Chapitre 12 : Kidnappé

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Point de vue de Tom :

* Quelques heures plus tôt *

Je raccompagne Elsa jusqu'à la voiture avant d'aller prendre mon bus. Elle m'embrasse sur la joue et je tourne la tête faisant mine d'être gêné. Je regarde l'heure, il ne faut pas que je tarde.

Je me met en route. Je ne croise personne en marchant vers l'arrêt de bus. C'est bizarre...il y a souvent du monde dans cette rue...J'ai un mauvais pressentiment.

Soudain, deux adultes baraqués m'attrapent et m'emmènent dans une ruelle à l'abri des regards et avant même que j'ai le temps de me défendre, un mouchoir est déposé devant mes voies respiratoire me plongeant dans un profond sommeil.

J'ouvre les yeux difficilement...mes paupières sont encore lourdes. J'essaye de m'habituer à l'obscurité. Il y a quelqu'un en face de moi attaché sur une chaise, tout comme moi d'ailleurs. Il est assoupis. Je le reconnais tout de suite malgré la faible lumière. C'est Loïc. 

Un homme cagoulé fait irruption dans la pièce mais referme aussitôt derrière lui. Dommage...ça aurait pût me laisser une chance de m'évader. 

Il n'est pas très grand, ni costaud d'ailleurs. Si je n'étais pas attaché je l'aurais immédiatement maitrisé. Il ne doit pas être bien plus âgé que moi. Sa voix confirme mes propos. 

? : Bien dormis ? 

Je ne réponds pas et me contente de le fixer sans baisser une seule fois le regard. Ne jamais montrer ses faiblesses. C'est la première règle à respecter dans ce genre de situation. 

? : Tu ne m'as pas l'air très bavard dis donc ! 

Je me concentre sur sa voix. J'essaye d'assimiler toutes les informations qu'il pourrait laisser transmettre par son comportement. Déjà, je sais une chose, je ne sais pas ce que je lui ai fait, mais il est en colère. Est-ce que sa haine m'est véritablement destinée ? 

? : Comment s'appel ton père ? 

Je cache du mieux que je peux mon étonnement. Pourquoi veut-il connaître le nom de mon père ?! Que sait-il à mon sujet ?!

? : Peu importe. Son nom, c'était juste par curiosité, ce n'est pas ce que je veux vraiment. 

De la curiosité ? J'ai l'impression qu'il en sait déjà trop à mon sujet. Pourtant on a toujours fait le nécessaire pour que personne ne sache. 

? : Allons droit au but. Où est-ce qu'il est ? 

Je suis doublement surpris ! Donc il sait que le chef est un leurre et que le vrai chef n'a jamais montré son visage...sinon il ne me poserait pas une telle question...mais comment a-t-il sût qu'il était mon père ?!

Je sens quelque chose vibrer sous mon pied. Je met quelques secondes à comprendre qu'il s'agit de mon téléphone, celui du travail, que j'ai glissé dans ma chaussure droite. Je contorsionne mes orteils du mieux que je peux pour trouver le bouton qu'il faut. Je décroches. De toute façon je ne peux rien faire d'autre, je ne vais pas apporter mon pied à mon oreille pour répondre, et encore moins devant ce gars...

? :  Réponds moi ! Où est-ce qu'il se trouve ?!!! 

Tom : Vas te faire voir, je ne dirais rien. 

Je le regard un sourire en coin, un air de défi luit dans mes yeux. Au fond de moi, la situation me stresse, mais je garde mon sang froid, il faut que je lui fasse croire que j'ai toutes les balles dans mon camps. 

Ma réponse l'a refroidit. Il s'avance vers moi et me donne un coups de point dans le nez. Je sens le liquide chaud s'en échapper. C'est douloureux mais ce n'est pas si peu qui va me faire faiblir. Mon père m'a entraîné à survivre. Et je l'ai détesté pour ça. Je l'ai détesté à en oublier ce que c'était la joie. Mais cette haine en moi m'a aidé à survivre toutes ces années. Ce coup n'est rien par rapport à ce que j'ai du endurer.

? : Tu préfère peut-être souffrir ? 

Je ris à sa question. L'euphorie monte en moi. S'il savait ce que moi je vais lui faire quand je me serais échappé.

Tom : J'ai pas peur de souffrir. J'ai été entraîné à résister. 

? :  Ah oui ? Mais lui, est-ce qu'il y a été entraîné ? 

Il montre Loïc de son point. Je hausse les épaules, comme si cela m'était égal.

Tom :  Je ne le connais pas. 

? :  C'est bizarre, pourtant c'est bien censé être ton frère non ? 

Tom :  Non. Vous vous êtes trompé de personne, ce gosse n'est pas mon frère. 

Cette fois ci je montre du dégoût à son égard, comme s'il ne méritais pas d'être mon frère. Alors qu'en vérité, ce que je me dis c'est que je n'aurais pas voulu qu'il soit mon frère mais pas par dégoût, par pitié. Personne ne devrait vivre ce que j'ai vécu. 

? :  Non, effectivement, ce n'est pas ton frère. Mais vous vous connaissez suffisamment. D'ailleurs, moi aussi je te connais. 

Je vois. C'est pour ça qu'il met ma parole en doute. Il retire sa cagoule et je reste sous le choque.

Tom :  Erwan ?! 

Il a la tête du petit diablotin fier de son coup. La malice dans le regard. Mais pas la même que la mienne, lui il le ressent vraiment. Il prend vraiment du plaisir à se dévoiler comme fort devant ma faiblesse. 

Erwan : Etonnant pas vrai ? * rire *

Je lui lance un regard noir. 

Moi : Un traitre ne mérite pas de vivre.

Erwan : Arrêtes, tu ne vas pas me dire que tu n'y as pas déjà penser ? A partir, loin de ton père, loin de cette vie d'espion, ou plutôt d'esclave.

Moi : On est payé et on sert notre Pays pour assurer sa sécurité ! On est loin d'être des esclaves et j'aime mon travail ! 

Il me regarde avec une expression de dégoût.

Erwan : Comment tu peux encore après tout ce que tu as vécu ? 

Je soupire. Il sait. Il sait tout, je peux le voir à son expression. Oui j'ai déjà pensé à quitter mon père, mais j'y ai renoncé parce que je ne voulais pas abandonner mon travail. Les missions...C'est la seule chose qui me donne l'impression que j'ai le droit de vivre, que des gens ont besoins de moi, que je suis un super héro et non le faible qui...qui s'est fait battre par son père...

Moi : Et toi ? Comment tu peux te regarder dans une glace après t'être fait passer pour la victime alors qu'en fait tu n'étais qu'un monstre ?

Il me foudroie du regard et s'avance vers moi furieux. Il sort un couteau de sa manche et le plante de toutes ses forces dans ma cuisse. 

Erwan : Je vais revenir.

Il sort de la pièce et referme.

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