chercher des préservatifs.

Que pouvait-on dire d'une femme jalouse ! Elle est juste capable de tout.

Harem quitta son bureau suivi de prêt par Christine. A chaque fois que leurs pieds rencontraient le sol carroler,ils faisaient du bruit. Du bruit qui ne dérangeait pas.

Salia qui venait voir Harem le vit,elle courut à sa rencontre. Mais ce dernier lui faisait signe de se taire. Il était en colère et ne voulait pas qu'on lui adresse la parole même elle.

Harem était grand de ce fait les deux femmes qui le suivaient paraissaient toutes petites même avec leur talons. Salia avec son corps de bimbo et ses cheveux teint en blond regardait Christine afin de comprendre ce qui se passait. Elle n'eut pas le temps d'avoir une réponse qu'ils entraient dans le bureau de Naïm.

Ce qu'ils y virent leurs laissaient sans voix. Salia était choqué. Christine quant à elle était dégouté. Mais que dire de Harem. En une fraction de seconde sa colère s'était évaporée laissant place à la tristesse et la peur. Ce dont il voulait préserver sa fille depuis sa naissance était là en face de lui. Sa propre peur était là. Il ne savait que faire.

Asma fut tout ce qui était sortie de sa bouche.

Ahlam| Marqué d'une pierre noireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant