Nadia : Femme De pouvoir

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Perdu dans un torrent d'émotions qui la
parcourait, Nadia ne savait pas tout de suite quoi lui répondre. Elle pensait qu'il allait être là et resté encore un peu plus avec elle mais il semblerait qu'elle ne puisse pas avoir la chance de le garder auprès d'elle plus longtemps. Elle dit d'une toute petite voix presque inaudible :

Nadia : tu es obligé de partir ? On a même pas parlé et...et tu ne t'es pas expliqué. Je suis en colère contre toi, à cause de toi j'étais...j'étais bizarre, j'étais mal ? pas moi même, tu es parti. Et tu ne m'as rien dis, et j'ai cru que tu étais mort...et...

Elle prit une pause pour remettre ces émotions en place, et en profiter pour contempler la vague de culpabilité qui se noyait dans le regard de Sofiane. Ce dernier savait bien qu'il se devait de ne pas l'abandonner dès son retour et juste après leur réunion après toute ces années, mais il devait plus que tout la protéger. Il savait ce que shuaï'b faisait dans la vie, et même si ce dernier semblait avoir une vie normal, et qu'il paraissait inoffensif, il connaissait l'étendue des relations que ce dernier possédait.

Sofiane : je suis désolé petit ange, mon petit cœur. Je dois m'occuper de lui, si je te dis qu'il est très dangereux, fais moi confiance comme tu as toujours su le faire. Je reviendrais très bientôt.

Sceptique et refusant d'accepter ses excuses, Nadia lui aggripa le poignet fermement et y planta profondément ses ongles. Sofiane ressenti ses ongles s'implanter dans sa peau mais il ne semblait ressentir aucune douleur face à ce geste.

Nadia : tu vas encore me laisser...tu as toujours dis que l'ange n'était rien sans son démon... et que...et qu'elle seras...et que je serais une ange comme toute les autres et ...tu m'as menti Sofiane...tu n'es qu'un menteur

Elle ne comprenait pas pourquoi elle parlait de cette manière aussi incohérente, répétant les stupides et mignonnes choses qu'il lui répétait dans son enfance mais elle savait une chose, c'est qu'elle ne voulait pas qu'il s'en aille. C'était comme si il allait s'en allait avec une partie de son cœur si elle le laissait faire alors elle cherchait tous ce qu'elle pouvait pour essayer de le faire rester.

Sofiane était vraiment touché par ces paroles, à vrai dire il avait peur qu'elle ait trop changé, il avait peur que Mehdi se soit trop imprégné en elle, jusqu'à ce qu'elle l'oubli, lui. Mais il constatait avec joie et plaisir, à quel point elle était resté la même, et qu'elle lui gardait comme avant, une grande place dans sa vie.

Sofiane : chuut petit cœur, ne t'inquiètes pas. Ne dis rien, tu es entre de bonnes mains avec tes frères, je reviendrais bientôt et on seras comme avant, les meilleurs. Tu sais, tout comme l'ange n'est rien sans son démon, le démon n'est également rien sans son petit ange.

À cause des bêtises qu'ils faisaient au CENTRE, ils avaient été nommés par les médecins " les démons maléfiques " mais comme Sofiane n'aimait pas qu'on appelle sa précieuse Nadia de cette manière, il l'avait surnommé petit ange et l'avait écris sur tous les murs de l'hôpital un soir, avec un marqueur permanent. Même s'il avait été atrocement puni après son geste, il en était tout de même fier puisque son petit ange était heureuse et souriante.

Nadia hocha doucement de la tête, et le serra fort dans ses bras.

Nadia : prend soin de toi, et pas de quartier pour cet idiot. Je t'attendrais peu importe le temps qu'il faudra, promis. Fais ce que tu as a faire, je serais toujours là. Puis il y'a Mehdi tu sais.

Sofiane ignora sa dernière phrase et lui déposa longuement un baiser sur les lèvres puis rentra dans sa voiture. Elle resta planté là, surprise, devant la maison, jusqu'à ce que sa voiture s'éloigne. Se retournant, elle croisa le regard de Mehdi qui était adossé à la porte de la villa. Il semblait avoir été blessé par ce qu'il avait vu mais ne la confronta pas dessus. Il se retourna simplement et rentra dans la villa comme si de rien n'était.