28. I didn't mean a word I say

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La force véritable n'altère jamais la beauté ni l'harmonie mais souvent les consacre et la puissance détient une magie.

Minuit était largement passé, il n'y avait plus de musique, et les bougies du chandelier s'étaient consumées depuis longtemps

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Minuit était largement passé, il n'y avait plus de musique, et les bougies du chandelier s'étaient consumées depuis longtemps.


Mais Merle était toujours assis sur le canapé du salon, vidant lentement verre après verre.


La soirée qui avait si bien commencé s'était achevée aussi mal que possible. 
Susan était allée se coucher après lui avoir administré un sermon culpabilisateur et, une fois seul, ce qui avait été un état d'ébriété joyeux se transforma en cuite déprimante, le faisant basculer verre après verre dans un auto-apitoiement pathétique.


Il attendait Vi, s'entêtant à ne pas aller se coucher tant qu'elle ne serait pas revenue.


Après la gifle, il avait tenté de l'arrêter, s'élançant à sa poursuite à travers la maison et, une fois au bout, avait trouvé la porte du perron ouverte en grand. De l'autre côté, la nuit était obscure et silencieuse.

Il s'était souvenu amèrement que Vi avait toujours été meilleure que lui en matière de sprint.


Elle était désormais seule dans la nature, en robe de soirée, en chaussettes, et surtout, en colère. 
La retrouver allait être compliqué, dans le noir avec le peu d'empreintes qu'elle allait laisser, et surtout, il n'avait aucune idée de ce qu'il allait bien pouvoir lui dire.


Il avait dû se rendre à l'évidence : il avait encore merdé, et elle rentrerait quand elle le déciderait.

Alors il avait attendu.

.

Lorsqu'il entendit la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer, il fut partagé entre la crainte et le soulagement.


Elle ne lui adressa pas un mot lorsqu'elle entra dans le salon.

Elle n'avait que ses collants aux pieds, ses chaussettes dégoûtantes et humides à la main.

Il n'osa pas lui demander où elle était allée.


L'expression de la jeune fille était calme, sombre, dénuée d'émotion. Mais pour le coup, c'étaient ses yeux qui la trahissaient, ou plus exactement le maquillage qui s'y trouvait. Une fille habituée à se maquiller n'aurait pas fait une telle erreur de débutante, mais Vi, elle, avait totalement oublié ce détail et s'était de toute évidence frotté les yeux lorsqu'elle avait pleuré, étalant du mascara sur ses joues.

Merle avait vu trop de femmes peinturlurées comme des voitures volées finir en larmes pour ne pas reconnaître ce genre de visage immédiatement.

« Tu es assis sur mon lit », annonça Vi froidement en balançant les chaussettes au pied du canapé.


Ok. Message reçu. Il dormirait tout seul cette nuit-là.


Pourtant, il ne parvenait pas à se résoudre à partir.


« Je suis super ivre, là. Soixante-dix-neuf sur le soûlomètre, annonça-t-il.

- Et ben tu devrais probablement aller te coucher », rétorqua-t-elle, glaciale.


La tempête qui vient - Tome Deux - The Walking DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant