CHAPITRE 8

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~durant l'expédition~

Tout c'était passé comme prévu, le campement était installé en haut du mur en lisière de forêt. Le trajet c'était déroulé sans grande perte, nous n'avions croisé que quelques titans isolés.
Les escouades chargées de la reconnaissance et de l'élimination des titans aux alentours étaient partis il y a quatre heures déjà et ne devraient pas tarder à être toutes rentrées. Certaines étaient déjà de retour.
J'étais chargée, pour ma part, de faire l'inventaire des soldats morts, vivants ou portés disparus.
Je déambulais dans le camp notant, dans le carnet qui m'avait été fourni, le nom des soldats que je croisais.
Après avoir fait le tour des soldats présent je ne pus m'empêcher de m'aperçevoir que l'escouade du caporal chef n'était pas rentrée.
Je me dirigeai vers le monté charge la gorge serrée.
Toutes mes craintes s'envolèrent quand la recrue chargée de la surveillance cria "L'ESCOUADE LEVI EST EN BAS".
Le coeur léger je me plaçai au bord du mur et les regardai monter.
Mon apaisement ne fut que de courte durée...
Je remarquai leurs visages et surtout l'absence de l'un d'eux.
Ils avaient tous une expression grave et le caporal chef n'était pas là.

Je m'approchai d'un des membres.
- Où est votre caporal ? Dis-je d'une voix étouffée par la peur.
Il releva la tête et d'un air désolé m'expliqua:
- Nous étions entourés de titans et nous n'avions plus assez de gaz pour combattre. Alors le caporal a... Il nous a ordonné de fuir pendant qu'il ferait diversion. Il a dit qu' il nous rejoindrait mais il est pas revenu...

Je fis un pas en arrière. Non...
Un goût de vomi montait dans ma gorge. Subitement je regrettais tout. Je regrettais de m'être éloignée de lui, que nous n'éyons pas passé plus de temps ensemble. La scène des bas-fonds me revenait en mémoire. Il m'avait sauvé la vie... J'avais abonné toute envie de vivre et il m'avait donné la force de continuer.
Et moi, moi je n'avais jamais rien fait pour lui. Je l'avais juste repoussé par peur de souffrir.
C'est absurde... Car malgré tous mes efforts la peine qui gagnait mon coeur je la connaissais trop bien. La même qu'à la mort de ma mère, la même qu'à celle de mon père, qu'à celle d'Émie.
Cette douleur lancinante qui vous transperce la poitrine à la perte d'un être cher.
Je pris concience à cet instant d'à quel point je lui étais reconnaissante de m'avoir donner ce couteau, d'à quel point mes sentiments envers lui étaient profonds depuis ce jour là.
Mort.
Mort sans que j'ai pu lui dire.

Puis une lueure d'espoir apparut dans mon esprit, peut être vivait-il toujours ! Peut être n'avait-il seulement pas de moyen de rentrer !

Sans réfléchir je hurlais:
- fais moi descendre !
-mais... le major...
- FAIS MOI DESCENDRE PUTAIN !

Je chargeais mes bombonnes de gaz et hissais mon cheval sur le monte-charge.

Pdv Levi :
Un jour, peut être deux, que j'étais coincé dans cette saloperie d'arbre sans nourriture ni eau.
Les titans que j'avais abattus étaient depuis longtemps partis en fumée et les autres avaient fini par abandonner et partir.
Deux jours dans un putain d'arbre et tout ce à quoi je pensais était l'autre merdeuse.
Cela faisait une heure que j'entendais sa voix m'appeler j'avais d'abord cherché à la trouver puis j'avais compris que ce n'était qu'un mirage surment dut à la déshydratation.
Et puis que ferait-elle ici ?
Elle était assignée au campement. D'ailleurs je l'avais expressément demandé à Erwin....
Ce ne fut que qu'en je l'apperçus debout sur une branche à dix mètres de moi que je compris qu'il s'agissait bien de sa voix que j'entendais. Elle hurlait à perdre souffle.
-LEVIII !
Quand elle tourna la tête et que nos regards se croisèrent elle équarquilla les yeux puis se rua vers moi.
Une fois sur ma branche elle s'approcha et toute vitesse et enfonça son point dans mon ventre si rapidement que je ne pus esquiver.
- POURQUOI TU NE RÉPONDS PAS QUAND ON T'APPELLE ?!
Je pensais me prendre un nouveau coup mais au lieux de cela elle m'entoura de ses bras et plaça sa tête sur mon épaule. Elle sentait le lilas et la groseille.
- j'ai cru... Ça fait des heures que je te cherche... J'ai cru que tu étais...
Des larmes coulaient le long de mon dos.
- Oi. Pourquoi tu pleures ?! Et puis pourquoi es tu venue ?! Je croyais que tu ne voulais pas souffrir et...
Elle ne me laissa pas le temps de finir.
- C'est trop tard... Même en m'eloignant de toi, quand j'ai vu ton escouade revenir sans toi... Cette douleur... La même qu'à la mort de mes parents...
Ses paroles étaient entrecoupées par des sanglots violents, si bien qu'elle finit par hoqueter.
- Tch...
Sans que je ne les dirige vraiment mon bras gauche vint encercler sa taille et ma main droite se plaça à l'arrière de son crâne. Pendant quelques minutes nous restâmes dans cette position puis les hoquements se firent plus légers jusqu'à disparaître complètement et le torrent de larmes qui glissait de ses joues jusqu'à mon dos s'arrêta.
Je resserai notre étreinte, je voulais son corps si près que je pourrais sentir les battements de son coeur sur mon torse.
Elle dégageait une chaleur salvatrice, ma peau d'ordinaire si froide se réchauffait au contact de la sienne. Une chaleur m'envahit, ce sentiment si agréable... Le même que ce jour dans les bas fonds lorsque j'avais croisé son regard.
Comme si elle avait lu dans mes pensées elle releva la tête. Ses yeux bleux pastels encore mouillés des pleurs récents allumèrent en moi un désir ardent. Je plaquais mes lèvres sur les siennes. Elles étaient fièvreuses, nos langues s'entremêlèrent.
Je la voulais, je voulais sentir son corps sur le mien.
Au fur et à mesure que notre baiser durait mon désir s'emparait un peu plus de moi.
Je ne saurais dire combien de temps avait passé mais elle se dégagea et attrapa ma main.
- il faut rentrer au campement...
Nous descemdîmes de l'arbre.
Ces mots me brûlaient la gorge, je me resignai à les prononcer.
- Ame...
Elle se tourna vers moi, le vent remuant dans ses mèches brunes.
- Merci... Merci d'être venue.
Elle sembla d'abord surprise puis me sourit, je réalisai alors que c'était la première fois que je la voyais sourire.

[Levi X OC] Une Étoile De Désespoir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant