Avant que l'ombre...

Chapitre 8: Moi qui croyais mon ame sanctuaire impenetrable

Bonjour à tous !
Voilà la suite et attention, encore des révélations !^^

Je vous recommanderais aussi d'aller écouter Mémoria d'Indochine, qui est une chanson qui j'associe entièrement à eux deux et qui correspond totalement à Milo pour moi.
Bonne lecture à vous et merci pour votre fidélité!

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Chapitre 8 :" Moi qui croyais mon âme sanctuaire impénétrable..."

Le ciel ne restait gris que très peu de temps en Grèce, surtout en plein été. Milo était parti sous la pluie et finalement était arrivé sous un soleil magnifique. Il venait juste de s'asseoir dans l'herbe humide, face à une tombe. Qui pour le moment ne lui inspirait pas grand chose. Seulement un vague souvenir qui tentait d'émerger. C'était dur de se retrouver là, sans trop savoir pourquoi. Mais il fallait, il était persuadé au fond de lui que c'était dans la liste des choses à faire absolument pour retrouver le plus vite tout les souvenirs perdus.

Le nom d'Hannah était gravé dans la pierre. Sans rien de plus. Camus lui avait dit qu'elle n'avait jamais eu le temps d'obtenir l'armure d'argent de la Colombe. Il avait déjà vu une autre Chevalier la porter en plus, c'était étrange qu'il n'ai jamais percuté.

Son élève alors ? Il ne s'imaginait pas avoir un élève jusque là, et que Camus lui dise que pourtant si et qu'elle avait été comme une enfant pour lui, c'était d'autant plus étrange. Comme à chaque fois qu'il tentait de fouiller ses souvenirs, sa tête devenait atrocement douloureuse. Mais au fond, il s'en fichait bien d'avoir mal il pouvait se creuser les méninges comme ça pendant des heures depuis que Camus lui avait tout dit. Parce qu'il ressentait une culpabilité énorme de se retrouver face à celui qu'il aimait et de se retrouver comme un vieillard sénile qui aurait besoin qu'on lui rappelle tout et n'importe quoi sur lui-même. Il ne voulait pas faire de peine à Camus à ne se souvenir de rien, alors il cherchait toute la journée, prenait chaque objet et le détaillait comme si ça allait débloquer quelque chose en lui, parfois cela fonctionnait mais plus souvent sous forme de sensation, de léger flash, mais rien de miraculeux. C'était désespérant, se perdre dans sa propre mémoire. Surtout si ce n'était pas la première fois de surcroît. Milo se demandant encore comment il résistait à l'envie d'aller planter son aiguille écarlate dans les points vitaux de Saga, cela lui donnait réellement des envies de meurtres et surtout de sadisme profond. Rien que d'imaginer ce qu'il aurait pu faire à Camus, ça le rendait dingue. Il n'avait pas le droit de lui faire ça, il serait sûrement puni par la suite, mais pour le moment il avait encore le droit de trôner comme Grand Pope dans sa toge et ses bijoux et de pouvoir encore asseoir son pouvoir sur le Sanctuaire. C'était injuste et profondément dégradant pour lui. Milo le ressentait comme ça, parce que en plus d'être victime, il n'avait pas le droit de se venger. Saga était impuni et lui payait les conséquences d'aimer Camus. Il avait rarement vécu pire. Toutes les guerres n'étaient rien à coté de se retrouver dans cette situation.

Milo se releva, retenant une petite grimace car son épaule le lançait parfois. Il était temps de retourner au Sanctuaire, de toute manière cet endroit ne lui inspirait rien du tout. Déposer une fleurs sur cette tombe était tout ce qu'il pouvait faire pour le moment, honorer la mémoire de quelqu'un qu'il avait aimé comme son enfant c'était important. Bientôt il se rappellerait. Bientôt...

Depuis les deux jours précédents, depuis la révélation de Camus, Milo avait du mal à le voir. Il savait que Camus était au palais, qu'il était près d'Uranie. Mais s'il venait le voir trop souvent, il se serait condamné lui-même. Alors il ne pouvait que le regarder de loin discrètement, dans la salle de réception, pendant les repas... De loin, il rêvait de s'approcher de lui et de le toucher, de combler ce trou dans son cœur qui s'approfondissait dès qu'il était trop éloigné de lui. Il le voulait comme jamais il n'avait voulu quelque chose, sa volonté indéfectible de Chevalier d'Athéna n'y aidant en rien.