Fugitif

PARTIE I : Chapitre 7 : Conflits et verité

Après ce matin mouvementé, les anciens détenus décidèrent de commencer à construire un camp autour de la grotte ; construire une maison.
Certains s'occupaient d'aller chercher du matériel de construction. D'autres, bâtissaient. Le reste du groupe s'organisaient pour fabriquer des armes, car de simple branches ne suffisaient pas...
Alex était en forêt, accompagné de son amie, Zoé. Depuis leurs retrouvailles ce matin même, aucun d'eux ne s'étaient adressés la parole.

- Cette nuit, commença la fille, tu faisais quoi avec cette fille ?

- Attend, quoi ? Ça t'intéresse ce que je fais ?

- Non, c'est juste pour savoir...

Ils marquèrent une longue pause avant qu'Alex ne reprenne la discussion.

- J'ai rien fait de sexuel avec elle si c'est ce que tu veux savoir. On a juste observait les étoiles ensemble... Et d'ailleurs je vois pas en quoi ça te regardes ce que je fais.

- Oui, j'ai compris. Je voulais juste savoir pourquoi est ce que tu te retrouves avec cette psychopathe, c'est tout.

Il pensa sur le moment qu'elle avait tort. Anna, une psychopathe ? Il savait qu'il ne l'a connaissait que depuis un jour, mais il savait aussi qu'elle était humaine et avait un cœur. Il se posait encore des questions concernant les marques qu'il avait aperçu le long de ses bras.

- Anna ? Une psychopathe ?

- Attends, tu trouves qu'après ce qu'elle a fait tu te pauses pas de questions au sujet de sa stabilité mentale ? Moi je pense qu'elle voulait te buter en t'amadouant.

Il n'eut pas le courage de continuer la discussion avec elle, alors il s'en alla plus loin dans la forêt. Il en avait marre de ne pas se faire comprendre par Zoé.
Cette dernière, quant à elle, ne comprenait pas pourquoi il réagissait comme ça. Il venait de la laisser toute seule dans cette forêt inconnue. Après avoir ramassé plusieurs branches ainsi que des feuilles, elle rentra à la grotte.         
Sur le chemin du retour, elle croisa la fameuse fille. En la voyant, elle se remémora les rumeurs qui couraient à son sujet : « Annabelle Dixon est une tueuse... elle nous tuera tous un jour... elle a fait ça pour aucune raison... » se disait elle dans sa tête.
              Elle se rapprocha d'elle, tout en continuant sa route. Arrivée assez prêt elle lui donna un coup d'épaule et reprit son chemin. Anna se retourna en la fixant jusqu'à ne plus l'apercevoir. Elle se remit à son activité.

-            Y'a un problème entre toi et l'australienne ? Demanda son camarade, qui était en face d'elle.

-           Non, mais je crois qu'elle a un problème. Pour dire vrai, y'a pas grand monde qui m'aime ici...

-           Oui tout le monde est au courant de ça... mais le passé c'est du passé, non ? Y'a des moments faut se dire que l'on est ce qu'on est et que l'on doit accepter nos erreurs.

-           Alors pourquoi tu t'es bagarré toi ?

Jackson la regarda attentivement, avant de baisser le regard.

-           J'ai fait quelque chose que l'autre con n'a pas accepté. Mais ça n'a aucun rapport avec ce que l'on parlait.

-           Moi je pense que si, avoua t-elle.

             Il lâcha un sourire, un magnifique sourire.

-            Jackson, c'est ça ? Demanda t-elle.

-           Oui Annabella, ou Anna si j'en crois les autres...

-            Oui je préfère, c'est plus court.

Il rigolèrent un bon moment ensemble.
Quand ils eurent fini leur travail, ils décidèrent de rentrer à la base. Ils n'arrêtèrent pas de discuter pendant le trajet. Ils s'appréciaient l'un l'autre.
Arrivés au camp, tout le groupe était entassé. Quand ils virent tous arriver la jeune femme, ils commencèrent à l'encercler, la séparant de son nouvel acolyte, qui essayait tant bien que mal de la ramener vers lui.
Anna était pétrifiée. Elle entendait les autres lui dire qu'elle était un monstre. Qu'elle ne servait à rien dans le groupe. Et qu'elle devait mourir pour ce qu'elle a fait. Erik s'approcha de cette dernière.

-            Alors Dixon ? Tu te chies dessus ? T'as pas ton père pour te protéger maintenant ? Comment il réagirait à ton avis si il apprenait que tu étais morte, tuée pour ce que tu as fais. Parce que même si c'était il y a presque dix longues années, personne n'a oublié...Tu vois ces gens là, il pointa une partie du clan, ces gens ont perdu quelqu'un qu'ils aimaient, a cause de toi...

Une goute s'écoula le long de sa joue. Elle commença à pleurer. Chaque moment que lui décrivait l'homme était de plus en plus fort dans sa tête. Elle ne pouvait s'empêcher de repenser a cette journée, de repenser à son père, l'Amiral.