PARTIE I : Chapitre 5 : nuit de souvenirs

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          Tout le monde dormait depuis plusieurs heures. Alex se réveilla en sursaut suite à un rêve dramatique ; il se voyait tomber dans un vide infini. Il jeta un coup d'œil autour de lui, mais tout le monde dormait paisiblement. Ayant une envie pressente, il sorti de la grotte.
           Les crickets chantaient, les étoiles brillaient et là lumières de la lune éclairaient les horizons. Il trouva que la nuit était bien plus belle que la journée. Cela lui faisait du bien de se sentir un peu éloigné des autres. Le silence de la nuit l'ensorcelait. Il oublia. Il oublia pourquoi il était là. Et qu'est ce qu'il devait faire pour survivre.
            Une pierre roula vers lui. Cette dernière l'avait sorti de son merveilleux rêve. Sur le moment, il regarda la pierre avant de l'attraper. Son regard se glissa le long du paysage, pour découvrir qui, ou quoi, l'avait lancé.
          Ses yeux s'arrêtèrent soudain sur une personne, assise sur le dessus d'un rocher. La personne le regardait.

          - Euh... Salut, chuchota t-il.
          - Tu ne dors pas ? Dit la voix.
          - Je ne serai pas levé sinon... Montre toi.
          - Viens en haut, proposa la voix.

          Alex baissa les yeux, pour trouver un passage. La voix lui semblait être un son féminin. Avec la lumière de la lune il trouva un passage. Il grimpa alors le long du caillou et rejoins la mystérieuse "fille".
          Arrivé en haut, il analysa son visage. Et il l'a reconnu. C'était Annabella ; celle que Zoé lui avait montré avant de partir en surface.
          La jeune femme lui proposa de s'assoir, ce qu'il fit sans hésiter. Sur le moment, les garçon ne savait pas quoi dire.

          - C'est Annabella c'est ça ? Demande t-Il avec prudence.
          - Oui c'est ça, et toi c'est... Alex ?
          - Oui, c'est moi.

          Elle lui lança un sourire. Les deux regardèrent la vue. Elle était encore plus belle qu'il ne pouvait imaginer. Ils restèrent un instant sans rien prononcer pour regarder les étoiles.
          Après plusieurs réflexion, elle demanda :

          - T'es là pour quoi ?
          - Vole de médicaments eu Central, il marqua une pause, pour ma mère.
          - T'as marqué haut toi, souris t-elle. Et... Ça lui a servit ?
           - Aujourd'hui, je n'ai aucune nouvelle depuis que je suis enfermé. Ils interdisaient les visites.
           - Chez moi aussi.

           Il s'arrêtèrent une nouvelle fois. Malgré l'heure, ils commençaient à s'apprécier. De ce que Zoé lui avait dit, il avait du mal à imaginer toutes les horreurs qu'elle avaient commis.

            - T'as pas peur de moi, pour ce que j'ai fais ?
             - Je devrais avoir une raison ?

            Cette réponse l'a fit rire. Elle l'aimait bien. Elle rigola même.

             - Pourquoi tu rigoles ? Demanda le jeune homme.
            - Parce que ça doit être la plus longue discussion que j'ai eu avec quelqu'un depuis longtemps. Ils me fuient tous.
- Les gens te fuient ? Je ne les comprend pas.
           - Pourtant, quand t'as poser ta première question, t'as hésiter. Tu sais ce que j'ai fais, les autres aussi.
          - Ici on est tous responsable de quelque chose. Meurtres, viols, vols et autres. Mais est ce que maintenant, vu la situation, on doit se poser ce genre de question. Moi je pense que l'on peut mettre notre passé de côté et débuter une nouvelle vie, ensemble.
          - Bien dit le génie, elle lui tendit un point.

          Il regarda sa main ; elle était pleine de cicatrices ressentes comme anciennes. Pour ne pas la gêner, il répondit par le même geste, pour faire un "tchek".

           - Le génie ? Remarqua t-il.
           - J'ai vu quand t'as séparé Jackson et Mike, je t'ai vu aussi proposer des choses à Rayane. Et puis, c'est toi qui a trouvé la grotte. Si on doit voter pour un chef, c'est toi que j'élis. Mais fais quand même attention avec les gens d'ici.
          - Je ferai attention.

          Elle le regarda dans les yeux, longuement. Elle bailla.

          - Ça te dérange si je... enfin... regarder ta marque...
          - Attends, une marque ?

          Elle n'attendais pas cette réponse.

          - On à tous une marque, ou alors c'est que moi. C'est un numéro, sûrement pour nous identifier, elle lui tend son bras droit, tiens regardes. Mon numéro est B1596.

          Encore une fois, son bras était couvert de cicatrices. Plusieurs dizaines de marques blanches couvrait la totalité du bras d'Annabella.
           Par réflexe, il ôta sa manche droite. Il avait bien une numéro. Il réfléchie alors.

           - Pourquoi auraient t-ils besoin de nous identifier ?
           - Ils ont fait des expériences sur nous, c'est un numéro scientifique. Genre sujet machin et sujet truc.
          
           Il acquiesça par un hochement de tête. Une question lui trotta alors dans la tête.

         - Comment tu sais tous ça ?
         - Mon père...
         -  Ton père ?
         - J'aimerai ne pas en parler...
        - Ne t'inquiètes pas, tu n'es pas obligée de parler de lui. Je demandais ça comme ça.

          Il s'allongea suite à cette réponse.

           - Ça ne te dérange pas si je... enfin si je me mets à...
           - J'suis pas ta mère Alex, et oui tu peux dormir, souris t-elle une nouvelle fois.

           Il appréciait son sourire. Ce qu'elle avait fait auparavant, elle avait essayer de l'effacer de sa mémoire. Même si elle n'en parle presque plus, elle se souvient de chaque instant. Pour Alex, son sourire était le signe qu'elle cachait ses vrais émotions. Émotions qui sont restées en elle depuis neuf ans déjà. Sur ces dernières pensées, il s'endormit...

Fin du chapitre...

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