Considérant enfin le caractère diabolique de cette chasse à la Baleine blanche dans laquelle j'étais engagé, considérant toutes choses, dis-je, je songeai que mieux valait descendre rédiger un brouillon rapide de mes dernières volontés.
Vi avait perdu la notion du temps, elle ne savait plus du tout depuis quand elle voguait dans cet étrange et incommode sommeil fébrile.
Elle était tiraillée entre la sensation de légèreté et de flottement induite par la fièvre dans son esprit, et l'impression de pesanteur douloureuse sur son corps, et plus particulièrement sa poitrine. Sa gorge était irritée à force de toux et respirer lui faisait mal.Elle ouvrit les yeux lentement, pour découvrir au dessus d'elle le plafond familier de la chambre. Le premier son qu'elle entendit fut celui de la pluie battant toujours contre les carreaux de la fenêtre.
Un autre bruit attira ensuite son attention, qu'elle reconnut sans peine.
Le bruit d'une page qu'on tournait.Elle sourit en voyant qui se trouvait assis à côté du lit, à la fois émue et un peu surprise.
C'était déjà gentil de sa part de lui dire qu'il allait rester près d'elle durant son sommeil. Mais ça l'était encore plus de le faire pour de vrai.
Elle sourit de plus belle en voyant ce qu'il tenait à la main.« Bonjour, Merle », souffla-t-elle.
Il leva les yeux du livre et lui rendit son bonjour d'un petit hochement de tête, un peu surpris de la trouver déjà réveillée. Dans l'état de fatigue où elle se trouvait, il s'imaginait qu'elle allait dormir plus longtemps que ça. Susan avait lourdement insisté sur le fait qu'elle avait besoin de repos.
« Alors, ça te plait ? demanda Vi.
- C'est pas mal, reconnut-il.
- Je le savais », répliqua-t-elle, un air d'intense satisfaction peint sur le visage.Merle posa le roman et lui mit la main sur le front.
« C'est mieux », déclara-t-il.
En fait, c'était pas mieux du tout, elle était toujours aussi bouillante. Mais il se disait qu'un peu d'encouragement ne ferait pas de mal.
« Fantastique, commenta Vi tranquillement. Mais j'meurs de soif. »
Il remplit un verre d'eau avec la bouteille qui était sur la table de nuit et le lui donna, après qu'elle se soit un peu redressée contre la tête de lit.
« Pourquoi tu tiens le livre aussi loin de toi ? demanda-t-elle après quelques gorgées. T'es presbyte ?
- Hein ? La bite de qui ? demanda Merle, déjà sur la défensive.
- Non, presbyte, ça veut dire que tu vois pas bien de près.
- C'est pas myope ?
- Non, myope c'est ceux qui voient pas bien quand c'est loin. Le contraire c'est presbyte.
- Ah bon. Je vois super bien de loin, mais de près, si c'est écrit petit, je galère un peu.
- C'est marrant, j't'imagine pas du tout avec des lunettes.
- J'en ai jamais porté », rétorqua-t-il.
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La tempête qui vient - Tome Deux - The Walking Dead
Fanfiction« Si seulement ils avaient eu plus de temps... pas beaucoup, juste un petit peu. Un peu de temps supplémentaire. » Merle/OC, Saison 2 revisitée. (Suite de "La morte joyeuse")