Il est méconnaissable. Maigre, mal rasé, les cheveux gras, des cernes qui lui font trois fois le tour du visage, une odeur plus que douteuse.
A ce moment là, je me demande où est le grand acteur, ainsi que le sublime mannequin.
A ce moment là, je ne vois qu'un toxico.
Je baisse la tête et m'aperçois qu'il porte un garrot autour de son bras gauche et qu'il tiens dans sa main droite une seringue.
Faut croire que je le dérange dans sa séance de défonce...
-Qu'est ce que tu fous là ? Me cracha t-il hargneusement au visage. Ne t'ai je pas dis de te casser et de ne plus jamais réapparaître devant moi ?!
-Oui, en effet, Grey Fullbuster me l'a dis.
-Bien, alors casse toi.
-Mais tu n'es pas Grey Fullbuster. Tu n'es qu'une loque. Un toxico parmi tant d'autre.
Je vois bien que mes insulte le font réagir car il trésaille légèrement à chacune de mes attaques.
-Je suis peut être un toxico, comme tu dis, mais moi au moins, je ne suis pas une traînée !
Aïe. Mais je sais qu'il ne le pense pas, Natsu m'a tout expliqué.
-Ouais, ouais, s'tu veux. Bon, tu me laisse entrer ?
-Mais t'es folle !! Barre toi d'ici et vissa !
Et sur ces derniers mots très agréable qu'il me claque la porte au nez. Enfin, il essaye. Mon pied l'en empêche.
Je repousse le battant de la porte de toute mes force, éjectant Grey au passage.
-Tu es devenu faible. Tellement pitoyable.
-Tout est de ta faute !! Cria t-il, à bout de nerfs, et certainement en manque, vu ses tremblements.
-Ma faute ? Tu te foutrais pas un peu de ma geule là ?! C'est toi qui ma larguée !
Non mais il manque pas de toupet celui là ! C'est lui qui m'envoie paître sur le rose, et je suis responsable de on état ?! C'est le foutage de geule de l'année !
-Tout est ta faute... Tout est ta faute...
Il répète cette litanie encore et encore, pendant de bonne minute, alors je m'approche doucement de lui, attrape sa main droite et lui retire la seringue. Il ne s'en rend même pas compte..
Je profite de sa tétanie pour enlever toutes les drogues de son appartement, et Nats' avait raison, c'était une vrai pharmacie ici. Des trace de cocaïne un peu partout sur la table et les meuble, des seringues, des médicaments, et assez d'alcool pour fournir le spring break. Des boîtes de pizza, des bouteilles vide. Je grimace lorsque je tombe sur un préservatif usagé, bon je ne peux pas lui jeter la pierre. Mais c'est quand même douloureux.
-Barre toi Lucy.
Ah. Grey est revenu parmi nous. Je lui attrape la main et le fait s'asseoir sur le canapé. Je m'accroupis devant lui, prend ses main dans les miennes, et le regarde droit dans les yeux.
-Grey, je ne compte pas partir, je ne partirai plus. Je vais t'aider à t'en sortir, et je ferai en sorte que ça ne ce sache pas.
-Non, je veux que tu parte ! Je te déteste ! Tu le comprend ça ? Je te HAIS !!
Je mets une gifle magistrale, qui restera dans les mémoires.
-Ce n'est pas moi que tu déteste, imbécile, mais toi ! Tu t'en veux et te détruit à cause de cet culpabilité ! Alors laisse moi t'aider !
Il me regarde intensément, et pendant une seconde, je retrouve mon Grey. Puis il se lève, me contourne et va s'enfermer dans sa chambre. Quelques secondes plus tard, un cri de rage retentit, et l'homme réapparaît devant moi, furieux.
-Où les as-tu mis ?! Réponds !! Où ?!
-De quoi parles tu ? Fis-je en me levant pour pouvoir lui faire face.
-Ne me prends pas pour un CON !!! Mes...Mes-mes...
-Tes, tes, tes... Tes drogues ? Ton alcool ? Ils sont tous dans les toilettes !!
-QUOI !?
Il s'approche de moi, les poings serré, un air meurtrier collé au visage. Ouais, pas de doute, il veut m'en coller une. Je lève la tête et le toise.
-Eh bien, vas-y, frappe moi ! Je sais que tu en meurt d'envie ! Mais je te connais Grey, je sais que même en manque, ous l'emprise de la drogue et de l'alcool, tu ne frappera jamais. Tu préférerais te faire arracher les yeux plutôt que lever le moindre petit doigt sur moi, pas vrai, la loque ?
Il me regarde encore une fois et retourne dan sa chambre.
Quelques heures plus tard,alors que je tente désespérément de m'endormir, j'entends dans la chambre de Grey un bruit de meuble détruit, ses cris de protestation... Cela dure pendant trois bonnes heures, puis plus rien.
Je réussi moi aussi à m'endormir.
Il est huit heures passé, je me lève et prépare le petit déjeuné de Grey, café, jus d'orange, croissant pain au chocolat et aspirine...
Il est midi, toujours pas de Grey. Je soupire, et refait un brin de ménage, j'ai l'impression qu'il ne l'a pas fait depuis mon départ. En faisant la poussière je tombe sur une photos, la même que celle que j'ai vu le jour où nous nous sommes remis ensemble.
Plein de souvenir cette image, vraiment, pour commencer cette magnifique journée à la plage, nous avions énormément ris ce jour là..
Et aussi cette journée « DVDs ».
Je sourit à ce souvenir, il m'est vraiment précieux.
-T'es toujours là ? J'avais pourtant été claire, je veux pas de toi ici.
Tiens, il est enfin réveillé.
-Ouais, suis toujours là et j'compte pas partir.
-Barre toi.
-Nan.
-Bar-re t-o-i !
-N-a-n !
-Raaaaah ! Tu m'énerve !
-Mange, je t'es fais le petit déjeuné.
-Pas faim.
-Bien sûr que si. Tout ce qui compte pour toi pour l'instant c'est ta drogue et ton alcool, je compte bien faire en sorte que tu deviennes sobre. Ensuite, si tu ne veux plus me voir, je m'en irai...
-Bien. Tu veux rester ? D'accord, compte sur moi pour te rendre la vie infernale ! Me déclara t-il, une flamme dans les yeux.
Enfin, depuis la première fois que je le revoyez, ses yeux avait une lueur dans le regard, bon, je suis d'accord que je n'appréciai pas particulièrement que cette passion soit du à mon maltraitement, mais je suis prête à l'endurer mille fois, plutôt que d'être témoin de la déchéance de l'homme que j'aime..
Les rôles sont inversé, cette fois, c'est moi qui lui cours après...
-Si cela peut te faire plaisir...
