Chapitre 1 : Enfer.

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ATTENTION

Ce chapitre contient une scène explicite de viol (oui ça commence fort). Pour ceux qui ne souhaite pas la lire, le début et la fin seront indiqué  en gras

Sur ce je vous souhaite une bonne lecture . ^^


J'étais dans mon lit, ma chambre entièrement plongée dans le noir. Le silence ambiant seulement brisé par le bruit que produisait ma respiration saccadée accompagnée de mon cœur battant dans mes tempes. Mon réveil affichait 01h42, et c'était la raison de mon état, pour beaucoup, ce n'est qu'un chiffre, mais pour moi il était lourd de sens ; car Il n'était toujours pas rentré, et plus les minutes défilaient, et plus les conséquences seraient lourdes pour moi. Avant 22H, ce n'étais que des cris et des insultes, passé 23h30, ils s'accompagnaient de coups que je devais encaisser sans broncher, sous peine d'en récolter plus. Mais passé minuit trente ... je savais pertinemment ce qu'il allait me faire. Je paniquais déjà, mes membres tremblaient et le stress me faisait transpirer.

Quand soudain, la porte d'entrée qui claqua me sortit de mes pensées. Elle fut suivie d'un bruit sourd et d'un grognement. Il était rentré. Mon souffle se coupa, je ferma les yeux, tentant de me calmer, voir ma peur ne ferait que l'encourager à me faire plus mal. Le bruit de pas lourds montant les escaliers avec peine remplirent la maison. Depuis que maman était partie, il ne prenait même plus la peine d'être discret ; elle était partit il y a de cela quatre mois maintenant, me promettant de venir me chercher, mais je savais qu'elle mentait, elle était partie sans moi et depuis, je payais pour son départ plus qu'à l'accoutumée. Les bruits de pas s'arrêtèrent, il était arrivé devant ma chambre. Il tourna la poignée et ouvrit la porte, laissant la lumière du couloir inonder la pièce, me permettant ainsi de constater les dégâts de la soirée : sa chemise à moitié déboutonnée et débraillée, et la bouteille de whisky presque vide dans sa main confirmai mes peurs. Allongé dans mon lit, je tentais de rester le plus immobile possible, comme si le fait que je dorme allais l'arrêter.

Pfff ..., t'es trop con, me dis-je à moi-même. Il s'avança jusqu'à mon lit, pour me saisir par les cheveux avec force et m'envoyer valser contre mon bureau ''Oh!, fais pas semblant de pioncer petit con'', brailla-t-il. Mon dos heurta avec force le meuble en bois, me faisant lâcher un cri de douleur. Putain ça commence mal. Je me redressa en position assise, le dos collé à mon bureau. Il s'approcha en titubant et se mis accroupi face à moi. Rien qu'à cette distance, il puait l'alcool et la cigarette froide. Il attrapa à nouveau une poignée de mes cheveux pour cogner ma tête contre le bois du meuble. Puis, il s'approcha de mon oreille pour y murmurer ces mot : ''Tu t'prends pour un héro ?, mais t'es qu'un incapable, même pas un homme ! Haha ! Tu vas voir ce que je vais lui faire, au héros ! La seule chose que tu peux faire, c'est me servir de trou, là au moins tu te rends utile !'' Les larmes envahirent mes yeux pour couler sur mes joues. Je ne voulais pas que ça recommence. Ces simples mots avaient suffi à faire tomber la faible barrière mentale que j'avais tenté d'ériger pendant la soirée.

J'appréhendais,

j'avais peur.

Avec sa main tenant encore la bouteille d'alcool, il me frappa à la tempe. L'objet se brisa sur mon crâne, déversant par la même occasion le reste de liquide qu'elle contenait sur mes vêtements. L'impact avait été tellement violent qu'il m'avait ouvert une plaie sur la tempe, et du sang commençait à s'écouler de ma blessure. Je cria de douleur,

je n'aurais pas dû

''La ferme, sale pédé'' à ces mots, il se redressa et m'asséna un coup de pieds dans l'estomac. Je tomba sur le coté, enfonçant au passage quelques éclats de verre dans ma joue et mon bras. ''Pardon, chui désolé'' je répétais ces mots en boucle, alors qu'il frappait encore et encore. j'avais mal, je me mis en position fœtale, essayant de me protéger tant bien que mal. Quand il en eu assez, il se stoppa, essoufflé. Ne sachant que faire, je resta prostré dans ma position.

[Kiribaku] Le droit au bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant