Epilogue

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Épilogue.

Le soleil filtrait à travers les branches et les feuilles au dessus d'eux, Milo et Camus, en toges, allongés sous leur arbre au milieu de la foret prenaient du bon temps. Une petite sieste en amoureux, Camus installé entre les jambes de son amoureux lisant un livre à haute voix pendant que Milo somnolait en lui grattouillant la tête. Leur moment frôlait la perfection, de la chaleur douce de Camus contre lui, la lumière pas trop éblouissante, le vent léger qui bruissait dans les branches, le parfum des feuilles mortes sous eux .. bref un moment parfaitement cliché et unique.

Milo n'aurait donné sa place pour rien au monde, il aimait écouter la voix de Camus lui raconter des aventures de Chevaliers de la renaissance, s'imaginer là bas lui aussi. Le moment aurait pu rester d'une perfection sans égale jusqu'à ce qu'on vienne les déranger en plein câlin. Camus releva la tête de son livre et vit Saga, en toge blanche, l'air un peu gêné. Milo, par réflexe, arrêta de tresser les cheveux de Camus pour aller passer ses bras autour de sa taille.

« Excusez moi je vous dérange... je voulais vous parler...

- Ce n'est pas grave Saga.

- C'est gentil... Hum... Je voulais m'excuser. Je sais que des mots son atrocement faibles face à tout ce que je vous ai fait à tous les deux.. mais maintenant que je suis soigné, je travail avec Uranie et l'harmonie de sa Lyre n'est pas encore complète selon elle. Et elle avait raison en me disant que je devais venir vous voir pour vous parler et m'excuser. »

Ni Milo, ni Camus ne dit un mot pour l'arrêter. Le Scorpion gardait juste possessivement son amoureux tout contre lui. Il savait qu'il n'y avait plus rien à craindre de Saga, mais son instinct était beaucoup plus fort que sa raison. Cela faisait maintenant un mois depuis l'incident dans la chambre du grand Pope et l'arrestation de Saga. Entre deux, il avait été enfermé, soigné par Circé qui avait préparé des remèdes et des potions pour lui. Cela avait très efficace. Certes la cure n'était pas totalement terminée, mais physiquement, Saga allait mieux.

« Alors voilà, je vous demande à tous les deux pardon pour tout le mal que je vous ai causé toutes ces années, je m'en veux énormément. Je suis conscient que rien de ce que je pourrais dire rattrapera mes actes, mais c'est important malgré tout que je le fasse. A votre place, j'aurais apprécié, même si ça n'aurait rien changé à mon idée de base.

- Au moins tu es pragmatique., grinça Milo.

Il se reçu un léger coup de coude de la part de Camus.

- Quoi ?, s'exclama t-il.

- Non non, laisse Camus, je comprends tout à fait ta réaction Milo... Je ne pourrais jamais ramener Hannah, et même si ta mémoire est revenue complètement depuis ma guérison, c'est toujours bien trop grave pour être pardonné du jour au lendemain sans rancune.

- Exactement., approuva Milo, ne le regardant même pas.

- Et Camus .. je ..

Cette fois, Milo leva quand même la peine pour le fusiller du regard, s'il avait le malheur de lui faire une déclaration ou même un sous entendu sous son nez, ça allait mal finir.

- Je suis désolé, je n'ai jamais su t'aimer comme il fallait et j'étais trop égoïste et malade pour savoir comment je pouvais t'avoir. Maintenant je te laisse à Milo, lui il sait beaucoup mieux que moi t'aimer et il a beaucoup plus de mérite que moi. Il t'a retrouvé après autant de temps et de fois que je lui ai lavé le cerveau et je ne sais pas si moi j'aurais autant insisté.

- Oui..., souffla juste Camus.

- Bon voilà. Je vous souhaite d'être heureux tous les deux, beaucoup de gens veillent sur vous et vous avez de la chance.., conclu Saga.

- Beaucoup de gens veillent aussi sur toi Saga tu sais. Ne crois pas qu'Athéna, Uranie et Circé ne s'occupent de toi que pour que tu ne sois plus malade. Tu es quelqu'un de doué, un très bon chevalier et tu peux être quelqu'un de très bien quand tu veux. Comme aujourd'hui., fit Camus, un petit sourire aux lèvres.

- C'est gentil.. c'est vraiment très gentil de ta part, je ne comprendrais jamais comment tu peux faire ça, et m'avoir supporté sans rien dire à personne toutes ces années.

- J'ai toujours essayé de voir le meilleur en toi pour survivre. C'est tout.

Saga ne répondit rien, l'utilisation du mot « survivre » l'avait anéanti. Oui c'était un fait, il aurait pu détruire complètement Camus si celui-ci n'avait pas eu un peu d'intelligence et de foi en lui et en sa Déesse. Aujourd'hui il était récompensé enfin c'était tant mieux.

- Merci... Bon. Passez une bonne après midi. Je retourne auprès d'Uranie. On se voit pour le départ de Circé demain de toute façon.

- Oui. Bonne journée Saga.

- Salut... »

Saga se retourna et s'en alla comme il était venu.

Milo resta silencieux alors que Camus refermait son livre et posait les mains sur les siennes avec douceur. Le Verseau se retourna vers son compagnon et embrassa le coin de ses lèvres.

« Tu es trop gentil..., souffla Milo en caressant sa joue.

- Peut-être. Mais je me dit qu'il peut avoir sa chance, je t'ai dit quand il n'est pas malade ce n'est pas quelqu'un de mauvais. Tu l'a bien vu.

- Certes, mais c'est trop dur pour moi encore.

- Pour moi aussi c'est beaucoup trop dur., nota Camus.

- Je sais, tu es contre moi, je t'ai bien senti te tendre pendant tout le temps que tu parlais avec lui. Tu veux faire comme tu as toujours fait. Donner une bonne image, lui donner une chance. C'est tout à ton honneur.

- Peut-être oui... On verra avec le temps.

- Oui... Tu continues à lire ?, » demanda Milo en remontant une main tendre dans son dos.

Camus sourit un peu et reprit son livre ou il l'avait fermé. Et d'une voix mesurée il lu à nouveau son histoire de Chevaliers. Milo ferma les yeux et se laissa bercer par les paroles. Sombrant dans un demi-sommeil, il lui sembla entendre clairement le son d'une lyre, sonnant avec harmonie et profondeur, résonnant jusque dans son cosmos.

Fin.

15/03/13

20h09.

Avant que l'ombre...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant