Ma ville.

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Passants repassant dans la rue
Grise d'un monde déjà perdu,
Ma ville entre vos mains épuisées
Se pare des couleurs de votre société.

Le ciel s'assombrit, nuit et jour se croisent
Au dessus de ses toits noirs d'ardoise,
Les boulevards se vident, danse quotidienne,
Chanson campagnarde ou parisienne.

L'obscurité la transforme en île,
Plantée là, au milieu d'une mer d'acier,
Géants immeubles, maisons de quartier,
La voilà devenue fantôme, ma ville.

Et la nuit se fait un plaisir de l'étreindre,
Comme si elle n'avait que sa peine à craindre,
Un peu gauche, un peu de trop, un peu inutile
Dans un effort de réconfort futile.

Dredre

Poesya II. Mundus IllusionisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant