Lorsqu'il avait franchi le portail de Yuei, aucune alarme ne s'était déclenché.
Rien.
Le mois de mai était chaud et le soleil éblouissait le festival.
Il avait hésité à mettre une cape, pour ne pas avoir de soucis.
Mais c'était vraiment pas son truc.
Non, les capes, c'était pour les héros.
Il s'était donc contenté d'un sweat à capuche. Sans éveiller aucun soupçon, il déambula à travers la foule, jusqu'à ce qu'un timbré dont il ne distinguait pas le visage lui fonce dedans.
« - Tu peux pas faire attention, foutu abruti. gueula-t-il.
Il releva la tête, prêt à defoncer le sombre cretin qui venait de le percuter, mais cet espèce de petit chanceux avait pris la fuite.
Tch.
Peu importe.
Beaucoup de gens portaient des cosplay de leur héros préférés. Ils riaient, certains chantaient même.
Bref, la fête battait son comble.
Quel bande de petit pecno insouciant.
Il détourna son regard de ces pauvres petits merdeux qui ne l'intéressaient guère.
Sur l'écran géant, un décompte annonçait le temps restant avant le début de la compétition.
Il ne put se retenir de sourire.
Bien.
Tout allait très bien.
La journée serait longue, mais il était d'humeur à aller déglinguer deux ou trois gosse de héros.Shoto avait reculé d'un pas, bouche bé et sous le choc.
Il ne venait pas réellement de lui demander ça, quand même?- Comment est ce que tu peux croire ça?
Il tenta de poser une main rassurante sur son visage, mais Hirito le repoussa violemment.
Le jeune garçon avait le souffle saccadé. Il tenta vainement de chercher de l'air mais il ne pouvait plus respirer.
Il suffoquait.
Il savait au plus profond de lui que ce qu'il avait vu dans la grotte le matin-même n'était pas une hallucination mais un semblant de souvenir.
Il n'avait pas de mère.
Non. Il avait un deuxième père.
Izuku.
Deku.
Qu'il avait tué.
Il avait tué son père.
Son père que tout le monde semblait aimer plus que tout. Il avait privé ses parents de leur avenir. Il avait privé sa petite sœur de leur deuxième père.
Il avait assassiné le symbole de la paix.
Lui qui avait fait tant de bien à ce monde.
Qu'est ce qu'il pouvait bien penser, la haut, de son monstre de fils?
Normal que ses professeurs soient distants avec lui.
Normal que la foule se taise sur son passage.
Il était un monstre.
Hirito Bakugo n'était qu'un monstre.
Il ne lui restait même plus de larmes pour pleurer. Il ne lui restait plus assez de force pour se relever.
Il ne lui restait même pas assez d'air pour respirer.
Il pensa un instant à Katsuki. Il savait forcément. C'est pour ça qu'il lui a caché l'existence de Deku.
C'était l'amour de sa vie.
Et Hirito lui a pris.
Il n'arrivait plus à former une pensée cohérente.
Il imagina seulement tous les pauvres gens à qui il avait brisé le cœur.
Puis il pensa à son père. A Izuku Midoriya. Cette main si douce qui venait caresser ses cheveux, qui lui disait que tout irait bien.
Il pouvait entendre ses sanglots qui raisonnaient dans sa tête.
« Calme toi, mon ange. »
Je suis désolé, papa.
Il entendit la voix brisée de son père.
« Deku »
Deku.
Deku.
Deku.
Deku.
Il n'entendait plus que ça.
Il hurla.
A s'en briser la voix.En face de lui, Shoto était désemparé, révulsé par la situation despéré.
Hirito était en pleine crise d'hysterie.
Son cri déchira l'air et résonna dans tous le stade.
Il n'entendait plus rien d'autre que la respiration de plus en plus difficile du garçon en face de lui.
Izuku. Qu'est ce que tu aurais fait à ma place?
Le petit vert continuait toujours de saigner. Sa peau était brûlée, griffée.
Il devait trouver Katsuki au plus vite. Oui. Katsuki pourrait faire quelque chose.
Mais il ne pouvait décemment pas laisser Hirito tout seul, et le petit ne le laissait pas approcher.
Le petit tenta de se lever, mais il s'écroula finalement dans les bras de son professeurs.
Shoto était habitué à la chaleur, et pourtant il n'avait jamais senti un petit corps aussi brûlant de fièvre.
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Because we are Family
Hayran KurguHirito Bakugo s'apprête à faire sa rentrée à Yuei, bien décidé à déterrer le passé. C'est l'histoire d'une famille déchirée. D'un enfant brisé. D'une guerre. Celle de deux frères que tout oppose. Celle de deux amants maudits par le destin. C'e...