Les ruines

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L'Agence est presque un champ de ruines. Il est certain qu'une explosion a eue lieue. Plusieurs même en regardant plus attentivement.

Personne ne répond aux appels de l'équipe qui vient de garer le van devant ce qu'il reste du bâtiment principal. Seul le bruit du vent se fait entendre. Des cadavres se trouvent un peu partout, sous les gravas. Les bâtiments annexes sont complètement détruits. Les corps meurtris sont couverts de poussière et de sang. Will et Corey ainsi que Catalina regardent leur téléphone, pas de réseau. D'un hochement de tête l'équipe s'accorde pour laisser Harvey attaché dans le van et garder Abby à leur côtés.
Les Agents entrent dans ce qui était jadis l'accueil de l'Agence. La porte d'entrée est explosée, seul l'un des battants tient encore miraculeusement sur ses gonds. Quelques cadavres sont présents, couverts par les gravas et le sang des victimes. L'équipe essaye de trouver un indice, même minime. Erwan et Will découvrent que l'explosion est récente lorsqu'ils se penchent sur les corps et la coagulation du sang. Il semblerait que les morts datent du jour où nos Agents sont partis à Blackwood, soit la veille. Le reste de l'équipe ne parvient pas à trouver quoi que ce soit de plus, l'état de l'Agence et ce fichu signal d'alarme qui retentit en boucle les empêche de se concentrer.
Corey et Will décident de chercher d'où vient ce signal et regardent les écrans encore actifs de l'accueil :
"Il semblerait que les prisons soient la cause de cette alarme, annonce Vermont.
- C'est à dire ? demande Garcia.
- Les prisons ont été ouvertes, répond Vilinnski.
- Quoi ?! s'exclament les autres.
- Attendez... Les prisons... Là où sont détenus les humains et autres 'non-humains' plus ou moins dangereux ? questionne Roko.
- Apparemment, continue le détective.
- Will, tu peux regarder quels étages ont été touchés ? dit Corey."
Vermont hoche la tête et regarde sur les écrans ce qui est indiqué. "Toutes les sections sont ouvertes. Toutes sans exception. De la première section à la troisième. Nous avons de dangereux humains et 'non-humains' en liberté. Ils peuvent être n'importe où." Une sonnerie de téléphone retentit alors. Les Agents regardent tous leur portable, mais aucun n'a de tonalité. La sonnerie semble venir de l'accès aux prisons.
"On y va ? demande Roko.
- Ce peut-être un moyen d'éclaircir la situation, rétorque Erwan.
- Bien, pas de temps à perdre. Peut-être allons-nous trouver quelqu'un là-bas, continue Catalina."

La sonnerie continue de retentir, jusqu'à ce que les Agents soient dans le premier sous-sol. Des lamentations se font entendre au fond de la prison. Un homme est encore détenu dans une prison. Ce prisonnier, Vilinnski le connait bien :
"Nathan ? s'étonne Corey.
- Un, deux, trois nous irons au bois... chantonne le prisonnier.
- Qui ça ? Tu le connais ? dit Will en haussant un sourcil.
- Oui... C'était avant qu'on ne travaille ensemble. J'avais déjà fait une mission. Il se trouve que ce mutant a eu une mésaventure avec une sorte de produit qui lui a fait plus ou moins perdre l'esprit... Disons que, selon ses dires, la substance lui parlait et elle ne voulait garder que les 'vrais'. Des mutants en gros, ceux qui pouvaient entendre 'l'appel' de cette matière.
- Les ombres... les ombres bougeaient, marmonne le prisonnier.
- Passons, pourquoi il est là ? demande Vermont.
- Haha... Ces mots incompréhensibles... continue Nathan.
- Mais fermez-là tous les deux ! vocifère Catalina, Vous pouvez pas écouter ce qu'il raconte non ?!"
Les Agents se tournent vers Garcia, un peu d'étonnement peut se lire sur leur visage. La militaire est concentrée sur ce que marmonne le prisonnier et indique aux autres d'un signe de la main de prendre des notes.
"Quatre, cinq, six, subir des supplices, fredonne le mutant dans son coin... Non, non, NON ! Combien de morts ? Vivre et laisser vivre... Dix, onze, douze, votre sang tout rouge... Un costume... sur-mesure... Cette langue infâme... Les ombres, les cris..." Le mutant lève les yeux un instant avant de hurler puis d'attendre quelques secondes, baisser la tête et de reprendre "Je veux... Je veux être libre... Le Mississipi traverse, ou longe, dix Etats. Ce fleuve est l'un des plus importants au monde. Il était heureux, si heureux..." Il fredonne alors un air qui semble être une berceuse "Le chaos et l'anarchie. Les ombres qui dansaient et tuaient... Et si on faisait un gâteau ? Les sangs, tous...
- Nathan, qu'est-ce qui s'est passé ? demande Corey.
- La langue infâme... répond le prisonnier.
- Oui, c'était quoi ?
- Il avait un costume sur mesure. Mais je veux du gâteau !
- Corey, arrête, dit Caralina en posant sa main sur l'épaule de l'Agent.
- Je pense qu'il est tout simplement perdu, continue Vermont.
- On fait quoi alors ? questionne Erwan."

La même sonnerie qui les a menés jusqu'ici retentit à nouveau, comme pour répondre à la question de Prigent.

The Agents : la fin n'est qu'un débutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant