Chapitre 17

288 17 3
                                    

Je fus réveillée par une main à travers ma bouche et un couteau sur la gorge, mais je n'avais pas peur, j'ai reconnu cette personne.

....?: tu t'es ramollie... une simple pression de mon poignet et tu diras à dieu à ce monde.

Dans le noir, j'ai pu voir son sourire carnassier, il n'a pas changé du tout, ça fait combien d'années que je l'ai pas vu, hein? Six ou sept ans.... et en plus j'ai parlé de lui ce soir au Général et le voilà qui se matérialise dans ma chambre, au QG du bataillon, quel insouciant?!!!

Je reste dans ma place sans bouger d'un cheveux, je ne sais pas pourquoi mais devant lui je redeviens toujours cette petite fille sans confiance et maladroite, mais j'aime sa présence, il est la seule personne qui était là pour moi quand j'avais besoin et celui qui m'a formé et appris tous ce que je sais, pour les autres, il est mon père, et pour nous, c'est une sorte de relation maître-élève qui nous lie, une relation ambiguë certes, mais c'était la seule que j'ai eu avec un être humain en grandissant. Quand il nous a abandonné, Livai et moi, je l'ai mal vécu mais je n'ai laissé rien apparaître parce que j'avais la responsabilité de Livai, et même après toute ces années, il m'est difficile de l'avouer, mais oui il me manquait....

La pression sur ma gorge augmente mais je n'esquisse aucun mouvement pour me libérer, il a raison, depuis que je suis à la surface, je me suis laissé aller, si je reprends ses mots: je me suis ramollie, avant quand j'étais le shinigami des bas fond, j'aurais régler un affront comme celui d'aujourd'hui en maximum dix minutes blessée ou non, mais j'ai failli laisser ma vie.

Maître: tu me déçois, au premier tu intègre le bataillon, et aujourd'hui t'as pas pu gérer une simple interaction.

Il me libère en parlant, il prend appui contre le mur d'en face et range son couteau qui lui a valu sa réputation de l' « égorgeur », il me regarde plusieurs secondes silencieusement puis il se dirige vers la fenêtre. Il regarde un moment l'extérieur puis me dit une phrase qui va me bouleverser.

Maître: tu lui ressemble du plus en plus.... écoute moi Lirya, j'ai tué tous les soldats qui t'ont attaquée, mais si un autre incident de ce genre se reproduise..... je te tuerai.....

ET IL S'EN VA.

DEMAIN MATIN

Je regarde le soleil se lever, j'ai pas pu dormir la nuit, beaucoup d'idées me trottaient dans la tête, je fus tirée de mes pensées par l'arrivée de Livai accompagné de l'infirmière. L'infirmière me demande de retirer mes vêtements pour qu'elle puisse vérifier mes blessures. Quand elle termine et quitte la chambre, Livai s'approche de mon lit pour s'asseoir sur la chaise qui est juste à côté.

Livai: comment tu te sens?

Moi: t'inquiète pas, c'est pas ces petites blessures qui vont me tuer.

Livai: Erwin m'a demandé d'entraîner ton escouade avec la mienne, tu en a pour une semaine d'après les dires de l'infirmière.

Je regarde Livai un moment puis lui demande de m'amener quelques livres pour passer le temps, il s'en va me laissant seule, à vrai dire c'était une excuse pour le renvoyer de la chambre, je tourne mon dos à la porte et fais semblant de dormir, j'ai besoin de réfléchir, de faire le point, ses paroles tournent en boucle dans ma tête et ça commence à faire mal, je me suis laissée aller et à cause de ça j'ai perdu deux membres de ma famille, avant dans les bas fond et malgré les dangers qui nous guettent à chaque tournant, à chaque ruelle, j'ai tenu ma promesse de les protéger, mais il a suffit que je remonte à la surface, que les rayons de soleil me caressent le visage, que je m'ouvre un tout petit peu à d'autres personnes que j'ai failli à ma promesse et j'ai payé le prix cher.

Un coup sec à la porte m'a interrompu, je vois Livai, gros sourcils, Hanji et Mike avec une expression sérieuse, à travers la fenêtre j'ai pu voir qu'on est presque le soir, mon estomac me rappelle que je n'ai rien mangé.... je crois que j'ai loupé le déjeuner, pas grave. Mes visiteurs se regardent puis me regardent et c'est Hanji qui prend la parole.

Hanji: dis Lirya, je peux te poser une question? ça peut paraître bête mais on est obligé de te la poser.

Elle me regarde avec un sourire gêné scotché sur le visages, je savais pourquoi ils sont là et je parie que d'autres soldats des BS sont ici. Je hoche ma tête en réponse et elle me sourit.

Hanji: Lirya est-ce que tu as quitté le QG hier après notre retour du château?

Moi: où est-ce que tu veux que j'aille? Je suis clouée au lit comme vous pouvez le voir.

Hanji: nul part, c'était juste une question bête de ma part. Hahahahaha

Moi: à mon tour de te poser une question Hanji, pourquoi tu pose une question pareille sachant que c'est bête?

Hanji tourne vers gros sourcils pour quémander son aide, ce dernier se racle la gorge et me dit.

Erwin: ce matin des soldats des BS sont venus nous dire que les soldats qui t'ont attaqué la nuit dernière ont été trouvés morts ce matin, égorgés ainsi que leur gardiens.

Je garde une expression neutre sur mon visage, c'est vrai que j'ai pas tuer ces soldats mais je sais qui l'a fait, je ferme les yeux quelques secondes et quand je les ouvre, j'adresse un sourire des plus flippants à mon supérieur et mes collègues.

Moi: bien fait pour eux, ils ont eu ce qu'ils méritent.

Ils sont tous choqués, même Livai. Je peux rien faire pour eux parce que à partir de maintenant:

LE SHINIGAMI EST DE RETOUR

Ça va pas être facile Où les histoires vivent. Découvrez maintenant