Because we are Family

Chapitre 7: Hirito Bakugo est prié de se presenter sur le terrain

« - Quoi? s'écrièrent en cœur la quasi totalité des secondes.
- Un labyrinthe...commença à marmonner le petit vert.
Son cerveau tournait déjà à plein régime, essayant d'établir la meilleure des stratégie.
- C'est partiiiiiiiiii! hurla le présentateur, Présent Mic.
Quoi?
Déjà?
Tout de suite?
Avant même qu'il n'ait eu le temps de lever, il sortit le sol s'échapper sous ses pieds, sous les cris de stupéfactions des participants et des spectateurs.
Woah.
La réaction fut unanime.
Yuei avait vraiment mis le paquet cette année.
Le petit vert sentit son corps percuter violemment le sol.
- Quel bande de petits batards...marmonna-t-il, avant de se reprendre.
Merde, on dirait son père là.
Ses yeux mirent quelques instants à s'adapter à l'obscurité.
Cette partie serait visiblement souterraine.
Il scruta les environs, à la recherche de ses camarades.
Pas âme qui vive à l'horizon.
Il n'entendait pas un bruit.
Étrange comme épreuve.
Il se releva et entreprit d'avancer à tâtons, les mains contre le mur. C'était rocheux et l'atmosphère était humide. Il se heurta bien vite à des roches, juste devant lui.
Évidemment, c'était un labyrinthe.
Certains seraient avantagés face à ce terrain. Mais pour lui, la moindre explosion ou la moindre petite démonstration de force et il risquerait de finir ensevelit.
Il ne s'autorisa qu'une toute petite flamme pour eclairer les horizons.
Étais ce vraiment le plus stratégique à faire?
Qui sait ce qui se cachait ici? Il valait peut être mieux se faire discret.
Le crépitement ne dura qu'un instant, le temps qu'Hirito réfléchisse à la direction à prendre.
La salle dans laquelle il se trouvait était plus grande que ce qu'il s'était imaginé et il ne distinguait qu'une seule sortie, tout au fond.
Il se dirigea donc à pas de velours vers cette sortie, avant de s'arrêter brusquement.
Il tendit l'oreille.
Bip. Bip. Bip.
Comment avait-il pu ne pas l'entendre avant?
Bip. Bip. Bip.
Ça venait de la petite sortie.
Bip. Bip. Bip.
Régulier.
Bip. Bip. Bip.
Lorsqu'il atteint enfin le couloir, il la vit.
La petite lumière rouge.
C'est d'elle que venait l'étrange bruit.
Il distinguait un peu plus la pièce dans laquelle il se trouvait. Elle était bien plus petite que la précédente et éclairée par les soubresauts de cette étrange lumière.
Ça donnait une atmosphère très inquiétante.
Presque dramatique.
Puis la lumière se mit à s'affoler.
Hirito recula d'un pas.
« Ils ont mis le paquet pour les effets spéciaux » pensa-t-il.
Un écran bleu s'alluma. Il ferma les yeux, éblouis pas la lumière.
- Bakugo-Midoriya. Numéro 60.
Hein?
Il se retourna.
Il n'y avait personne derrière lui.
C'est qui, ce Midoriya?
Est ce que l'ordi était en train de le confondre avec un autre candidat?
Il porta ses yeux à son badge.
C'était bien son numéro.
Décidément, pensa-t-il, c'est bien la peine de dépenser un fric fou pour nous faire flipper si c'est pour se tromper sur les noms de famille.
Désespérant et tellement pas pro.
L'écran s'éteignit immédiatement.
Une voix s'éleva alors:
- Hirito. appela cette voix.
Le concerné se figea.
Cette voix.
Il se concentra un instant.
Elle était si étrangère et si familière à la fois.
A qui appartenait-elle?
Il n'arrivait pas à rassembler le puzzle.
Le puzzle.
Il respira un grand coup, en se rendant compte qu'il tremblait.
Bon dieu Hirito, ce n'est que le début de la journée.
C'est juste une épreuve.
Juste une toute petite épreuve.
- Tu me reconnais? murmura la voix, peut être un peu chancelante.
Le jeune garçon toucha sa main.
Il n'arrivait pas à stopper les tremblements.
Pourquoi, bon dieu, n'arrêtait-t-il pas de trembler?
- Non...répondit-il timidement.
Oui.
Il se sentait intimidé.
Un sentiment qu'il ne comprenait pas.
Il se sentait angoissé par cet étrange échange.
Mais sans savoir pourquoi, Hirito ressentit une drôle de sensation d'apaisement.
Il aimait beaucoup cette voix.
Il tenta de rassembler ses esprits.
Bon sang, Hirito.
Concentre toi.
Il se prépara à une énigme, une devinette, un problème à résoudre, à ce qu'un robot monstrueux et gigantesque ne tombe du ciel.
Autrement dit, il était prêt à tout affronter.
Tout et n'importe quoi.
Mais pas ça.
- Tu es en danger, Hirito.
Quoi?
- Tu dois fuir.
Pardon?
Fuir où? Fuir quoi?
- Pars de Yuei. Pars et disparaît dans la nature. Ne laisse pas de trace. Tu es intelligent. Tu peux y arriver. J'ai confiance en toi.
Il n'aurait su dire pourquoi cette voix s'insinuait dans tous les pors de son pauvre petit corps.
Cette voix crevait un chemin pour atteindre son cerveau, s'invitant dans son esprit, rentrant par ses yeux, par ses oreilles, s'accrochant à la moindre neurone qu'elle trouvait.
- Tu comprends, n'est ce pas? Tu comprends que ce n'est pas le test.
Il avait mal.
Son cœur était horriblement serré.
Il tomba à terre.
Il était certainement le seul putain d'abruti de toute la filière héroïque pour se faire mettre à terre par une simple voix.
Il serra les poings, maudissant d'être aussi faible.
Il allait déjà échouer, à la première épreuve?
Ça ne lui ressemblait pas de réagir comme ça.
- Tu n'es pas faible. lui dit la voix, comme si elle lisait dans ses pensées.
Elle s'arrêta quelques instants.
- Tu es brisée. murmura-t-elle. Ton pauvre petit cœur est en mille morceau. Ton esprit est en mille morceau. Tout ton être réclame d'être recollé.
- TAIS TOI! hurla le pauvre garçon.
Il se retourna dans tous les sens, cherchant la caméra qui était certainement chargée de retransmettre ce moment par écran géant.
Sa réaction était totalement démesuré.