Chapitre 2 : réveil

3.5K 214 181
                                    



Je me réveille en sursaut, me redressant d'un coup. Je suis trempé de sueur.

Je regarde mes mains, elles tremblent . Je soulève ma couverture, je suis habillé et mes draps sont propres. Je passe mes mains dans mes cheveux, essayant de calmer mon cœur et mes tremblements.

C'était un cauchemar,

Un putain de fantôme du passé qui vient encore me hanter. Mais comme je viens de dire, c'est du passé, il faut que j'arrête d'y penser, que je passe a autre chose pour avancer. Aprés avoir calmé ma respiration, je tourne la tête vers mon réveil il est 5H21 mon alarme sonnant habituellement a 6H30 ça ne sert a rien que je me rendorme, je l'éteins donc et décide d'utiliser ce temps pour faire quelque chose d'utile. Du ménage ? Ouais non faut pas déconner non plus.

Les devoirs ? Déjà fait, et de toute façon, j'ai déjà du mal à les faire quand je suis réveillé donc dès le matin ...

Du sport ? Ouais, ça me paraît bien, puis ça me réveillera, et de toute façon je suis déjà en sueur, ça ne changera pas grand-chose.

Mais d'abord, la bouffe !

Le sport à jeun c'est pas terrible. Je descend dans la cuisine pour me faire un bol de muesli avec une banane, pour faire le plein d'énergie. Pour m'occuper pendant mon petit déj, j'allume la radio assez fort pour combler le vide sonore, de toute façon ça ne va déranger personne.

Une fois mon petit dèj avalé, je débarrasse la vaisselle dans l'évier, je la ferai ce soir. Je retourne dans ma chambre pour m'entraîner. Après avoir ouvert les rideaux et la fenêtre, je lance une playlist de rock pour me motiver avec un volume assez élevé, je commence par m'échauffer avant d'attaquer les choses sérieuses.

Pendant ma séance mon esprit dérive malgré moi sur ce foutu cauchemar malheureusement, tous ce qui s'est déroulé dedans m'est réellement arrivé.

Il y a presque deux ans c'était mon quotidien, les coups, les hurlements et ... le reste. Tout ça grâce à la personne qui me sert de géniteur que d'autres appellent ''papa''. Etant ancien marine, il était pas du genre marrant et à cheval sur la discipline, à la maison il était l'autorité mais depuis l'accident... il est devenu mauvais, devenant rabaissant et brutal. L'alcool n'arrangeant rien, ma mère, ne le supportant plus, s'est tiré sans dire où elle allait avec ma petite sœur Mizuna. Je l'avait surpris lors de son départ et elle m'avait alors promis de revenir me chercher plus tard, (ce qui est faux car je suis toujours dans cette foutu baraque) résultat c'est moi qui payait pour son départ tous les soirs

Jusqu'à ce fameux soir

J'attendais comme chaque soir la peur au ventre jusqu'à ce que la fatigue ai raison de moi et  me fasse tomber de sommeil. Il n'est pas rentré ce soir, ni les soirs d'après. Il a simplement disparu,il est peut-être mort dans le caniveau d'une ruelle peu fréquentable comme la merde qu'il est, où du moins je l'espère.

En tout cas, ça fais maintenant plus d'un an, et c'est bien mieux ainsi. Bon, ok, c'est galère de vivre tout seul à quinze ans mais je m'en sors pas trop mal. Mais malgré tout ce temps, il me hante encore, que ce soit en rêve où même dans la vie de tout les jours. À l'époque, j'étais faible et incapable de me défendre, ou qui que ce soit d'ailleurs, mais ça a changé, depuis son départ je m'entraîne d'arrache-pied pour m'endurcir et devenir fort, pour pouvoir être capable de défendre les autres, à défaut d'avoir pu me défendre moi. C'est pour ça que je rêve de devenir un héro et que j'ai intégré Yuei je ne veux plus être le lâche que j'ai étais. Mais aussi, si mon père reviens un jour, je serais à même de lui résister. Sur ces pensées je fini mon entraînement, et je vais prendre une douche bien méritée. Ensuite je sors de ma douche et me rends compte que j'ai oublié de sortir mon uniforme. Ce qui me fait souffler bruyament.

Je m'énerve.

Je voyage jusqu'à ma garde robe ma serviette enroulé autour de la taille, un des avantages de vivre seul, c'est que tu peux te promener presque à poil sans choquer personne. J'enfile donc mon uniforme et je vais me brosser les dents et me coiffer, car cette dernière étape prends un certain temps : presque quinze minutes sont nécessaires pour appliquer le gel et parfaire ma coiffure. Ayant enfin fini, je me dévisage dans le miroir. J'ai des cernes énormes sous les yeux, et comme j'ai l'uniforme d'été, on vois les marques que j'ai sur les bras à cause d'hier soir. Je soupire et me dis qu'il faudrait vraiment que j'arrête de faire ça. Même si c'est plus facile à dire qu'à faire. Je sors donc le maquillage pour camoufler tout ça. Ayant été frappé pendant longtemps, j'avais souvent des bleus et des marques, j'ai donc pris le coup de main et je suis plutôt habile pour masquer ces traces. Une fois cela fait, je prend mon sac, mes clés et mon téléphone et me mis en route pour Yuei. Je sors mon vélo du garage, et après avoir enclenché ma musique, je pris le chemin du lycée.

C'est agréable de faire du vélo par ce temps, il fait bon et ensoleillé en cette fin de printemps, même si cela annonce aussi l'arrivée des examens. C'est pas tout, mais à force de divaguer je vais finir par être en retard. J'accélère pour arriver à l'heure. Une fois arrivé, j'accroche mon vélo dans l'enceinte du lycée à l'endroit habituel, puis je me dirige vers ma salle.

Peu avant d'arriver, je vois quelqu'un au fond du couloir me faire des signes avec l'élégance d'un albatros à l'agonie. Ça, il n'y a aucun doute, c'est Denki. j'enlève donc mes écouteurs pour entendre ce qu'il a à me dire.

''Salut mon pote, tu ferais mieux de te dépécher si tu veux pas arriver en retard''. Je le regard en prenant un air blazé : '' c'est toi qui me dis ça ?...'' en arrivant à sa hauteur, Denki passe son bras autour de mes épaules

''Rhoo ça va, je rigole. Allez, viens, les autres vont nous attendre'' sur ces mots, il m'entraîne avec lui jusqu'au reste du groupe. Le reste de la bakusquad est là, attendant le début des cours, agglutiné autour de MON bureau...évidemment....

L'un des membres lança, ''ah bah quand même, on a failli vous attendre ! j'ai autre chose à foutre de mon temps moi.'' Je leur lance un de mes fameux sourires ''moi aussi je suis content de vous voir.'' .

Mina sautille partout, toute excitée ''viens par là, je t'attendais pour parler d'un truc trop important. Je pousse l'intrus s'étant installé sur ma chaise pour pouvoir m'installer, ce qui le fais rouspéter. '' Je peux savoir ce que tu fous ?'' ''Je te rappelle que c'est ma place et que j'aimerais bien m'installer.'' il grogne et finit par se lever ''Pfff tu fais chier shitty hair''.

Ah, au fait, je ne me suis toujours pas présenté, je suis Eijiro Kirishima, quinze ans, étudiant en filière super-héroïque à Yuei, et ceci est mon histoire.

[Kiribaku] Le droit au bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant