*bip bip bip*
Je me réveillai en panique à l'entente de mon réveille. Mon cours débutait à 9h00 et il est 7h00 ce qui me donnait une marge de 2 heures. Je me levai brusquement avec l'impression d'avoir oubliée ma tête sur mon lit pour me diriger, instinctivement, vers ma machine à café afin d'en faire couler un puis me pointe ensuite devant mon toasteur pour y faire griller du pain de mie et m'installe à ma table une fois mon petit déjeuner préparé.
Je contemplai, sans le remarquer, la chaise en face de moi, avec une place vide. Comme si cette place étant vide me transmettait ce qu'elle avait, c'est à dire le vide, fin le rien combler par un vide c'est pas trop possible, à méditer.
Je me levai alors pour épargner ces pensées trop compliquées à comprendre pour ne pas que mon cerveau explose dès le matin. J'envoyai un petit message a ma grand mère lui informant que je m'étais bien réveillée et que tout allait pour le mieux.
Je retirai mes vêtements avant de rentrer dans ma douche et file à l'intérieur de celle ci. L'eau chaude détendait mes muscles crispés par ce réveille brutale, j'y resterai bien toute ma vie ! Malheureusement je vue mon horloge et la détente fut remplacé par la précipitation.
Je sortie en trombe de ma douche pour m'habiller. J'enfilai mon autre chemiser blanc et un jean noir Lévis taille haute.
Je pris le métro tout en écoutant de la musique qui finalement m'énervait plus qu'autre chose, à croire que je me suis levée du mauvais pied aujourd'hui.Quand j'arrive a l'école de commerce, Anais et Malcolm m'attendaient et un grand sourire se dessinait sur la tête de mon amie lorsque son regard se posait sur moi. Je la pris dans les bras tout en inspirant son odeur qui m'avait tant manqué. Je fis de même avec Malcolm qui, lui était plutôt retissant.
- Alors comme ça tu débarques en France ! Débuta mon amie.
- Cette ville est tellement séduisante que oui, j'ai cédé. Répliquai-je en rigolant
- Tu nous as manqué Am. affirma Malcolm avec une pointe de reproche dans sa voix.
Je fis un sourire léger en guise de réponse.
- Bon on est déjà pas en avance, d'ailleurs t'as pas changé Am ! Rigola Anaïs. On se retrouve à midi ?
- Au café comme d'habitude ? Questionna Le Brun en s'adressant à la brune.
- Ouais ! Répondis cette dernière.
Sur ces paroles, je me dirigeai vers la salle correspondante, dans laquelle j'allais passé mes prochaines heures.Je sortis épuisé, mon cerveau en fumé, les cours ne m'ont pas manqué.
Je marchai donc vers ce fameux café pour rejoindre mes amis de longue date. Ils m'attendaient à leur table, je les rejoignis tout en commandant mon plat.
- Alors Am, c'est comment la reprise ? Plaisanta Malcolm accompagné de son sourire narquois.
- Dure dure !
- Bon raconte nous, l'Angleterre, ta vie la bas, comment va Hinata ?
- Bah écoutes elle se porte très bien pour son âge, elle ne perd pas la tête. D'ailleurs elle m'a demandé à avoir des nouvelles de vous deux.
- Ah bah dis lui que je lui fais un gros bisou et que si elle veut venir séjourner en France je l'accueille avec grand plaisir ! répondis Anais.
- Et vous, racontez moi tout ce qui c'est passé depuis le collège !
- Après que tu sois partie, on s'est promis de rester dans le même établissement, remarqua Malcolm en regardant Anais avec passion, qui, elle, sourit gêné. Et puis le temps s'est écoulé tellement vite après ton départ, on vieillit hein. Continua-t-il toujours avec son sourire provocateur.
- Pour ma part, j'ai fini par acheter mon petit appart dans Paris, je me suis posé avec Adrien cinq ans avant mais ça n'a pas fonctionné plus que ça alors j'ai tourné la page. J'ai aussi beaucoup voyager, en Guadeloupe, Martinique, La Reunion, la Grèce, magnifique au passage, puis les pays de l'ouest. Finit-elle.
- Tu oublies la Thaïlande, trop cool comme pays, les villas sont énormes, bah on est partie tout les deux, c'était énorme ! Ajouta le garçon.
Anais me lançait un regard désolé en donnant un coup sous la table à Malcolm ce qui finit par reverser la bouteille de vins sur ma chemise blanche, laissant apercevoir mon soutiens gorge rouge vif. Mes cheveux préalablement lissés, fut directement ondulés puant l'alcool.
- Je suis vraiment désolé ! Oh mon doux dieu... euhhh... Laisse moi arranger ça. Elle saisit sa serviette et commence à frotter sur mon chemiser ce qui étalait plus la tache qu'autre chose.
Pendant ce temps, Malcolm me lançait un regard plein de mépris, ce qui m'énervai d'autant plus.
- Je pense que je vais y aller. Lâchai je sèchement en me dégageant des mouvements de Anais.
- Mais restes un peu, tu n'as même pas fini ton plat ! Lançait Malcolm, toujours avec son ton moqueur.
Je continue ma route, sans leur adresser un regard.
Il avait la haine contre moi, sûrement pour les mêmes histoires. Lorsque j'étais dans mon collège en France, j'étais dans la même enseigne que Malcolm et Anais, on était comme le trio inséparable. On a grandi ensemble, de la primaire jusqu'en 3ème et plus le temps passait plus on se mentait en disant qu'il n'y avait aucune préférence. Anais et Malcolm on été dans la même classe en 5e et depuis cette année, j'étais à la limite de l'invisible pour eux. Puis j'ai traîné avec personne pendant de longs mois, la petite Amalia fo-folle, avait disparu d'un jour à l'autre. Puis, un garçon du collège, que j'avais rencontré en soirée, m'avais embrassé, vous savez le beau gosse du collège sur qui toutes les filles ont un petit béguin, j'en faisais partie depuis la 6e et l'ancien trio était au courant. Je me suis mis à traîner dans sa bande tout en sortant avec lui. Ce groupe m'a alors redonné confiance en moi, enfin c'est ce que je croyais à l'époque, mais avec du recul, ils ont juste baissé mes notes. On était alors devenu de parfait inconnue avec Malcolm qui influençait Anais pour me faire du mal, parce qu'il était enfin de compte, amoureux de moi. Il savait du coup que j'aimais Samuel, mon copain de l'époque. Puis je suis partie en Angleterre avec tous les encouragements de ma grand mère pour retrouver mon travail correct de la primaire, et c'est à ce moment là que Anais s'est excusé, et on s'est reparler petit à petit. Du côté de Malcolm, je n'avais pas eu de nouvelle venant de lui. Anais me disait qu'il m'en voulait beaucoup de ne pas avoir accepté ses déclarations ou même de ne pas avoir répondu et de fuir tout simplement. Je me suis excusé, mais la rancune avait déjà creusé un territoire qui nous séparait et qui nous sépare toujours à ce que je vois.