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8h Zinat coiffait sa fille comme chaque matin, elle profitait de chaque seconde passé avec chacun de ses enfants depuis le mariage se préparant à une éventuelle séparation. Après avoir fini la longue natte qu'elle ramena en chignon, elle embrassa sa fille resta quelques secondes à l'observer en silence.

De tous ses enfants, elle savait que la séparation avec Nadia allait être là plus dure, surtout du fais que sa fille dépendait beaucoup d'elle, bien-sûr elle pouvait très bien s'occuper d'elle même si elle le voulait, mais depuis quelques années après l'une de ces thérapies, Nadia était devenu vide. Vide dans le sens où elle ne se donnait plus la peine de rien faire, vide dans le sens où elle avait abandonnée, ses objectifs, ses plans, ses rêves du futur, c'était comme si elle avait perdu goût à la vie...pas qu'elle l'avait déjà mais elle était mieux avant.

Parfois Zinat se sentait coupable en repensant au sorte de torture mentales auxquelles Nadia avait été exposé avec le thérapeute qu'elle avait dû voir pour l'une de ces thérapies de groupe. Mais elle se réconfortai en se disant que sa fille avait été courageuse de s'en sortir indemne, d'autres patients n'ont pas eu cette chance, le suicide avait eu raison d'eux.

Assez de dit-elle, elle avait bien trop de chose à faire aujourd'hui pour se noyer dans la tristesse. Elle donna un dernier baiser à sa fille, et sorti pour aller préparer la venue de son fils et de sa belle-fille, cela faisait 2semaines maintenant qu'ils étaient en lune de miel, et ils étaient rentrés la veille, Aymen avait appelé sa mère pour la prévenir de leur visite. Alors elle avait beaucoup de plat à préparé.

Hassan le père de Nadia de son côté, était dans son bureau entrain de réfléchir. Réfléchir à la manière d'annoncer la nouvelle à ses enfants, réfléchir au fait de devoir les quitter, la séparation allait être difficile il le savait mais il le fallait.

Ce qui le préoccupait le plus était le fais qu'il doive laisser son petit bébé, Nadia, la prunelle de ses yeux. De tous ses enfants, après Aymen, elle a été celle dont il a été le plus proche, du fait de sa ressemblance avec sa mère, mais aussi du fais de sa maladie.

Il se sentait coupable, coupable de pas pouvoir soigner son petit bébé, coupable du fais qu'elle ait à devoir vivre sa vie de cette manière surtout qu'elle avait changé. Il espérait fort qu'elle puisse rencontré quelqu'un, quelqu'un qui l'aimera comme elle est, entièrement, et qui ira au delà de son caractère froid. Il espérait qu'elle rencontre quelqu'un qui pourrait faire battre son petit cœur, réveiller en elle de l'affection, suscité son amour. Il savait que celà pouvait être impossible mais "un père a le droit de rêver" se dit-il, Oui sa arrivera, et il sera le plus comblé de tous les pères une fille fois que sa fille connaîtra le bonheur.

Nadia était assise au bord de sa fenêtre, regardant sans vraiment avoir le regard fixe. Sa faisait un moment qu'elle était comme sa, elle réfléchissait sans vraiment réfléchir. Puis elle se voyait dans une baignoire, prenant un bain chaud et se laissant plonger dans l'eau, ouvrant les yeux, lâcher sa respiration et voir ce que sa fais. Oui voir l'effet que sa aurais. Elle se voyait assise au bord de sa fenêtre, les pieds pendant dans le vide, sentir la brise lui caresser le visage et ses jambes dénudés puis se laisser tomber juste pour voir ce que sa fait. Elle se demandait bien à quoi ses personnes pensais avant de le faire, avant de lâcher prise, couper le cordon, elle avait peut-être des envies suicidaire mais elle ne voulait pas mourir, elle voulait juste ressentir, l'adrénaline, puis la peur oui la peur. Elle voulait avoir peur.
Elle pouvais juste passer ses jambes là maintenant par sa fenêtre se dit-elle, et elle pourra voir l'effet que sa lui ferais, qu'est-ce qui pouvait bien l'en empêcher ? Elle se le demandait, rien ne lui venait à l'esprit mais elle savait qu'il n'était pas temps. Elle devait encore attendre, pourquoi? Elle ne le sait pas mais elle devais attendre.

Le soleil brillait particulièrement aujourd'hui, tout était coloré, bien trop coloré pour Nadia, si elle pouvait elle repeindrais le monde dans des tons neutres, du gris, du noir, du beige. Oui elle aimais le noir, une si belle couleur, neutre tout comme elle. Elle n'aimais pas les fleurs coloré comme les autres filles, mais elle avait un petit faible pour la rose, oui la rose noire, si elle avait sa propre maison, elle en remplirait son jardin. À cette pensée un tout petit sourire se forma sur son visage, voilà ce qui la retenait pour l'instant, une grande maison entouré de belles roses noires et parmi elles, une seule rose rouge sang.

De son côté, Aymen se préparait avec sa femme Tissem à aller rendre visite à sa mère, ses parents lui avait manqué, surtout qu'après son retour du Maroc il n'avait pas beaucoup passé de temps avec eux avant le mariage et le plus important Nadia, il lui avait ramené un nouveau collier, un très beau collier qu'il avait acheté lors de sa lune de miel, il avait hâte de lui offrir.

Tissem avait passé les plus belles semaines de sa vie lors de sa lune de miel, là elle se prépare pour aller rendre visite à sa belle famille, elle les aime bien alors sa ne lui pose pas tant de soucis. Le seul problème qu'elle y trouve, porte le nom de Nadia. À chaque fois qu'elle passe du temps avec son mari, il n'a que son nom à la bouche et elle en est malade. Il va falloir qu'elle se débarrasse d'elle se dit-elle, il n'est pas possible pour elle de partager son mari.
Elle était enfin prête quand on sonna à la porte.

Aymen: j'y vais.

Aymen ouvrit la porte et y découvri ses meilleurs amis Mehdi et Brahim, ils venaient lui souhaiter un bon retour de son voyage. Il les fis entrer, et installé au salon, il ne se dérangeait pas du retard qu'il pouvait prendre pour rejoindre ses parents, après tout ils habitaient dans la même cité, sa ne leur prendrai que quelques minutes pour la traverser et atteindre le bâtiment où se trouve la maison familiale.

Brahim: alors kho t'es bronzé et tout hein quand nous on galère, tu vis la belle vie quoi.

Aymen: vous savez pas à quel point je me suis ennuyé, bon seulement pendant la journée quand même.😏

Brahim : garde les détails pour toi frère, et comment sa tu t'es ennuyé? Moi en tout cas j'aurais bien besoin de vacances, en ton absence Mehdi m'a fais taffé comme un malade, j'avais juste hâte que tu rentre, en plus il est tout le temps de mauvaise humeur ces derniers temps.

Aymen: jure? T'as quoi frère ?

Mehdi: l'écoute pas, c'est juste un flemmard de toute façon. Quelques petites livraisons et il se plaint.

Brahim: wallah Aymen, si tu savais les trucs qu'il m'a fais faire, en plus il était jamais content. Les gars à la Villa sont tous tendu en ce moment, par peur de faire un faux pas à cause de ces humeurs tiens.

Aymen : mais qu'est-ce qui te tracasse frère, les affaires marchent bien, le Maroc sa va, qu'est-ce qui pourrait bien trotter dans ta vieille tête la.

Mehdi: waaaa ta gueule unpeu Aymen, putain qu'est-ce que jsui venu foutre chez ce fou d'abord moi.🙄😒

Brahim : tu vois?!!! Il s'énerve pour un rien.

Aymen: ah ouaiiiiii ce serait pas une fille par hasard Mehdi?

Mehdi lui lança un regard noir.

Mehdi: raconte pas de bêtises, d'où une fille m'occupe l'esprit moi? J'ai pas le temps pour sa.

Il pouvait bien dire ce qu'il voulait, mais il savait que c'était pas vrai, depuis la soirée du mariage d'Aymen, y'a une certaine fille qui lui occupait constamment l'esprit, et sa le tuait de pas pouvoir la revoir. Elle monopolisait ses pensées, de jour comme de nuit, et c'est ce qui le mettait de mauvaise humeur, le fais qu'une simple fille le mette dans ces états, mais il savait au fond de lui que ce n'était pas une simple fille.
C'était Nadia.

Nadia : Femme De pouvoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant