Believe in Earth

Chapitre 6 : Murmure

Je me décide enfin à publier les quelques chapitres de cette fiction qu'il reste sur mon ordi aha, désolée d'avance s'il y a des fautes ou des incohérences ! Je m'arrêterai au chapitre 10-11, cette fic est toujours à l'abandon, sorry :( 

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— Uniquement la famille, crache le garde à l'égard d'Octavia.

Les poings de la jeune fille se serrent alors qu'un brasier s'allume en elle. Le feu de la colère. « Elle n'a plus de famille... », grommelle-t-elle, les dents serrées. Le surveillant de la station-prison baisse son regard avant de toiser Octavia. Un sourire rempli de condescendance se forme sur son visage sévère.

— Alors pas de visite, ordonne-t-il.

Les yeux verts de la cadette lancent des éclairs tandis que son visage se plonge dans une expression oscillant entre la colère et le dégoût. Probablement les deux. Comment peut-on être si cruel ? Clarke a perdu son père et ne pourra sans doute plus jamais faire confiance à sa mère. Avec ce schéma familial peu glorieux, qui est censé lui rendre visite dans cet endroit où elle ne mérite absolument pas d'être ? Qui mis à part Octavia ? Personne.

Son corps s'apprête à se jeter sur cet homme dont l'air suffisant la fait chavirer dans une rage incontrôlable. Cependant elle est retenue par des bras entourés autour de sa taille. Mais ses mains continuent à se jeter en avant pour atteindre ce garde insupportable qui ne bouge pas d'un poil, ce qui agace encore plus Octavia.

La force qui la retient finit par la tirer en arrière. « Du calme ! » La voix qui parvient à ses oreilles est tout de suite identifiée par son cerveau agacé. Il s'agit de Wells. Ses yeux finissent par rencontrer ceux de son ami qui lui lance un regard rassurant.

— Je m'en charge, lui souffle-t-il avant de se planter devant le garde.

Les sourcils d'Octavia se froncent lorsqu'ils commencent à discuter et même à plaisanter. Sa méfiance se transforme en amusement quand elle se rend compte de la bêtise de l'homme qui l'empêchait de passer et de comment Wells le manipule. Finalement, elle est conduite jusqu'à la cellule de Clarke par ce dernier qui lui explique la manœuvre qu'il a suivie pour tromper ce garde stupide.

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Un nouveau monde s'ouvre à Octavia lorsque ses yeux se posent sur Clarke. Ce qui était une jeune femme réconfortante n'est désormais plus qu'une silhouette peinée. Ses yeux vifs et optimistes se sont changés en un regard grisâtre et négatif. La lumière laisse maintenant place à la noirceur et à la peur. Clouée sur place par un tel changement, Octavia ne remarque que quelques secondes plus tard ce qui aurait dû lui sauter aux yeux dès le premier instant. Son expression désolée se transforme en une stupéfaction sans faille. Le ventre légèrement arrondi de Clarke ne laisse pas de place au doute, puisqu'il est incompatible avec ses joues creusées et ses cuisses affinées. Il ne faut pas longtemps à Octavia pour se rendre compte que son amie est enceinte. Elle croit être en train de rêver lorsqu'elle se rend compte qu'il s'agit, qui plus est, de l'enfant de son frère.

Les jambes de la cadette la portent jusqu'à Clarke avant de se jeter à ses côtés. Une longue étreinte découle de leurs retrouvailles, bien qu'Octavia les ait imaginées dans de meilleures circonstances qu'une grossesse inopinée. Visiblement, c'est la seule alternative que l'univers semble prêt à lui offrir : des complications.

Les yeux d'Octavia se plantent dans ceux de Clarke. Leurs regards sont un mélange d'émotions indénombrables et complètement opposées : de la joie, de la peine, de l'étonnement, de la compréhension, de la peur, du courage...

Les doigts de la jeune fille se posent sur le ventre de son amie dans un mouvement hésitant. Le petit être qui grandit à l'intérieur de la jeune femme représente tellement : il est la preuve que même avec un destin aussi funeste que celui de Bellamy et Clarke, quelque chose de bien peut toujours montrer le bout de son nez même quand tout semble perdu d'avance, il montre que même dans une noirceur infinie, il peut y avoir une sombre clarté cachée quelque part. Mais surtout, il prouve que l'amour triomphe toujours.