Giorgino

Chapitre 16 : Quand viennent les loups

Le lendemain, alors que les maris des femmes sont enterrés et qu'elles partent avec leurs enfants à Mortemont, Giorgio et Catherine sont dans la forêt en train de chercher le docteur Degrâce, qui s'est enfuit dans les marrais lors de l'arrivée des femmes.

- Papa ! Papa !

- Docteur Degrâce ?

- Il est là, je l'ai trouvé !

Catherine s'agenouilla alors à côté de son père, sa main sur le dos de son père, elle regarde Giorgio.

- Il est mort Catherine.

Elle sort la main de son père de l'eau.

- Vous avez vu, c'est lui qui nous les avait volé les sucres gorge. Vous en voulez un ?

- Non merci.

Elle mit les bâtons de sucre dans ses poches.

- Venez, on va l'enterrer !

- Si vous voulez Catherine. C'est une bonne idée.

Ils l'attachent à l'arrière du cheval noir de Giorgio et le traîne jusqu'au cimetière. Là, ils le plonge dans le caveau familial lui aussi dévasté. Ils s'assirent sur la tombe.

- Catherine, je vous aime.

- Je vous aime aussi.

- Je crois que je vais mourir.

- Chut ! Ils sont tout près. Ils sont revenus.

- Les enfants ?

- Non...

Le vent fait alors claquer la porte de l'église. Giorgio ne comprend plus très bien ce qui se passe. Il commence à tourner la tête pour voir derrière lui.

- Non, ne vous retournez pas. Embrassez moi.

Giorgio regarde alors Catherine, lui caresse doucement la joue et l'embrasse. Il pose ensuite sa tête sur son épaule et regarde juste devant lui. Un loup gris lui fait face. Giorgio sourit, puis ferme lentement les yeux en expirent une dernière fois. Catherine, elle, esquisse un court sourire avant de serrer Giorgio dans ses bras et de le bercer. Au loin, une centaine de loups sortent de la forêt et courent en direction du cimetière où se trouve les amants à moitié mort. Les deux amant restent malgré tout serrer l'un contre l'autre.

~ Fin ~