Chapitre 13 : Course poursuite

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Aaaaaah ! Ça fait mal ! L'enfoiré ! Mais en même temps, il vient de m'aider sans le savoir ! Quel amateur ! J'en rirais presque ! 

Je me baisse de façon à retirer d'un coup sec le couteau avec mes dents. Je retiens ma respiration, prêt pour la douleur ! Une fois que c'est fait, je garde toujours le couteau dans ma bouche. 

Je me contorsionne de façon à voir mes mains attachées dans le dos. Après être sûr d'y arrivé, je lâche le couteau et le rattrape avec mes mains.

Ensuite, munit d'une arme, il m'a été très simple de défaire mes liens ! 

Je me lève et marche " sur la pointe des pieds ", je ne fais aucun bruit. Je détache Loïc et le réveille doucement en le secouant. Il ouvre les yeux et en me voyant il les fronce.

Loïc : Quest-ce...

Je met ma main sur sa bouche et lui fait signe de se taire. Il hoche la tête pour signifier qu'il a compris. Je retire ma main et j'avance jusqu'à la porte. Il me suit, enfin...je crois ! On ne l'entend pas, il est incroyable. 

Je passe mes doigts dans la bouche à la recherche de la petite " épingle " caché derrière mes molaires. Mon père n'est pas le chef du centre d'espionnage pour rien...

Je déverrouille la porte et jette un oeil à l'extérieur. Il n'y a personne. C'est presque trop facile ! 

À la première bouche d'aération que l'on rencontre, je l'ouvre et fait un signe de tête à Loïc pour qu'il passe en premier. Il ne se fait pas prier. Je prends soin de refermer derrière moi. 

Après avoir vagabonder difficilement à travers " ce labyrinthe ", on rejoint enfin l'extérieur ! 

Je prend un grand bol d'air frais ! Je me tourne vers mon coéquipier pour m'assurer qu'il va bien. 

Moi : * en chuchotant * Laisse moi voir s'ils n'ont rien mis sur toi.

Il se laisse faire malgré la gêne. Ensuite je vérifie que moi-même ils ne m'aient pas mis un traceur. C'est bon. En plus ces nuls ont oubliés de m'enlever certaines armes ! Ou alors elles étaient trop bien cachées. 

Je tends un flingue à Loïc mais il secoue la tête négativement.

Moi : * chuchotement * Il t'en faut un pour te protéger.

Il me fait de nouveau comprendre qu'il refuse. Quel tête de mule ! Je souffle. Bon, allons-y.  On traverse une sorte de géant parking, à découvert, on court, c'est l'endroit où l'on est sûr de se faire repérer s'il y a quelqu'un pas loin.

Evidemment...C'est le cas ! 

J'entends un premier coup de feu. Je me retourne et vise tout en courant à reculons.

Moi : Cours le plus vite possible ! Ne te retournes pas !!! 

Je me retourne de temps en temps pour voir où en est Loïc. Quand je vois qu'il est arrivé à la forêt, je me retourne complètement, dos à l'ennemi et je cours le plus vite possible.

Mais je ressens une douleur dans le bas du dos avant même d'avoir entendu la balle partir. Il m'a eu ! La douleur irradie mon corps entier et je tombe. Je mange le béton à pleine dent. J'essaye de me relever en jurant de tout les noms. Mais...je n'y arrive pas. Je vois au loin le mec se rapprocher...c'est fini pour moi...

Moi : Sam ! Vas-t'en ! C'est mort ! Ne m'attends pas ! 

Il me regarde les larmes aux yeux. Il hésite un instant. Et au moment où je pensais qu'il s'enfuirait, il fonce vers moi, s'accroupit et attrape mon flingue. 

Alors c'est ça, évidemment...il n'aurait pas pu s'en sortir sans arme...

Moi : Allez pars maintenant...

Il se redresse, fait face à l'ennemi, positionne son arme et tire. Une seule balle et l'homme s'écroule. 

Loïc : Toi pars. Je vais les retenir ! 

Il tremble, il pleure et je vois bien qu'il est terrifié. Mais je ne perds pas plus de temps. Je sais qu'il ne changera pas d'avis. Au plus tôt je serais en sécurité, au plus tôt il me rejoindra et le sera aussi. 

Je réunis toutes les forces qu'il me reste pour courir jusqu'aux arbres. J'entends des coups de feu, mais je ne me retourne pas, je n'ai pas le temps ! 

Une fois à l'abri, Loïc arrive bien assez vite. Il m'aide à continuer. Heureusement...sinon je me serais écroulé à nouveau. 

On se trouve une cachette, une sorte de crevasse. On prend le temps de reprendre notre souffle. Je retire ma veste et me sert du couteau pour la déchirer en deux. Ensuite j'enroule les morceaux autour de mes grosses blessures. Voilà...je tiendrais un peu plus longtemps comme ça.

Je me tourne vers Loïc, fatigué.

Moi : Merci...

Loïc : Tu sais, Rose m'a dit un jour que les membres du centre d'espionnage au fond c'était un peu tous comme nos frères et soeurs. Nelson...tu es comme mon frère. Jamais je ne t'aurais abandonné.

Moi : Même si j'étais méchant ?

Loïc : J'ai toujours vu les frères se disputaient comme chien et chat...alors...c'est normal...

Moi : Bravo...tu es vraiment gentil comme frère...Et courageux. Je suis fière d'avoir quelqu'un comme toi dans ma famille...

Je lui sourit et il pleure de plus bel en venant se blottir contre moi. je l'aime bien finalement. Je n'arrives pas à croire que tout ce temps, malgré le caractère pourri que je joue tout les jours pour me créer ma carapace,  il m'aimait bien. Et moi...j'étais méchant avec lui...alors qu'en vrai je le trouvais cool. 

Loïc : Dis...tu ne vas pas mourir ?

Moi : Non, mon téléphone est munit d'un traceur. Rose et Dylan vont venir nous chercher. 

Il semble rassuré.

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