Chapitre 14

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Aussi simple qu'un baiser nous trouverons une réponse,

   Laisse toutes tes peurs dans l'ombre derrière toi,

   Ne deviens pas un fantôme sans couleurs,

   Car tu es la plus belle peinture qu'ait jamais faite la vie.

-Aaron

 

   -Non, mais j'y crois pas! Tu penses réellement que je vais aller à une fête donnée en l'honneur de mon échec?!, m'écriais-je en me tournant vers une Levy au regard sévère et une Valérie au sourire triomphant.

    Debout devant mon amie et ma sœur, je les fixais en plissant les yeux, les mains sur mes hanches, tentant de prendre une expression révoltée alors que Levy-chan avançait prudemment son cellulaire en ma direction, me montrant l'adresse de la fête. Elle pinça les lèvres, fronça les sourcils devant mon refus catégorique à ne serais-ce que jeter un coup d'œil à l'écran.

     Mais comment pourrais-je accepter d'aller à une fête alors que le cœur n'y étais pas, comment pourrais supporter de mettre les pieds dans une demeure peuplée de personnes, d'élèves qui me fixeront en songeant '' C'est elle, la fille qui s'était présenté contre Natsu Dragneel!''. Non, je ne pourrais pas. Tout simplement pas. Je n'avais pas le goût d'y aller, pas le goût de rester seule ainsi, dans mon coin, pas le goût de voir Natsu draguer d'autres filles en m'ignorant superbement.

      Natsu...Il y sera. C'est une certitude. Avec Valérie, ma sœur jumelle, ma copie, ou plutôt mon exemple puisqu'elle était l'aînée...Voilà une autre raison de ne pas y aller.

       -Lucy! Tu dois aller à cette fête! Tu dois le faire, tu dois te relever! Ne laisse pas les autres croire que tu à été vaincue! Ne laisse personne rire dans ton dos! Alors relève la tête, prends ta plus jolie robe, fais-toi belle et vas-y!, siffla Levy, les joues rougies tandis que ses yeux fusillèrent les miens.

     Pourquoi semblait-elle aussi en colère?

     Voir ainsi son regard se planter dans le mien, la voir siffler, froncer les sourcils, me fixer encore et encore sans jamais ciller m'agaçait. C'est vrai, pourquoi s'était elle qui me disait quoi faire? Elle, celle qui me connaissait mieux qui quiconque. Elle, cette fille que je considérais comme une sœur. Elle, l'amie en qui j'avais le plus confiance, celle qui savait tous mes secrets.

      Elle, la fille qui m'avait tourné le dos alors que j'étais en train de sombrer dans un désespoir sans limite, sans frontière, dans une noirceur si grande que j'avais fini par la laisser m'engloutir.

       N'étais-ce pas plutôt moi qui aurait du se mettre en colère?

       Après tout, elle ne m'avait même pas donné des explications. Elle n'avait pas abordé une seule fois le sujet, préférant se lancer dans une discussion perdue d'avance, en y mettant toute son énergie, comme si elle essayait vainement de me faire oublier la chose la plus importante : Elle. N'était. Pas. Là. Alors. Que. J'avais. Le. Plus. Besoin. D'elle.

        C'était aussi clair que cela, aussi net, aussi vrai, aussi atroce, tellement que c'en était presque douloureux, cette sorte de trahison qui finissait par achever mon cœur que je croyais pourtant déjà parti. C'était aussi limpide que cela, une vérité qui avait fini par briser toute cette illusion en mille morceaux coupants, morceaux de verre ou de cristal, morceaux étincelants qui finissaient tous par tomber par terre, tomber dans ce gouffre qui s'installait entre moi et Levy.

Le jour où nos chemins se sont croisés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant