An X779

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Un chapitre que j'aime beaucoup ! Le mystère Asta s'épaissit *mwahaha*

Des bisous et bonne lecture mes chats !

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Asta vérifia ses affaires, ajusta sa courte cape sur ses épaules et rabattit sa capuche sur son visage à la peau sombre. Ses yeux étincelèrent brièvement d'une lueur dangereuse, cachés derrière le tissu brun, avant de retrouver la sérénité que leur faisait gagner le sort porté par sa flûte à l'argent fissuré. Celle-ci se trouvait dans une pochette sur sa ceinture, en sécurité grâce à un sort incorporée dans la pochette. Un objet magique pratique qu'elle avait trouvé pour quelques joyaux dans une boutique bon marché.

Lorsque le bateau s'arrêta enfin, Asta sauta sur le quai avant même que la passerelle ne soit acheminée vers le bateau. Elle se réceptionna sans le moindre encombre sur le quai et se mit en marche à grands pas vers la capitale. Il lui faudrait quelques jours de marche à un bon rythme mais cela ne la dérangeait pas. Tout plutôt que reprendre un moyen de transport. Elle avait beau ne pas être malade grâce au sort qui réprimait sa nature, Asta n'était pas à l'aise sur ces choses. Un soupir lui échappa en songeant que ses ailes lui manquaient cruellement.

Asta sortit de la ville en regardant le ciel nuageux et souffla. La pluie n'allait pas tarder, elle devrait marcher dessous pour le reste du voyage. Elle rajusta sa capuche, rangea ses longues boucles dedans pour qu'elles ne soient pas trop mouillées, maudit l'humidité qui lui faisait des frisettes indésirables et se remit en route. Elle était attendue.

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« —Asta, bienvenue dans mon empire. »

Les yeux violets de la fée à la peau sombre parcoururent le hall du château où elle se trouvait et dut convenir que celui qui avait bâti le château avait bon goût. Contrairement au Château Mercurius, celui-ci avait des formes simples, presque brutes, tout en restant raffinées comme il convenait à un palais. C'était bien plus au goût de la femme que le palais de Fiore qui se voulait fastueux.

« —Qu'en penses-tu ? fit la voix calmement amusée de son interlocuteur. »

La mystérieuse fée reposa son calme regard couleur de violette sur l'homme devant elle, vêtu de vêtements noirs et d'une toge blanche, aux yeux noirs glaçants. Un sourire amusé se dessina lentement sur les lèvres fines d'Asta alors qu'elle tapotait le bras de son ami. Elle ne manqua pas l'éclair de surprise – presque de crainte – dans les yeux de son compagnon et le sourire qui graciait ses lèvres se teinta d'une légère moquerie.

« —C'est un bel empire que tu as là, Zeref. »

Un léger toussotement se fit entendre à quelques pas d'eux et les regards des deux puissants mages tombèrent sur un mage de l'hiver et un vieil homme recourbé sur sa canne à ses côtés. Le vieil homme s'inclina un petit peu, semblant de salut pour les puissances qu'il percevait jusque dans ses vieux os, et prit la parole d'une voix devenue tremblante avec l'âge bien qu'empreinte de respect.

« —Vous êtes en présence de l'Empereur d'Alvarez, ma dame, veuillez-vous adressez à lui en tant que tel. »

Les lèvres pâles de Zeref dessinèrent un sourire qui se voulait amusé alors qu'Asta levait un sourcil intrigué. Il se passa quelques secondes de silence tendu avant que la voix douce de l'invitée de l'empereur ne le déchire, amusée malgré elle.

« —Tu t'es entouré de gens audacieux Zeref. Peut-être devraient-ils gagner en sagesse cependant.

—Ne sois pas trop sévère avec lui, Yajil ne sait pas qui tu es. »

Le regard pensif de la fée se posa sur le ministre et nota son apparence. Elle fronça les sourcils à son aura, reconnaissant une chose que son esprit lui dérobait. Une sensation de déjà-vu qui la tourmentait. Ce fut sa manière de s'incliner respectueusement alors que les gens de cette époque avaient tendance à rester droits quoiqu'il arrive, qui lui donna la réponse. Son visage se ferma et ses yeux brillèrent, de tristesse ou de colère, nul ne sut le dire. Zeref fit signe à ses compagnons de reculer. Lui ne pouvait mourir sous la colère de cette dangereuse amie mais ce n'était pas le cas d'Invel et Yajil, et ce malgré la faiblesse actuelle d'Asta.

« —Il vient des tribus du désert, les légendes devraient lui donner la réponse. Quatre cents ans ne sont pas si longs quand il s'agit de transmettre des histoires d'horreur après tout.

—En voilà de l'amertume, se moqua légèrement Zeref.

—Je ne suis pas dépourvue d'émotion, simplement anesthésiée, répliqua Asta. Allons discuter en privé Zeref, nous avons beaucoup de choses à nous dire et j'aimerais partir vite. Une amie va accoucher dans peu de temps. »

L'empereur en convint et ils s'enfoncèrent dans les couloirs du palais, s'éloignant du ministre et du Spriggan qui les regardaient en silence. Celui-ci dura encore quelques instants avant que le mage ne prenne la parole d'une voix mesurée.

« —Que penses-tu de cette femme, Yajil ?

—La malédiction de l'empereur ne lui fait pas peur, elle le touche sans crainte. Et sa manière de lui parler...

—Elle doit le connaître depuis longtemps.

—Quatre cents ans, a-t-elle dit... Je vais me repencher sur les légendes des nomades du désert. Peut-être y aura-t-il une réponse pour nous.

—Sa magie...

—Sa majesté pourrait souffler mon âme si je m'approche de trop mais cette femme... elle pourrait la dévorer d'un regard.

—C'est étrange pourtant, sa magie me semble étouffée.

—Ne vous interrogez pas trop, vous pourriez y laisser vos vies. A sa pleine puissance, même moi ne pourrais la vaincre. »

Les deux hommes se tournèrent vers le vieux mage qui venait de prendre la parole de sa profonde voix de baryton. Sa main droite était refermée sur un long sceptre de bois et Yajil s'inclina devant le plus puissant mage des Douze Spriggan. Invel fronça les sourcils à ses paroles, inquiet de leur implication.

« —Même toi, August ?

—Laissez Sa Majesté faire affaire avec elle, c'est plus sûr. Si vous l'offensez, même l'empereur ne s'opposera pas à elle pour vous sauver.

—C'est étrange, à t'entendre on pourrait croire qu'elle est aussi puissante que ce dragon que l'empereur veut détruire, ou que sa grande création, le démon de feu.

—Qui sait Invel... »

August regarda dans la direction où le duo était parti, ses propres interrogations saturant son esprit malgré ses efforts pour les laisser de côté. Les deux autres hommes se regardèrent, l'inquiétude luisant dans leurs yeux. Ce fut finalement le vieux ministre qui secoua la tête et prit congé le premier. Cela signa le départ de chacun d'eux du hall, décidés à chasser cette femme mystérieuse de leurs esprits pour l'instant et à accomplir leurs devoirs.

Au fond du palais, un rire léger ricocha sur les murs comme sur du cristal. Rire étranger au palais, qui répondait à un sarcasme aimablement sifflé par celui qu'elle appelait son ami. Une amitié bien fragile qui ne reposait que sur une personne, depuis bien longtemps disparue, et une guerre, qui ne cessait de se rappeler à leurs esprits.

L'écarlate Eileen Belserion, à quelques pièces de l'empereur et son invité, releva la tête de son livre en fronçant les sourcils lorsque le doux son musical lui parvint aux oreilles. L'ancienne reine était certaine de connaître ce rire. Elle y associait un mauvais pressentiment, la gaieté cachant le désastre à venir.

Tel l'aube sanglante apportant un soleil noir.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 01, 2019 ⏰

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