Dampierre

11 - Renaissance

Hey ! J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai pas posté. C'est sûrement le cas. J'espère que vous allez bien, en tout cas je vous envoie tout mon amour et n'oubliez pas que vous êtes merveilleux-ses, que des gens tiennent à vous, et que vous êtes uniques, beaux/belles, et surtout extraordinaires !
Cette histoire me tient particulièrement à coeur, mais depuis les derniers chapitres, j'ai évolué. Mon rapport à la vie n'est plus le même, mon rapport aux autres devient sain, et surtout, mon rapport à moi-même s'apaise. Je commence à m'aimer, à apprécier ce que je suis réellement. Il m'en a fallu du temps, mais c'est mon chemin, et pour rien au monde je le changerais.
Vous ne comprenez sans doute pas pourquoi je parle de ça, mais il faut savoir que j'écris en fonction de ce que je ressens, et "Dampierre" tient une place particulière dans mon parcours. Je ne me vois pas continuer cette histoire comme avant, parce que j'ai changé, et que mes personnages aussi évoluent.
J'espère que vous aimerez toujours autant Viviane, Thibault et Henri.
Ce chapitre est court, j'aimerai beaucoup avoir vos avis dessus, s'il y a encore du monde pour lire après ma longue absence ☺️
🧡

H

enri de Valiers longeait l'allée pour se rendre à la demeure Dampierre, suivant le mouvement balancier de son étalon, l'esprit ailleurs. Il regardait sans réellement voir les alentours, parcourus de chênes et autres sortes d'arbres, mais également les pavillons qui poussaient de ci, de là, apparaissant au détour d'une haie. Il appréciait l'élégance du jardin portée sur un raffinement anglais qui laissait place à un romantisme mélancolique. A l'instar des immenses jardins français, comme ceux de Versailles ou Chambord, celui-ci possédait un charme sauvage.

Bientôt la façade de la demeure s'éleva au-dessus des arbres. La pierre blanche calcaire caractéristique de la région tranchait avec les nuances mordorés et auburn dont le parc s'était vêtu. Henri de Valiers ressentit une vague de chaleur en voyant des personnes sortirent du manoir pour l'accueillir. Il reconnut aussitôt la silhouette de Viviane de Dampierre dont les boucles de feu accrochaient les rayons du soleil. Voir la jeune fille lui procurait un sentiment de félicité qu'il n'expliquait pas. Indécis quant à ses sentiments envers elle, il peinait à laisser cours à sa joie, nageant surtout en plein désarroi. Il ne la connaissait pas, comment pouvait-il éprouver une telle empathie ? Quand il avait su pour son agression, son cœur avait cessé de battre un instant, imaginant le pire. Il s'en était suivi d'un soulagement intense en apprenant qu'elle n'avait rien, et d'un besoin presque vital de venir la voir. Ce maelstrom intérieur le perturbait, lui, le jeune homme solitaire habitué aux relations d'une nuit, charnelles et intenses, et fuyant comme la peste l'amour, rejetant toutes formes de sentimentalismes ou d'intimité affective. Ce détachement émotif, qui passait pour de l'indifférence auprès des autres, n'était qu'un moyen de défense pour ne pas souffrir.

Pourtant, cette armure s'était fissurée légèrement devant Viviane de Dampierre. Peut-être était-ce à cause de sa sincérité, de son honnêteté totale sur ce qu'elle était et ce qu'elle voulait. Elle ne cherchait pas à plaire, ou à masquer ses sentiments derrière une quelconque flegme. Son intégrité était déroutante mais apaisante.

Henri de Valiers arrêta son cheval qui fut automatiquement pris en charge par un domestique, et descendit pour venir saluer la Comtesse. Celle-ci lui lança un sourire éclatant.

« Mon cher Henri, quel plaisir de vous revoir ! Avez-vous fait bon voyage ?

-Et bien le trajet de Bordeaux à ici fut mouvementé, et la calèche rencontra quelques désagréments en chemin. Mais j'ai pu m'installer à l'auberge dans le village d'à côté, et emprunter une monture, qui est un moyen de transport plus accommodant à mon goût.