Chapitre 7: Rencontre avec le docteur Degrâce

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Giorgio est de nouveau en calèche sur la route qui mène à Mortemont, où il prendra le train pour regagner Paris. Il doit pour cela retraverser les collines enneigées, les hautes montagnes glaciales. Autant d'épreuve pour sa santé à présent fragile. En haut d'un col, il voit une silhouette se dessiner sur le ciel blanc. Un vieil homme attend, là, silencieux. Giorgio s'arrête et lui demande si ça va.

-J'ai...j'ai un peu froid.

-Tenez, ça vous réchauffera.

Il lui tendit une bouteille d'alcool, puis continua.

-Vous allez loin? Je vais à Mortemont prendre le train pour Paris. Montez donc.

-Il doit être chaud votre manteau!

La nuit tombe et Giorgio ne connaissant pas la région, fait confiance au vieil homme pour lui guider la route. L'homme lui propose de prendre une soupe chez lui avant de partir pour Mortemont.

-Ma maison est en bas de la colline à trois kilomètre.

Arrivé à la sortie d'une partie boisée, Giorgio reconnaît la maison du vieil homme. C'est l'orphelinat qui lui fait face. Il fait donc la déduction que le vieil homme est en fait le docteur Degrâce. Reconnu, le docteur Sébastien Degrâce prend les choses en main.

-Oui, c'est moi! Et vous êtes?

-Giorgio Volli.

-Je pense que ces dessins sont à vous.

Le docteur Degrâce prit la calèche et parti vers l'orphelinat. Giorgio, qui est descendu de la calèche, peine à avancer et a de plus en plus de mal à respirer. Il finira par perdre conscience et s'écroulera par terre, laissant se disperser aux quatre vent les précieux dessins des orphelins, noir. Giorgio se réveille en sueur. Il est dans une chambre de l'orphelinat. Marie est à ses côtés, qui lui recoud un de ses vêtements. Sébastien Degrâce joue du piano au rez-de-chaussé en attendant l'enterrement de sa femme qui aura lieu le lendemain matin. Marie invite Giorgio à dormir. Tel un enfant, il lui demandera tout de même de lui laisser la bougie comme lumière. Mais Giorgio se relève quelques heures plus tard, à onze heures préciséments. Juste par curiosité, il arpentera le large couloir du premier étage. Il entrouvrira des portes. Il verra Sébastien Degrâce couché dans un cercueil, en train de dialoguer avec son épouse défunte. Il arriva devant la chambre de Marie, alors qu'il s'apprêter à retourner dans sa chambre Catherine l'interpella.

-Non restez! Venez! Approchez! Avec Marie, on est venues dans votre chambre...on vous a regarder dormir. Je le faisais avant, la nuit, j'allais regarder les enfants dormir. C'est beau un enfant qui dort, on dirait des poupées. Et vous, vous les regardiez?

-Oui.

-Je vous ai volé deux sucres d'orge...hein Marie.

Catherine changea subitement de comportement et passa de calme à une personne agitée.

-Qu'allez-vous faire de ceux qui reste?

-Je ne sais pas, je vous les donne si vous voulez.

-C'est vrai?

-Oui.

-On pourra en faire des petits gâteaux de sucre!

-Bonne idées.

Catherine sourit puis son regard s'assombrit un instant avant de poser sa tête contre l'épaule de Marie qui en même temps lui remit sa chemise de nuit qui laisser à nue sa cuisse. Catherine continua de parler.

-L'autre jour, j'ai dit que vous ne saviez pas embrasser, c'était pas vrai du tout. J'ai dit ça pour vous faire de la peine.

Mais alors allez t-il répondre Giorgio fut pris d'une quinte de toux et sa respiration laissa entendre un sifflement. Catherine regarda Marie et lui demanda si elle aussi entendez ce sifflement qui ressemble à celui des oiseaux selon elle.

GiorginoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant