Chapitre 1-3

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Une heure plus tard.

Ils m'ont mit une couverture sur les épaules espérant que cela attenuerait mes tremblements.

Au début, ils n'ont pas pu me bouger. Ils essayaient de la prendre pour l'emmener je ne sais où. Et moi, je restais accroché à elle, les larmes coulant à flot.

Après dix minutes de persuasion ils ont finalement réussi à m'arracher à Kora.

Puis j'ai fait une crise...

J'ai hurlé. Hurlé si fort et si longtemps que j'ai cru que mon cerveau allait exploser. Puis ensuite, j'ai pleuré pendant au moins vingt minutes sans m'arrêter.

Lorsque je me suis finalement arrêté j'ai regardé dans le vide et ne répondait à personne. On m'a proposé à boire et à manger, mais j'ai tout refusé.

J'aurais du m'inquiéter de son état! J'aurais du garder mon calme et la soigner comme il fallait.

J'aurais du lui dire plus tôt que je l'aimais. J'aurais du l'embrasser temps qu'il était encore temps...

J'aurais du... Faire tellement de choses que je n'ai pas faite pour elle.

Je porte sur moi mes habits tachés de son sang. Et je veux les garder pour toujours. L'endroit où elle a touché ma joue me brûle 

Maintenant je me rend compte je n'entendrai plus jamais sa voix... Je ne la verrai plus jamais.

J'aurais voulu, rien qu'une fois, pouvoir la serrer dans mes bras et lui dire à quel point je la trouvait exceptionnelle. Qu'elle était la meilleure...

Quelques minutes plus tard, Mme Ishda se retrouvait dans mon champs de vision. Elle avait les yeux rouges et humides. Elle vint s'asseoir à côté de moi et me serra dans ses bras, tel une mère serrant son gosse après qu'il ait eu un cauchemar. Ma propre mère n'a jamais eu une telle attitude d'ailleurs.

- Qu'est ce qui s'est passé Gus?

Une larme coula mais sans sanglot sur ma joue.

- Tu sais Gus, si tu veux qu'ils partent ils faut que tu leur racontes tout. Et il faudra contacter ses parents...

Je la regardai et lui dit:

- Vous avez sûrement raison.

Elle partit chercher les pompiers et la police. Deux policiers et deux pompiers m'interrogèrent. Je racontais tout, exactement comme cela s'était passé. Alors que j'allais me remettre à pleurer, je vis la seule fille du groupe, qui faisait partie de la police, chuchoter à son collègue. Celui ci eu l'air d'avoir une illumination et parti parler à l'un des pompier.

Je ne compris pas tout de suite. Je questionai la femme du regard.

- Oh! S'écria-t-elle. Nous avons peut être une idée de la cause de sa... Enfin de son décès. Nous avons eu des cas similaires récemment. Mais nous ne sommes pas encore sur.

-C'est sa maladie j'en suis sûr...

-  C'est lié j'immagine. Mais au fait, il vaudrait mieux qu'on te ramène chez toi...

- C'est ici chez moi.

- Euh... Non on m'a pourtant dit que tu étais à au moins quinze minutes d'ici.

- Qui vous a dit ça?

- Mes supérieurs. Allez viens je te ramène.

- C'est chez moi ici. C'était là que je vivais la plupart du temps. Au départ, j'étais venu ici pour y rester. Chez moi. Avec une personne que j'aime. Et je me retrouve seul ...

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