~ Chapitre 12 ~

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Lundi 8 septembre ; 20 h 12 :

appartement de Clarke


Les gens disent que pour avancer, il faut se détacher du passé. Se détacher, c'est plutôt simple, dans le fond, c'est ce que j'ai fait. J'ai fui. Avancer, c'est une autre histoire. C'est pourquoi je me suis renfermée sur moi-même, dans mon boulot à l'autre bout du continent. J'ai essayé de résister autant que possible, et je ne sais pas si c'est le destin, mais après tout ce que j'ai pu faire, j'ai échoué parce que finalement, je suis retournée à Seattle. Je ne pouvais pas rester comme ça indéfiniment. Il fallait que les choses changent. Mais c'est difficile.

Malgré tout, je crois que tous ces événements m'ont aidé à prendre confiance en moi, au niveau professionnel bien sûr, parce qu'au niveau sentimental... Mieux vaut ne pas en parler.

Cela devait bien faire une bonne heure que je divaguais dans mes pensées dans ce très agréable bain moussant. Mais le temps ne s'arrête pas et je crois bien qu'il va falloir que je me bouge pour me préparer si je ne veux pas finir en retard. Je sors donc du bain, en m'enroulant dans une serviette puis je me dirige vers ma chambre.

Tout en attrapant mes affaires pour m'habiller, une question me trottais dans la tête : pourquoi m'ont-ils fait venir sur une enquête où il n'y a aucun meurtre ? Je travaille dans la police criminelle donc il serait logique que l'on m'appelle parce que j'exerce cette spécialisation. Çà m'intrigue. Soit ils ont omis de me parler de quelques choses, ce qui me paraît peu probable, soit ils me voulaient pour une autre raison et cette raison, je l'ignore. Du moins, pour l'instant, parce que je compte bien découvrir pourquoi.

Dix-neuf heures cinquante. Merde ! Lexa arrive dans moins de dix minutes et je n'ai toujours pas fini de me préparer. Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je fais ?

Un message ! Oui, c'est ça, je vais lui envoyer un message.

Ok, c'est fait, je lui ai dit de monter parce que je n'avais pas fini de me préparer. Pourquoi est-ce que je perds toujours mes moyens lorsqu'il s'agit de Lexa Woods franchement, c'est vraiment ridicule. Oui, je suis vraiment ridicule.

Dans quelques instants, elle va sonner à cette porte. Il me reste à me maquiller et fermer ma robe dans mon dos. Il faut vraiment que je m'active.


°°°°°

Nouveau message :

Lexa : je suis là.




Je viens de terminer de me préparer et je me dirige vers la porte après avoir lu le message de Lexa. Avant d'actionner la poignée, je souffle un bon coup histoire de me préparer à cette longue soirée.

- Hey ! Souriais-je après avoir ouvert la porte en l'apercevant.

Elle était magnifique. Elle portait une robe noire en dentelle s'arrêtant à hauteur des genoux. Elle s'était fait un simple maquillage, mettant ces yeux en valeur comme il le fallait. Elle tenait son téléphone dans une main et ces clés de voiture dans l'autre. Elle était resplendissante. Et mon dieu que cela me fit de l'effet lorsque je remontai mes yeux sur son virage et que je vis qu'elle me souriait aussi.

- Hey ! Tu... Tu es... Cette robe te va très bien. Dit-elle maladroitement.

- Merci, toi aussi... Je... Tu m'attends trente secondes, je vais chercher mes chaussures.

- Oh, euh oui, bien sûr.

- À tout de suite. Dis-je en me retournant.

J'avais à peine fait trois pas, qu'elle m'interpella.

- Euh... Clarke !

- Oui ? Demandai-je en me retournant vers elle.

-Je... Ta robe... Tu as oublié de fermer ta robe. Répond-elle en se grattant la nuque.

- Oh ! Oui, bien sûr, j'avais complètement oublié, merci. Admis-je en essayant de la fermer.

Et je ne sais pas si c'est parce que je galérais, ou si c'est juste pour en profiter, mais elle m'arrêta en me prenant la fermeture des mains.

- Attends... Je vais t'aider. Murmure-t-elle.

Ses doigts sur ma peau me font frissonner, et je crois bien qu'elle ressent la même chose que moi puisqu'elle s'y reprend plusieurs fois avant de réussir à remonter la fermeture.

- Merci. Susurrais-je.

Je sens encore son visage derrière moi. Il se rapproche dangereusement de mon cou. Sa bouche n'est maintenant qu'à quelques mini-mètres de mon oreille. Son souffle chaud fait parcourir des milliers de frissons dans tout mon corps m'électrifiant sur place. Ma respiration s'accélère avant que je me mords volontairement la lèvre inférieur. Mes yeux se ferment de mêmes laissant libre place aux sensations envahissant mon corps. Je suis littéralement à deux doigts de craquer, je ne contrôle plus rien, plus rien existe autour de moi, il n'y a qu'elle.

Elle. Il faut que j'arrive à sortir de son emprise. Je ne peux pas. Pas maintenant.

- Je... Je... Mes chaussures. Balbutiais-je en m'écartant d'elle d'un coup laissant le froid envahir de nouveau mon corps.

Je pars directement dans ma chambre sans lui laisser le temps de répondre ou de dire quelques choses. Je ne pouvais pas rester plus longtemps dans la même pièce qu'elle. J'avais failli perdre toutes les résolutions que je m'étais fixées. Heureusement, j'avais réussi difficilement à m'écarter d'elle.

°°°°°

Une fois prête, la chambre d'hôtel fermée, nous nous dirigeons vers sa voiture dans le plus grand des silences possibles. Le trajet commença dans la même ambiance, tout comme nos autres trajets en voiture, il allait sûrement finir de la même façon, je finirais donc sûrement par m'y habituer. Pourtant, je me rappelle encore de nos trajets en voiture lorsque nous étions encore ensemble, avant qu'elle ne parte pas dans l'armée.

Maybe life should be about more than just surviving ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant