~• Chapitre 7 •~

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Point de vue d'Aya

Cette journée a été vraiment barbante. Alison n'a pas arrêté de se coller à Zackaria. Assister à cette mascarade pathétique m'a complètement fatiguée et lassée.

Je ferme mon cahier doucement en admirant la vue magnifique sur la ville, les jambes dans le vide. J'adore cet endroit du lycée. Que personne ne connait, à par moi. Et Sarah. Il va peut-être falloir que je me décide à finir ma journée en quittant le lycée. Je préfère travailler ici que chez moi. C'est plus calme, et surtout, il n'y a personne. Ni vampires. Ni d'humain en vue. Juste le silence...

Enfaite, non, j'ai rien dit. Je sens une présence derrière moi, mais je ne prends pas la peine de me retourner, connaissant déjà l'identité de l'intrus. Qu'est-ce que je disais ? Pas de vampires ? Il faut croire que mon souhait n'a pas été exaucé. Comme d'habitude. Je ne prends même pas la peine de me tourner, sachant que Zakaria sera derrière moi.

- Mais est ce qu'il va vraiment falloir que je me mette au chinois, ou au russe pour arriver à te faire comprendre que je ne suis pas intéressée ? Franchement, je n'en peux plus. Arrête toi quoi ! Je crois avoir été assez claire hier, et si ça n'a pas marché, je ne sais plus comment arriver à te le faire comprendre. Tu as dépassé les limites !

- Tout faux. Ce n'est pas Zakaria.

Je me retourne doucement et tombe sur Erwan, accoudé à la porte. Le vent à dupé mon odorat. Je ne l'ai même pas senti venir, lui et l'odeur enivrante qu'il traine. Je ne sais pas comment j'ai pu passer à côté de ce détail.

- C'est vexant, je ne pensais pas que tu me confondrais avec lui.

- Faut un début à tout, je rétorque sèchement.

Faites que j'ai été assez méchante pour le faire fuir, faites qu'il me fiche la paix et faites qu'il me laisse face à ma solitude que j'aime tant ! Il fait quelques pas et s'installe à mes côtés. Raté... Je me décale légèrement de lui pour lui faire de la place sur notre siège de fortune mais aussi -surtout- pour m'éloigner de toute tentation.

- Alors, qu'est ce qui s'est passé hier ?

Je tourne mon regard interrogateur vers lui, ne comprenant pas à quoi il fait référence.

- Quand tu m'as pris pour ce suceur de sang, tu as fait référence à quelque chose qui se serait...

Mon dieu. Je décroche. Je ne peux m'empêcher d'admirer ses beaux cheveux bruns qui attirent ma main comme des aimants. Ses yeux d'un bleu électrique et son regard... magnétique. Et ces lèvres... Elles ont l'air si douces que je dois me faire violence pour ne pas me jeter dessus et les dévorer toutes ent...

- Je rêve ou tu me mates là ?

- Qu... Quoi ? Je bégaye.

Stop ! Mais c'est quoi ces pensées-là ? Ressaisit toi !

Ouais je te matais, parce que la seule chose qui m'attire à l'heure actuelle c'est toi. Toi, et cette chose tellement fabuleuse qui coule en toi, qui fait partie de toi et qui m'empêche d'avoir un raisonnement sensé. La vérité c'est que si j'en buvais une seule goute, il me serait impossible de m'arrêter et me ferais me sentir plus vivante et puissante que jamais.

Je ne crois pas que je vais lui répondre ça...

- P... Pas... Pas du tout ! Je bafouille de nouveau.

- Ouais c'est ça. Ben alors ! Toi t'es unique en ton genre hein !

Je tourne la tête vers le paysage, après l'avoir incité d'un signe de tête à poursuivre :

Clé du sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant