Après tant d'émotions, le sommeil arriva assez vite, mais juste avant de m'endormir, je sursautai. Je n'avais pas prévu ma tenue pour demain ! Me précipitant vers ma buanderie, je l'ouvris et commençai à regarder tous mes vêtements :
— Trop grosse... pas pratique pour l'équitation.... trop longue...
Depuis quand n'avais-je pas fait d'équitation ? N'avais-je aucun habit pour en faire ? Après deux heures d'angoisse et un bazar monstrueux, je trouvai une tenue plus qu'acceptable. En soi, je me rappelai pourquoi je l'avais délaissé.
Faite de cuir végétal, elle possédait la faculté de retirer la jupe pour dévoiler son pantalon court en tissu. Parfaite pour l'équitation et difficile à tâcher. Mais le fait de porter un vêtement qui me serrait sur le bas ne me plaisait pas. Cependant c'était la condition qu'avait exigé père pour que je puisse apprendre à monter à cheval.
Une fois rasséréné, je repartis dans mon lit et fut réveillé par mon serviteur deux heures après.
— Prince, vous m'avez mandé pour vous réveiller deux heures avant votre départ pour vous préparer.
Une petite voix dans ma tête essayait de me séduire pour que je me rendorme. Elle argumentait sur le fait que ma préparation puisse être plus rapide, que quelques minutes de plus pour me reposer ne seraient pas grave. Tel un serpent, elle prenait presque le pouvoir sur ma volonté quand mon assistant demanda :
— Désirez-vous que je revienne plus tard ? Je pourrais vous réveillez une heure avant que vous ne deviez partir avec le roi Efray.
À cette mention, je sautai hors du lit. Fatigué ou pas, on ne me prendrait pas à être non présentable devant un membre d'une famille royale, surtout celui-ci.
— Merci Vincent ! Mais non merci! Je dois être prêt correctement.
Me précipitant dans ma salle d'eau, je me lavais rapidement puis me rasai avant de mettre de la crème pour adoucir la peau de mon corps. Je n'échappai pas à ma nature et même si cela se voyait peu de par ma blondeur, ma barbe poussait si je la laissais faire. Il ne faudrait surtout pas oublier de prendre de quoi m'en occuper pendant le voyage. Normalement, tout avait été prévu pour cela.
J'attrapai la robe choisie après mes péripéties nocturnes et la passai, puis me dirigeai vers ma coiffeuse où mon serviteur commençai à me brosser les cheveux.
— Quelle coiffure désirez-vous aujourd'hui ?
— Il faut qu'elle soit belle, mais pratique pour l'équitation. Qui sait aussi ce qu'on va rencontrer... Ils ne doivent pas me gêner... Mais elle doit être facile à refaire et... et...
— Fini !
Pendant que je m'inquiétais, Vincent m'avait coiffé et me regardait désormais avec un sourire dans le miroir. Fixant mon reflet dans le dernier, je découvris un chignon avec une stresse comme base.
— Simple, pratique, non gênant et facile à faire, récita-t-il.
— Tu es un génie ! lui lançai-je admiratif.
Mon compliment eut l'air de lui plaire. Commençant à refaire mon lit et ranger mes affaires, il remarqua ma buanderie et je lui fis une grimace contrite. Il gloussa et alla affronter l'après-tornade que j'avais laissé. Pour ma part, je sortis mon fond de teint et l'étalai avec parcimonie. J'attrapai mon crayon avant de le reposer. Mieux valait ne pas abuser sur le maquillage, s'il venait à pleuvoir, je risquais de ne plus ressembler à rien. Cependant, je colorais mes paupières pour faire ressortir mes yeux.
Une fois prêt, je me dirigeais vers la salle à manger, vite rejoins par le souverain Efray qui avait une tenue avec moins d'apparats que la veille.

VOUS LISEZ
Le Prince et la quête de l'Hibiscus.
FantasíaUn danger menace le royaume d'Erodal et tout ceux avoisinant, une épidémie se répand. Apprenant cela, le prince Gabriel décide de prendre la situation en main et de trouver l'antidote. Pour se faire, il devra aller plus loin qu'il n'a jamais était...