Chapitre 19

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JOUR J

Nous y voilà encore devant cette porte qui nous sépare du monde extérieur, je suis sur mon cheval mon escouade juste derrière moi, je sens l'agitation des autres soldats, la population nous insulte et nous traite de suicidaires, de ce côté là, rien de nouveau, je regarde devant moi sans prêter attention à qui que ce soit, j'avais un mauvais pressentiment, je cherche Livai, voilà il est au devant au près de gros sourcils, je dois garder un œil sur lui je ne veux pas que lui arrive quelque chose.

Depuis la mort violante d'Isabelle et de Furlan, je m'inquiète pour lui à chaque expédition, c'est vrai qu'il est fort et agile, mais un accident peut arriver à n'importe quelle personne. Je souffle pour faire le vide dans mes pensées mais mon pressentiment persiste, je ne peux rien faire puisque je suis à l'aile droite de la formation tandis que Livai est à la gauche.

Je chasse mes pensées parasites et fais un effort pour me reconcentrer, je souffle un bon coup puis me retourne sur ma selle pour faire face à mon escouade.

Moi: je veux pas des actions héroïques et surtout pas stupide, je sais qu'à l'extérieur on veut sauver tout le monde mais pas au détriment du soi même, la vie humaine est d'une valeur inestimable et on veut tous sauver nos camarades d'une mort atroce, mais à partir d'aujourd'hui, je vous ordonne d'être un peu égoïste et de préserver vos vies avant de penser à celles des autres, suis je claire?

Mes soldats me répondent par l'affirmative quand gros sourcils donne le signal de début. Les cheveux galopent comme si eux aussi savent qu'ils nous emmènent à une liberté qui nous était ôtée, je regarde l'horizon devant moi quand l'ordre de déployer la formation nous vient du centre, je reste attentive aux fumigènes qui nous indiquent le chemin à suivre, puis une chose m'a interpellé, depuis le début de l'expédition, on a rencontré aucun titan chose que je trouve bizarre même inquiétante, j'attends l'arrivée d'un soldat messager pour passer cette « remarque » au majorl, mais avant de pouvoir faire quoi que ce soit on arrive à la forêt des arbres géants, je donne l'ordre de ralentir et de doubler de vigilance, puisque le système de fumigènes ne fonctionne pas au sein de la forêt, on se déplace sur les cheveux puis je donne l'ordre de passer à la manœuvre tridimensionnelle, les chevaux .... on les récupère plus tard.

D'un arbre à un autre, j'utilise mon équipement et savoure le vent qui me fouette le visage me donnant un rassemblant de liberté, je profite de ce moment de répit puis j'accélère, les ordres sont de se diriger vers le centre de la forêt pour arriver au près d'un  lac, éliminer les titans qui rôdent puis établir le camp à la tombée de la nuit.

Je croise le chemin de deux titans de 7 et 9 mètres que j'élimine sans difficulté, on continue notre chemin jusqu'à le point de rendez-vous et au bout d'un quart d'heure, on voit la clairière où quelques escouades s'y trouvent déjà. Je me pose agilement à côté de Livai qui lui même se tient un peu à l'écart par rapport aux autres.

Moi: Livai, avez-vous rencontré des titans jusque là?

Livai: uniquement trois qui étaient éliminés rapidement.

Moi: bizarre..... je trouve pas normal le fait de ne pas rencontrer des titans, d'habitude à la sortie de mur on rencontre pleins: des normaux et des déviants et aujourd'hui rien......... Livai j'ai un mauvais pressentiment.

Quand j'ai dis cette phrase à Livai, sa posture a changé, il est plus attentif, plus alerte si c'est possible, il me regarde parce qu'il sait ce que ca veut dire.

Livai: je vais parler à Erwin, je vais lui demander d'arrêter cette expédition.

Il me tourne le dos pour partir mais j'attrape son bras.

Moi: et quelle excuse tu vas lui fournir hein? .....: "Écoute major, on doit rentrer parce que Lirya a un mauvais pressentiment." Il va te rire au visage.

Livai: je saurai le raisonner, tes intuitions sont toujours juste, et si tu dis que t'as un mauvais pressentiment, on doit le prendre en considération et rentrer pour éviter une boucherie .

Moi: Livai... tu te moques de moi, tu me dis que tu vas parler à "gros sourcils" pour lui demander d'annuler une expédition extra muros parce que, selon " mes intuitions", le bataillon court un grand risque et il y'a des fortes chances que beaucoup de soldats vont perdre leurs vies aujourd'hui. Mais il s'en fou, cet homme ne lui importe pas de voir ses soldats finir dans l'estomac des titans, ce qu'il cherche est d'assouvir un désir malsain de connaître la vérité au détriment de la vie de ses camarades, c'est un être abject, insensible et cruel et je t'assure que à sa mort il aura une place au première loge des enfers.

Arrivée à ce point de la discussion, j'ai commencé à hausser le ton, je ne sais pas pourquoi je me suis emportée de la sorte mais savoir que la vie des soldats n'a aucune valeur aux yeux de cette merde de major m'énerve. Livai me regarde choqué par la violence de mes propos par rapport au major du bataillon, heureusement qu'on était à l'écart des autres, je regarde Livai un bon moment puis lui dis.

Moi: désolée pour ça, mais si tu arrives à lui convaincre d'annuler cette mission, ça sera une bonne chose.

Il hoche simplement la tête puis il part me laissant toute seule, je regarde le ciel à travers les branches des arbres mais je sais qu'il ne va pas tarder à faire nuit ce qui me rassure un peu, parce que l'une des rares informations qu'on sait à propos de ces saletés est qu'ils ne sont pas actifs la nuit......Faites que cette nuit passe sans incidents.

Je repars vers le camp pour aider à l'installation des tentes, il faut que j'occupe mes mains pour laisser à mon cerveau le temps de se calmer. J'étais entrain de s'acharner sur un pieux, mes coups de marteau sont réguliers et forts ce que me permet d'oublier un peu ma mauvaise humeur. Quand je termine , il fait déjà nuit, je m'assois un peu loin en s'adossant à un tronc d'arbre et regarde d'un œil absent le feu de camp, je remarque de loin Mike parler à un groupe de soldats, je crois qu'il distribue les tours de garde, quand il fini, il part rejoindre Hanji puis ils se dirigent vers la tente de major. Je reste là perdue dans mes pensée enveloppée dans le silence ce qui me calme un peu.

Je reste là, à attendre Livai, mais avant qu'il ne revienne un cri inhumain perce le silence de la forêt annonçant le début de chaos.

JE LE SAVAIS...... J'AVAIS RAISON.

Ça va pas être facile Où les histoires vivent. Découvrez maintenant