3

124 33 3
                                    

Je remet la feuille dans mon cahier, car je pense qu'il faudrait que j'en sache plus sur ma mère pour comprendre ce qu'elle me demande

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Je remet la feuille dans mon cahier, car je pense qu'il faudrait que j'en sache plus sur ma mère pour comprendre ce qu'elle me demande. Je reprends alors ma lecture.

« J'ai vécu une enfance à la fois pénible et agréable. Pénible car j'ai grandi au sein d'une haine envers ma religion, envers mes croyances. Les autres enfants n'étaient pas tendre avec moi à cause des idéologies folles de leurs parents. Nous étions pauvres et nous nous contentons tout le temps de peu qu'on a sans se plaindre. »

« Le temps passe, je deviens alors une jeune fille. Mais j'étais différente des autres qui ne pensaient qu'au mariage et à leur futur foyer. Moi je voulais voyager, étudier, découvrir. Être totalement dépendante, et libre de décider de mes choix. Je rêvais de découvrir, touts les secrets du monde, sentir les plus belles odeurs, goûter aux plus bonnes choses, voir les merveilles de ce monde et entendre les plus beaux sons. »

« J'avais un but dans ma vie, et un fort caractère, ce qui déplaisait énormément aux hommes et suscitait la jalousie des femmes. »

- Anjali ?

Je lève les yeux de mon livre et reconnais la femme qui m'a pris dans ses bras le jour où... ce jour-là. Elle n'était pas du village car son visage m'est inconnu. Elle tenait un plat dans les mains, elle me fit un léger sourire et s'installa auprès de moi. Son geste me surpris, car à part Jeddi, personne ne m'avait fait de signe affectueux.

Moi - S'il vous voit ils vous détesteront pour ça

Elle - Pourquoi ?

Moi - Vous êtes assise en train de parler avec l'ennemie

Elle - Je t'ai apporté à manger

Moi - Je n'ai pas faim.

Elle - Il faut que tu manges Anjali, tu ne va pas tenir !

Une forte envie de pleurer me saisit. Jamais personne ne m'avait parlé avec une telle douceur et une telle gentillesse. Je la regarde et je la vois qu'elle est sincère, elle me regarde souriante, d'un visage rayonnant.

Moi - Qu'avez-vous mis dans ce plat ?

Elle - C'est un peu de riz chaud et du poulet

Moi - Vous êtes musulmane ?

Elle sourit encore plus avant de répondre :

Elle - Oui

Mon cœur s'emballe de joie et d'espoir, mes larmes tombent sur mes joues

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Mon cœur s'emballe de joie et d'espoir, mes larmes tombent sur mes joues. Elle me prend dans ses bras en me caressant le dos, je me retiens de ne pas craquer complètement, vingt ans sur Terre et c'est la deuxième personne de la même religion que moi que je connaisse. Je pleure car elle a su rallumé une petite flamme dans mon cœur, noir depuis maintenant trois jours. Je déteste pleurer pourtant j'ai les larmes facile, alors je cesse aussitôt mes pleurs et me calme.

Moi - Quel est votre nom ?

Elle - Je m'appelle Asma

Moi - Que faites-vous ici ? C'est dangereux vous savez les habitants sont..

Elle - Je sais comment ils sont, ils ne savent pas que je suis musulmane. Je suis une infirmière et humanitaire. Je voyage dans toute l'Inde surtout dans les villages pour donner des soins et apporter de la nourriture.

Moi - Asma pouvez-vous m'emmener en ville ?

Asma - Je pars dans quelques jours Anjali, prend des forces et je t'emmènerai en ville In Sha Allah

Moi - Merci

Je lui embrasse les mains, et elle me reprend dans ses bras. De la chaleur humaine, de l'affection, de la générosité ; c'est ce dont j'ai besoin dans cette dure épreuve. Je mange le plat d'Asma, qui est délicieux. Jusqu'a aujourd'hui je n'ai eu le droit qu'a de petit légumes, du pain et des fruits.

Je remercie Asma qui me promet de m'apporter à manger le soir. Elle s'en va et moi je reste assise, face à cette forêt brûler, silencieuse.

Morte de fatigue, je m'endors sur le sol alors que quelques gouttes annonçaient la pluie. Les larmes coulant le long de mes joues, un cœur débordant de peine et de douleur en revoyant le visage de l'être qui m'est cher et qui me manque tant.

AnjaliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant