Chapitre 5 : travail

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Je fut sorti de ma torpeur par une personne me tapotant l'épaule. Prêt à me faire réprimander par mon patron pour avoir traîner, je me retourne.

''Ah ce n'est que toi''

''Ah ben sympa je te remercie''

Il ne s'agissait pas de monsieur Kousei mais de l'autre employé du magasin, Saiko, un étudiant en fac de droit qui lui aussi travaille à mi temps.

''Aller, bouge tes fesses le bleu, on a du travail, fini de rêvasser''

Je soupire assez fort et enfile ma casquette après avoir fermé mon casier .

''Je t'ai déjà demandé d'arrêter de m'appeler comme ça''

''Je fais ce que je veux, le bleu, j'ai plus d'ancienneté que toi''

Il me dit cela alors que je le suis dans le couloir menant à l'arrière du magasin, les mains dans les poches et le regard blasé.

''Que tu m'appelais le bleu au début je veux bien, mais là ça fait maintenant plus d'un an que je travaille ici, t'abuse''

Arrivé au bout du couloir, il ouvre la double porte en grand et la bloque pour la laisser ainsi, afin que nous puissions passer plus facilement avec les cartons de marchandises.

Il se retourne alors vers moi souriant déjà de ce qu'il allais me dire.

''A ta place je pense que je ne la ramènerai pas trop, voleur de mes deux''

Touché, je mis la main sur mon cœur, faisant semblant d'être blessé, je m'agenouille en lachant ''Argh, non, tu m'as touché au plus profond de mon âme !''. Discrètement, je pris un petit caillou que je lui lança ensuite. Il esquiva avec facilité.

''C'est tout ? Pour un rouquin sans âme, je m'attendais à pire''

Je lui fit un doigt d'honneur

''Aaah je préfère.'' il étira ses bras en l'air ''Aller, fini de jouer, on s'y met''

Il commença alors à se pencher pour ramener un carton à l'intérieur.

J'aurais pu mal prendre sa phrase, mais je savais que venant de lui, ce n'était pas méchant, il aime bien me lancer des piques, et je lui rends bien, mais il n'est pas tout le temps comme ça .

Il travaillais ici depuis plus d'un an déjà avant que je sois ''recruté'', il était au courant pour le vol, mais il ne m'en avais jamais tenu rigueur, les quelques fois ou il y faisait allusion étaient comme maintenant des moyens de me charrier.

De la même façon, il ne m'avait jamais posé de question sur moi ou sur les raisons qui m'ont mené à travailler si jeune. ''Tu as tes raisons non ? Si tu veux en parler tu le fera de toi même, je n'ai pas à te pousser à le faire, et puis je peux apprendre a te connaître autrement.''

Cela m'avais soulagé, seul le patron restait dans la confidence, et c'était très bien ainsi.

Sans chercher a me juger, il m'avait appris les rudiment de ce boulot, et au fil du temps, on avait appris à se connaître.

J'avais fini par découvrir qu'il avait 21ans et était étudiant en droit, voulant faire régner la justice à sa manière, car il disait ne pas être taillé pour le boulot de héro, qui demander une certaine dose de combat, lui préférais laisser aux autres le travail de terrain et attendre tranquillement derrière son bureau.

Malgré nos différences on s'est assez vite entendu et on aimais bien se provoquer sans mauvaise pensées.

Au bout de plusieurs aller-retours je remarque qu'il grimaçait en soulevant les cartons.

[Kiribaku] Le droit au bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant