Chapitre 1-2

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Kora se pointait un flingue sur la tête.

Un flingue! MERDE!

- Kora...

Elle me regardait les lèvres tremblantes.

- Kora pose ça, je t'en prie.

- Desolée Gus. Je ne peux pas.

- Où as-tu eu ce flingue?

- Je sais pas...

Elle eu un rire sans joie. Je vis les larmes sur ses joues.

- Kora. Je suis là pour t'aider.

J'avais l'air calme mais en vérité je ne l'étais pas. Mais alors pas du tout. Je n'avais qu'une seule envie: me jeter sur elle pour arracher ça des mains.

- Tu ne peux plus rien faire Gus. C'est trop tard...

- De quoi tu par...

Mais je sus. Je sus de quoi elle parlait.

- Gus, la maladie que j'ai. Les médecins l'ont confirmé... ça me tuera. Et bientôt. Alors pourquoi attendre.

- Kora il y a toujours une solution. On trouvera un moyen il n'y a aucune raison que tu fasses ça.

- Tu n'as pas compris Gus? Je ne veux plus vivre. Je veux rejoindre mes parents. Je veux que la douleur cesse. Je ne veux plus souffrir.

- Et tu as pensé à moi peut être? Tu as pensé à ma douleur si tu mourrais?

- Tu t'en remettra...

- Comment oses tu dire ça? Tu ne comprends pas?

Elle fronça les sourcils. Alors, la voyant dangereusement continuer son manège, me me décidai à prononcer ces petits mots qui peut-être changeraient la donne.

- JE T'AIME!

Elle me regarda, éberluée.

- Tu... tu m'aimes?

- Jusqu'aux vertiges ma belle.

Elle me fit un sourire triste.

Et éloigna le pistolet, puis le jeta à terre. Je courus pour la prendre dans mes bras. Je la serrais fort contre moi comme pour l'empêcher de retourner chercher le flingue... Elle se mit à pleurer dans mon cou.

- Je sais pas ce qu'il m'a prit Gus je suis désolée.

- C'est rien Kora, ne t'inquiète pas...

- Je... Je sais pas j'avais presque l'impression d'être possédée. J'avais mal... Tellement mal.

- Mal?

- Mal au coeur Gus... Comme s'il allait se briser. Je... Je voulais en finir avec cette vie de merde. Mais depuis que tu es là je...

Elle se mit à tousser. Elle voulu reprendre sa respiration, mais à la place un étrange gargouillis s'échappa de sa gorge.

Soudain ses yeux s'ouvrir grand. Elle se tint la gorge.

- Gus... J'ai du mal à respirer!

- Que... Quoi?

- Je... j'ai mal... à la poitrine... Et ... je respire... mal!

J'ai l'impression qu'elle va suffoquer. Je m'empresse d'appeler les pompiers qui me disent qu'ils arrivent le plus vite possible.

Ils me donnaient des instructions pour que je puisse apporter les premiers soins mais ce fut le moment où Kora, que j'avais allongée sur le dos, se mit a avoir du sang lui sortant de la bouche, de ses oreilles et de ses narines.

- Qu'est ce que je fais!?

- Monsieur restez calme je vous prie! Il faut que....

Pour couronner le tout, la communication coupa! Apparemment je n'avais plus de baterie.

Je sentis alors les larmes couler... Non c'est impossible. Elle ne peut pas mourir. Pas juste après ma confession... Personne n'a le droit de me la prendre!

Et moi je n'ai pas le droit d'abandonner.

Je me mis à essayer de déboucher ses voies respiratoires, je lui fis un massage cardiaque... Et lorsque j'allais essayer le bouche à bouche...

Elle se remit à respirer.

Je fus incroyablement soulagé.

Enfin, jusqu'à que je remarque qu'elle pleurait du sang.

Du sang continuait à couler de son nez et je vis que son pull en était recouvert, au niveau du ventre. Je le soulevais pour découvrir une blessure étrange vers son nombril.

Je regardais ce spectacle, horrifié.

Je sentis soudain qu'elle me prenait la main.

- Gus...

- Chut... Repose toi les secours arrivent.

Ma voie était presque un murmure, se noyant dans mes larmes.

- Gus... Il est trop tard...

- Quoi... Que? Qu'est ce que tu veux dire?

Elle rigola sarcastiquement. Puis fit une grimace sur le coup de la douleur.

- Je vais mourir Gus. Et tu ne pourras rien y faire....

- Qu'est ce que tu racontes?! Tu respires, enfin !

- Je le sais que je vais mourir. Tu as vu mon état? Je ne sens déjà presque plus mon corps Gus.

- Kora...

- Non Gus laisse moi finir. Je veux que tu es une belle vie. Je veux que tu vives. Et si tu le peux, oublie moi et sois heureux.

- Je ne pourrais pas, sanglotais-je.

- Si tu pourras Gus.

Elle leva sa deuxième main pour me carresser la joue. Je posais ma main libre sur la sienne.

Je la regardais et dans une dernière goutte de sang coulant de ses yeux elle mourut.

Les pompiers rentrèrent à ce moment là.

.....

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