Chapitre 5

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Je sors sous le regard ébahi des visiteurs. Je ne m'arrête pas et je détale le plus vite possible dans la rue en face de moi. Le plus loin possible de ces créatures. "La magie n'existe pas c'est impossible, ils sont fous !"
Mon épaule me fait un mal de chien mais je serre les dents jusqu'à me mordre les lèvres. Le goût du sang se répand rapidement dans ma bouche.
Je jette un coup d'œil à la recherche d'une quelconque cachette.
Une boulangerie fermée, une bijouterie fermée, bon sang mais personne ne travaille donc jamais ici !

- Tut !! Tut !!!

Je tourne la tête. Une voiture engagée se précipite droit sur moi. Mon cœur rate un battement.
Le conducteur freine dans un grand crissement de pneu. La voiture s'arrête à quelques mètres seulement de moi.
Sous le choc, je m'arrête moi aussi dans ma course effréné et fixe le conducteur, les yeux ronds. Le conducteur me sort vite de mon état statufié lorsque qu'il se met à m'insulter de tout les noms en ouvrant sa portière. Je me remet à filer au pas de course plus terrifiée que jamais. Le sol défile sous mes pieds tandis que je lutte pour reprendre mon souffle. Une pointe de côté me serre le ventre, en dessous des côtes.
Je m'arrête quelques instants haletante pour reprendre mon souffle, quand mon cœur reprend une allure régulière je m'autorise à regarder ce qui m'entourent.

Une minute... Je connais cet endroit !

C'est avec joie que je reconnais la place Saint Croix avec son manège et la maison des artisans, la maison d'Adam.

Ok, réfléchissons calmement. J'ai failli mourir dans un incendie, je ne sais pas si Léna à survécu, j'ai rencontré des personnes qui se disent non humaines, l'un ma sauvé et un autre a essayé de me tuer et ma droguée. Et maintenant ils sont sûrement à ma recherche.
Enfaite non, vaut mieux pas que je récapitule.
Pourtant j'ai un atout comparé à eux, je connais Angers. Si je remonte sur la rue Saint Toussaint je vais retrouver la médiathèque Toussaint, ils n'oseront pas m'attaquer dans un bâtiment publique ! Enfin j'espère...

Je prends le trottoir à ma gauche et cette fois-ci, plus apaisée à la pensée d'être en sécurité, je reprends mon élan. Je finis par trouver rapidement une allure et un rythme de respiration assez rapide et acceptable.
Comme quoi, le footing tous les matins ça peut aider.
Au bout de quelques minutes, je lâche un soupir de soulagement en franchissant la porte où est écrit Bibliothèque municipal Toussaint. Elle est comme dans mes souvenirs. Le bâtiment très moderne de la médiathèque d'Angers est placé dans un environnement verdoyant à deux pas du château.
J'entre dans la bâtisse et m'installe dans la grande salle lumineuse entourée d'immenses baies vitrées qui donne sur le jardin du musée des Beaux-Arts.
Je m'installe, épuisée, dans un petit fauteuil en velours. Je prends un roman et fais semblant de le feuilleter pour rester la plus discrète possible. En face de moi, un vieux monsieur lit le journal de l'Anjou. En gros titre on peut facilement lire " ils ont fait sauter le Louvre !! "
Il parle du musée du Louvre à Paris ? Bon c'est pas mon problème principal pour l'instant.
Dès que la voie sera libre, j'irai trouver quelqu'un pour téléphoner à mes parents ou aux gendarmes.

                                                                ...................

Arya et Idryss sont sur la piste d'Iris, ils s'arrêtent à la place du ralliement, à côté du magasin de vêtements Bershka. Idryss fronce les sourcils.

- Arya, elle n'est pas là, elle a du passer par là-bas.

Il tend le bras vers sa droite. Arya hoche la tête.

- Je ne met pas en doute tes compétences de traqueur Idryss, mais y a une odeur étrange ici. Tu ne la sent pas ?

- Non.

L'apocalypse de GliwiceeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant