★ CHAPITRE 11 | Je m'en tape

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Je m'en tape

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Je m'en tape

  LizzoTruth Hurts

Ils se trompaient tous sur mon compte, je n'étais pas une bête qu'on coinçait dans une cage. Trois semaines déjà que mes parents m'interdisaient de sortie. Ils refusaient de me laisser répéter au lycée, mon emploi du temps était sévèrement surveillé. Nous répétions pour les Finals à la pause déjeuner alors, petite résistance.

« Je m'en tape de la fac de Droit, je m'en tape de vos caprices et de vos interdictions.

— Charlie, tu reviens ici tout de suite ! pesta ma mère.

J'enfilais mes tennis en toile, fourrant les lacets grossièrement.

— Un jour, je vais partir comme ça et je reviendrai jamais. » lui chuchotai-je ras la gueule.

Je claquai la porte théâtralement, je voulais jouer aux divas pour prendre confiance en moi.

Les poings serrés je tournais au hasard dans les rues. Elle n'avait pas pris la peine de me poursuivre, pas comme les autres mères. J'étais probablement trop désespérante pour qu'elle s'accrochât à moi, je n'étais plus le centre de son monde, pas depuis que j'avais quitté ce ventre.

Ma queue de cheval se rebellait et je finis par lâcher mes cheveux. J'ai fait mes lacets et je suis allée là où tous les autres étaient. Le vendredi soir les lycéens faisaient la fête chez Sofia, membre du groupe de Grace la pennsylvanienne.

Le soleil me brûlait encore le dos et j'approchais la rue. Mon père ne cessait de m'appeler, mon portable vibrait bruyamment dans la poche de ma jupe. Il ne savait pas de quoi j'avais besoin.

Des rires se précisaient, des basses de soupe commerciale me parvenaient. Mon portable vibra une fois de trop, je l'éclatai sur le bitume.

« Connard ! » gémis-je en voyant les bouts de verre exploser sous mes pieds.

L'appareil ne voulait pas s'arrêter, la photo de mon père, souriant sur son gazon de golf, s'affichait en grand. Ma basket fracassa le téléphone et il glissa jusqu'à une voiture à ma gauche.

« Fais gaffe, putain ! hurla le pire musicien du monde.

La tacot jaune à ma gauche, c'était celui de Thomas et, en plus, il était accoudé contre son coffre comme une vulgaire racaille. Je l'ignorai en tapant des pieds jusqu'à la maison au bout de l'impasse.

— Je rigole pas, Charlie. Tu viens récupérer ta merde ! »

Je lui répondis avec mon majeur. Il grognait dans son téléphone, probablement en train de m'insulter avec son interlocuteur.

Je me retournai quand il s'emporta.

« Non Kirsten, on ira pas à New York ! Si tu continues d'appeler Papa avec le portable d'Edith je porte plainte pour harcèlement ! »

RIVAL [SOUS CONTRAT D'ÉDITION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant