Chapitre 16

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La vie est un sommeil,

  L'amour en est le rêve

  Et tu auras vécu si tu as aimé.

 -Alfred de Musset.

 Je me retrouve plaquée contre le mur.

  Natsu m'embrassait, encore et encore et encore, m'embrassait comme si sa vie en dépendait, comme s'il n'allait plus jamais me revoir, m'embrasse avec une telle fugue qu'il me fait perdre la tête, me fait perdre le peu de raison qu'il me restait et me faisait tout oublier, faisait vibrer mon corps qui en redemandait plus, se frottant au sien, cherchant ses caresses.

  Il m'embrassait, ses mains derrière mon dos me serraient contre lui, me pressaient contre lui, tandis que mes bras restaient accrochés à son cou et l'attiraient plus fort vers moi, m'accrochant à lui comme si j'avais peur de tomber, de me perdre, de disparaître. Il m'embrassait, embrassait ma peau, mes joues, ma mâchoire, mon cou, laissait des traînées brûlantes derrière lui, laissait des frissons me parcourir, des tremblements me secouer, laissait mon cœur battre fort, beaucoup trop fort, si fort que j'avais l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine et s'envoler vers un monde inconnu.

   Les mains de Natsu descendent jusqu'à mes cuisses, les caressant lentement avant de me soulever et qu'il me presse encore plus contre lui tandis que mes jambes s'enroulent autour de sa taille, tandis qu'il fait quelques pas et semble m'emmener quelque part, tandis qu'il se dirige vers ma chambre sans cesser une seule fois de m'embrasser ou d'ouvrir les yeux ou de rompre ces instants magiques comme s'il ne pouvait tout simplement plus s'éloigner, sans se lasser une seule fois de ma peau alors que mes poumons réclament de l'oxygène, un oxygène que j'ai oublié comment donner. Le souffle court, je le laisse m'allonger sur le lit et monter à califourchon sur moi, ses lèvres descendant lentement vers ma clavicule alors que j'ouvre les yeux et regarde le plafond, la vue trouble, troublée par ces sentiments contradictoires qui font rage en moi, troublée par ce besoin de combler les moindres centimètres nous séparant, troublée par son odeur, par ses cheveux, par ses lèvres qui frôlent ma peau, par ses mains qui s'aventurent sur mon corps avides de le connaître encore plus. Et tandis que sa tête descend vers ma clavicule, tandis que je me sens chavirer et que j'entends un gémissement franchir mes lèvres, tandis que je me rends compte que nous sommes dans la chambre de Levy, je ne cesse de me dire, encore et encore, me répétant ces trois mots à l'infini; «J'en veux plus, j'en veux plus, j'en veux plus!». Je sens mes yeux se fermer tandis qu'il s'attaque de nouveau à ma bouche, sens mes doigts se débattre avec les boutons de sa chemise et je soupire lorsque je réussis enfin à la lui enlever et à la jeter au loin, dans un coin de la chambre, l'envoyant balader pour que mes doigts puissent enfin se promener sur son torse, sur chacun de ses muscles, caressant sa peau qui est d'une chaleur réconfortante.

    Un bref sourire étire ses lèvres alors qu'il baisse un des bretelles de ma robe afin de mieux embrasser mon épaule, de mieux embrasser ma peau, la savourer, la mordiller, la lécher. Il m'embrasse encore et je me demande comment il fait pour laisser des traînées électriques derrière lui, comment il fait pour me brûler, pour me donner si chaud, comment il fait pour que mon cœur ratte ses battements, pour que mes doigts aillent se réfugier dans ses cheveux, pour que je frémisse autant, pour que je murmure son nom encore et encore comme si j'avais oublié que d'autre mots existaient. Comment il fait pour me mettre dans cet état, pour que je me tortille et que je grogne en redemandant plus.  Comment?

     Je soupire, me mordille la lèvre, ferme les yeux et gémis lorsque ses mains baissent la fermeture éclair de ma robe, avec une lenteur extrême, amusées par mon impatience qui se manifeste. Je m'entends grogner lorsqu'il se sépare de moi afin de m'enlever mon habit et de le jeter par terre, mets mes bras autour de son cou pour l'attirer de nouveau vers moi et pour que je retrouve ses lèvres brulantes, ces lèvres qui me dévorent, ces lèvres qui me font revivre, qui me donnent des ailes, ces lèvres dont je ne m'en lasserais jamais. Les mains descendent le long de ma taille en chatouillant ma peau, la caressant doucement avant de remonter jusqu'à ma poitrine et que ses baisers se firent plus rapides, plus pressants, plus enivrants, plus envoutants, plus excitants. Plus.

Le jour où nos chemins se sont croisés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant