Chapitre 13 : Mort pour la France

23 2 0
                                    

Le lendemain, il est retrouvé par les enfants du village qui le traînerons jusqu'à la grande route en lui attachant une corde autour du cou. Ce seront Héloïse et Jeannine qui, en passant par hasard, ramasseront Giorgio et le raccompagneront à sa chambre de l'auberge pour qu'il s'y fasse soigner. C'est lorsqu'il se réveillera, à l'auberge, qu'il remarquera la profonde trace que lui à laissé la corde dont se sont servi les enfants. Dans le village, on entend au loin des roulements de tambour. Harmelle, l'aubergiste, sort dehors et reconnaît tout de suite au loin Marcel, son fils, tenant par le bras l'abbé. C'est alors la joie, toutes les femmes crient, sortent avec leur enfants trépignent d'impatience dans l'idée de retrouver enfin leur mari, fils. Derrière l'abbé et Marcel se trouvent le Maire de Mortemont, le tambour, puis des troupes. C'est derrière tout ce cortège que les femmes voient alors une voiture transportant une quinzaine de cercueil. Le désenchantement envahit la population du village, les sourires se figent et les femmes se poussent pour laisser passer le funèbre cortège. Les cercueils sont disposés sur la place du village et on commence à énumérer chacun des soldats du village. Chaque nom est suivi d'un « Mort pour la France » prononcé par les quelques soldats présent. Josette ire jusqu'à se jeter sur un cercueil pour l'ouvrir, pleurant de ne pas croire à une telle tragédie. Un soldat viendra la retenir.

- C'est pas beau à voir, là-bas, dans les Balkans, ils ont été mutilés par les loups.

C'est ensuite que l'abbé Glaise lit un passage de la bible. Les femmes commencent à l'insulter, à le traiter de menteur, puis le fils Galopin lance une pierre sur lui, l'atteignant à l'œil gauche. Le maire de Mortemont affolé prend l'initiative d'arrêter là la messe funèbre et de lancer la Marseillaise sur un vieux gramophone. Les femmes excédées envoient une pierre sur le lecteur de disque qui se pulvérise. Elles disent alors qu'elles vont tuer Catherine, profaner la sépulture de sa mère. Elles partent de ce pas, laissent l'abbé « crouler par terre, saignant. Josette, en colère, lui enverra un dernier coup de pied au visage.

- Tu peux te le garder ton Dieu. Sale boiteux !

Giorgio, lui a tout vu de la fenêtre de sa chambre. Il se muni de son arme et descend, décidé à sauver Catherine de la colère immaîtrisable des femmes. L'abbé Glaise lui dit d'attendre.

- Ce n'est pas la peine, Marie la emmené à Sainte-Lucie, c'est trop tard.

Giorgio part vers l'asile de ce pas.

GiorginoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant