Chapitre 6 :)

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Chapitre 6 :
Les deux jours qui suivirent passèrent à une vitesse folle, et les cours furent autant intéressants les uns que les autres, moi qui n'étais pas partante à l'idée de faire du commerce, maintenant je suis ravie d'en apprendre plus sur cette voie.
Depuis mon repas avec Anais, je ne prenais plus le métro mais marchai car l'inspiration se faisait de plus en plus importante. Cela me permettait aussi de ne plus revoir le jeune, chose que j'avais décidée, pour ne pas être perturbée une fois de plus dans mon parcours scolaire ou professionnel.
Ce soir, j'allais à la soirée dont Anais m'avait parlé, j'étais quelque peu excité et anxieuse.
Je pris alors une douche et me préparai soigneusement, prête à sortir ma seule et unique robe de soirée, celle qui avait fait mon bal de promo, le mariage de ma tante, les 18 ans d'Emma, oui je n'ai pas grandi ni grossis depuis car aujourd'hui, ma cousine en a 25.
Elle était noire, en dentelle sur les bords des manches courtes, moulant ma fine taille. Elle laissait à découvert mes mollets ainsi que mes genoux contrastant avec la couleur de la robe. Elle possédait également un col arrondi cachant totalement ma poitrine, une légère ouverte au niveau de ma jambe gauche, ainsi qu'une fermeture doré longeant ma colonne vertébrale.
J'enfilai mes escarpins en daim noir, et une veste en cuir également noire. Cela pouvait paraître déprimant alors je me rattrapai avec un rouge à lèvre rose foncé mate et du mascara.
Pour finir je lissai ma longue tignasse blonde et envoyai mon adresse à Anais. Elle me répondit aussitôt m'indiquant qu'elle passerait dans 30 minutes. Cela me laissait le temps de regarder un peu la télé pour me divertir et je tombai sur un épisode de Grey's Anatomie, qu'est ce que j'avais pu regarder cette série avec Anais et ma grand-mère. On passait notre temps à critiquer l'incrédibilité des scènes et baver sur la beauté de certains acteurs. J'enviai tout à coup l'innocence que j'avais encore à cette époque et les larmes me montèrent aux yeux, s'était pas le moment de pleurer Anais arrivait dans quelques minutes et je n'avais pas le temps de refaire mon maquillage, je chassais les flashbacks trop émouvant, ce que je pouvais être fragile ! Je déteste ce défaut.

La sonnerie retentit et m'arrachait ces pensées envoûtantes.
Je découvris alors Anais vêtu d'une robe rouge bordeaux courte, droite, accueillant deux bretelles fines reliées directement à la robe. Elle portait un rouge à lèvre rouge mate et avait dégagé sa crinière magnifiquement bouclée. Ses talons enlacés autour des ses mollets rendaient le tout parfait, je ne l'avais jamais vu aussi belle.
Aucun mot réussi à sortir, j'étais bouché bée.
- Tu es toujours aussi belle Am', tu vas faire des ravages.
- Woaw. Ce fut le seul son que je réussi à prononcer.
Un sourire s'afficha sur son visage d'ange, elle tourna sur elle même.
- T'aimes bien ? demanda-t-elle.
- Tu es magnifique !
- Tu trouves ?
- Mais enfin regardes toi, tu es splendide ! J'adore, regarde comment cette robe te mets en valeurs !
Je l'amenai devant mon miroir et un sourire naquit sur son visage.
- Merci, j'aime beaucoup aussi, si tu savais combien de temps j'ai passé à me préparer.
Elle marqua une pose
- Bon allez c'est pas le tout mais on doit y aller, prend des chaussures de rechange tu vas avoir mal aux pieds, j'te connais par cœur !
- EN LONG EN LARGE EN TRAVERS, PETITE SŒUR.
J'entendis son rire raisonner.
J'allai chercher mes baskets et nous montâmes dans sa Mercedes parfaitement nettoyée.
Le début du trajet se fit en silence, que la radio remplaça peu de temps après.
- Bon, on va y aller franco : tu bois beaucoup d'alcool ? demandra-t-elle fixant le paysage pour ne pas avoir à faire à mon regard perçant.
- Non j'ai horreur de ça ! Pourquoi ?
- Ok parce que généralement dans les soirées comme ça on finit tous un peu éméchés si tu vois ce que je veux dire et si je suis trop bourré c'est Christian, un pote que je te présenterai, qui me ramène, parce qu'il a aussi horreur de l'alcool. Donc si tu veux il peut nous ramener si on boit trop.
- Je pense que je vais me débrouiller et au pire des cas je prends son numéro si il m'arrive un malheur.
- Cool.
Nous descendîmes lorsque nous arrivâmes, une entrée lumineuse s'offrait à nous et il faut dire que les murs été bien isoler, pas un bruit se faisait entendre à l'extérieur.
Nous rentrâmes et une foule énorme d'étudiants déchaîné sur de la pop, hurlait, dansait, pour certains buvait ou fumait, l'ambiance était au rendez-vous.
Anais ne se fit pas prier et gagna la piste ou elle retrouva certains de ses amis. Elle m'adressa un clin d'oeil pour que je la rejoigne mais elle était déjà engouffrée. Je tentais tout de même et finis par y arriver. Les chansons de nos premières « booms » passèrent et tout le monde connaissait les paroles. J'adorai cette sensation, comme dans les chorales, ou plusieurs voix se rassemblaient et se mariaient si bien.
- ILS M'ENTRAÎNENT AU BOUT DE LA NUIT !
- QUI ÇA ?! QUI ÇA ?!
- LES DÉMONS DE MINUIT !
- ILS M'ENTRAÎNENT JUSQU'À L'INSOMNIE !
(Avouez vous avez chanté)
Je n'avais jamais été aussi déchaînée depuis longtemps, moi qui n'était pas tellement partante, au finale, je m'amusai comme une folle. Mes pieds, quand à eux, n'étaient pas au meilleur de leur forme.
J'avais perdu Anais de vue, et je n'avais pas les clefs. La foule était immense, je n'arriverai jamais à la retrouver. L'adrénaline redescendit et je me dirigeai avec difficulté, au bar, ou je retrouvai comme par hasard Malcolm.
- Salut ! lançai-je.
- Salut. répliqua-t-il accompagné d'un sourire neutre.
- Je pourrai avoir de l'eau s'il te plaît ?
Il partit sans me répondre ramener un verre d'eau comme je l'avais demandé.
- Merci, je marquais une pose, au faite je suis désolé pour les histoires, on était jeune, on ne savait pas ce qu'on faisait, j'ai fais des erreurs, j'en suis consciente et je suis vraiment désolé. Vous en avez fait aussi et j'espère qu'on repartira sur de bonnes bases parce que vous me manquez.
Un sourire, cette fois-ci vrai, s'afficha sur sa tête d'ange. Sans le cacher, je le trouvais tout à coup mignon.
- T'as raison, j'agis comme un con depuis le début, j'suis désolé, j'aurai pas dû être aussi désagréable et coincé. Je vous ai séparé, toi et Anais sans le vouloir spécialement.
Je lui adressais un clin d'œil pour toutes réponses et répartis aussitôt.
Je ne savais absolument pas ce que cette relation allait donner mais je ne relevai pas plus la question.
Des chansons plus rock déboulèrent, ce n'était certainement pas mon type de chanson et je n'avais toujours pas trouvé Anais alors je décidai de me balader dans les alentours.
À mon plus grand regret je n'avais pas pris de gilet, le vend d'automne s'était installé à la capitale.
Je jetai un rapide coup d'œil à mon téléphone m'indiquant qu'il était pratiquement 2h, et évidemment, il n'avait pas un chat qui trottait dans les rues.
J'inspirai profondément l'air pollué qui ne m'avait jamais paru aussi propre. Je fermai les yeux pour apprécier d'autant plus cette sensation et un long courant électrique se déclencha dans l'ensemble de mes membres.
J'avançai jusqu'au pont Bir hakeim, observant la Tour Eiffel se refléter dans le cours d'eau.
Les réverbères ajoutaient une légère lumière, ce qui rendaient le tout magnifique.
Mes talons claquant sur le sol humide, m'obligèrent à les ôter car la douleur était incessante.
Je m'installai sur un banc, balançant mes pieds dans le vide. Je trouvai vite un rythme et finis par fredonner celui-ci à voix haute. Si j'avais pu capturer cet instant, je l'aurai fais avec plaisir, cela faisait longtemps que je ne m'avais pas sentis aussi libre.
Je ressentais une sorte d'interaction avec la nature, comme si je me trouvais seule sur terre. À chaque bouffée d'air frais que j'avalai dans mes deux poumons, je me rapprochai d'elle. Il n'y avait qu'elle qui m'importait à ce moment précis. J'aurai souhaiter avoir quelques pages blanches à disposition pour les remplir, leur communiquer mon imagination, mais malheureusement je n'y avais pas pensé. Quelques voitures avaient fait apparition mais je ne les calculai absolument pas, j'étais dans ma bulle, et personne ne pouvait m'y enlever.
Soudain, je sentis une présence derrière moi qui vint se poser à mes côtés, sur le banc. Mon discours précédent n'étaient plus que des veilles paroles jetées au plus profond de la Seine.
Je n'osai pas tourner la tête, j'étais apaisée et je ne me rendais sûrement pas compte de ce qui venait de se produire.
Je planai, comme si la nature m'avait transmis l'effet du marijuana.
Un long silence suivit et je ne tardai pas à lâcher un soupire de fatigue. L'inconnu(e) restait silencieux et je pu apercevoir qu'il portait une doudoune accueillant des poches au niveau de sa poitrine où ses mains étaient nichées.
Je tournai la tête lentement et découvris le jeune homme du métro, aucune surprise se lisait sur mon visage sûrement à cause de la fatigue. Je savais que tout ce que je vivais était vrai seulement je ne prenais plus en compte la valeur des choses. Ça ne m'arrivai pas souvent mais je peux dire que cela était agréable.
Je ne l'avais pas lâché du regard, j'étais comme hypnotisée depuis que mes yeux s'étaient posés sur lui. Lui ne m'observait pas, malgré que mes prunelles brûlaient son visage, il résistait à la tentation toujours en ne laissant rien paraître. Mais je le savais, il mourait d'envie de me regarder, depuis le début de nos rencontres nous n'avions jamais été aussi proche l'un de l'autre, physiquement comme mentalement, si je peux employer ce terme.
Il s'était rajouter à ma discussion silencieuse avec la nature qui ne servait d'ailleurs plus que de liens ; Nous communiquions à travers cette dernière.
Je craignais de devoirs lui parler réellement si lui débutait une conversation, je savais que je ne trouverai pas les mots.
Soudain, lui aussi pivota sa jolie tête qui me déclencha un soupire rempli de soulagement mélangé à des fourmis ayant paralysées le reste de mes membres. Notre contact s'intensifiait de plus en plus et bientôt mes yeux ne quittèrent plus les siens.
Son bâtonnet coincé par la fermeture de ses deux lèvres le rendait irrésistible.
Il portait son unique casquette mariée à son manteau.
Je fus ramener peu à peu à la réalité, perturbée par l'absence de défi qui avait au paravant, bercé nos voyages souterrains. Je le tirai lui aussi jusqu'à la réalité et notre nuage nous déposa sur terre laissant apparaître nos légers sourires crétins ainsi que nos regards provocateurs.
- Jolie la robe. dit-il d'une voix contre tout attente, apaisante, pleine de sous entendues, accompagné d'un sourire en coin.
Je levai les sourcils pour toutes réponses échappant un petit rire.
- J'imagine que tu es styliste. rajoutai-je.
- Comment t'as deviné même !
Cette fois ci je craquai et explosai de rire. Il ne tarda pas à me rejoindre.
Lorsque nos rires cessèrent, je me repris :
- Pour de vrai, que fais tu dans la vie jeune homme.
- Plus sérieusement, je fais du rap, madame.
Je ne fus même pas surprise, peut être à cause de son style.
- Du rap ?
- Oui, du rap. Et toi ?
- Je suis encore dans les études. Je fais du commerce.
Il approuva d'un signe de tête et continua :
- Puis-je savoir le prénom de cette jeune fille remplie de douceur ?
- Donc après être matcho tu deviens dragueur, revois ton plan !
- Ok m'dame ! rétorqua-t-il visiblement amusé.
- Amalia. dis-je froidement.
Il souris face à mon gros caractère.
- Et toi ? demandai-je laissant ma fierté de côté.
- Ken.
- Ça va bien avec l'attitude que tu portes envers les femmes. répliquai-je du tac au tac.
Il rit et je fis de même, amusés par mon comportement rebelle, qui n'était absolument pas pris au sérieux.
Un silence apaisant suivit, puis il reprit :
- T'es là depuis longtemps ?
Je jetai un regard sur mon téléphone.
- Deux heures à peu près.
Et oui déjà.
Il ne répondit pas.
Je pris un temps pour réfléchir au fait qu'il soit rappeur et bientôt une immense foule de questions occupa mon cerveaux.
- Tu fais du rap depuis quand ?
- Depuis que j'ai 12 ans avec mes potes du bac à sable. C'était pas sérieux avant, je ne suis pas parti dans l'optique d'en faire mon futur métier mais il faut croire que ça m'a vraiment plu et depuis je ne lâcherai cette passion pour rien au monde.
Il parlait avec passion et je fus amenée à prendre la discussion plus au sérieux.
Ma seconde question fut plus atypique :
- Qu'est-ce que t'écris dans tes textes ?
- D'où sors-tu, ta douceur tue. murmura-t-il accompagner d'un petit rire.
Je ne compris pas vraiment, mais ne releva pas plus la question pour autant.
- Tu squattes souvent Paname la nuit ?
- J'aimerai le faire chaque nuit sauf que je me rappelle à chaque fois que le lendemain j'ai cours alors je ne peux pas me permettre de rentrer aussi tard.
- T'habites où ?
- En banlieue.
Je ne voulait tout de même pas dévoiler mon identité complète alors je ne détaillai pas plus.
Il me répondit d'un signe de tête.
Je baillai une énième fois ce qui m'amena à me rendre compte de l'heure tardive.
- Il se fait tard, je pense que je vais rentrer. l'informai-je en me levant.
- Je te raccompagne. répondit-il instantanément, comme si je n'avais pas le choix.
- Non c'est bon je connais mon chemin, t'inquiète pas.
- Je m'en fous, tu rentres pas toute seule en plus t'as des talons, on va t'entendre à trois kilomètres, qui te dis qu'il t'arrivera rien ?
- Qui c'est, ça se trouve tu es dangereux, je ne te connais pas tout de même.
- Si je voulais te faire quelques choses je n'aurai pas eu la patience, ça serait fait depuis longtemps.
Il avait peut être raison mais je n'étais à l'abris de rien.
- Bon on y va ? insista-t-il.
- J'y vais, je t'envoies une lettre dès que j'arrive. plaisantai-je.
Il soupira et abandonna.
- À demain, prononçai-je.
Il releva la tête affichant un sourire satisfait et séducteur.

Avis ?
Ui on avance peu à peu !
Je voulais juste faire une petite pub à ma coupine R_Parker_ allez tcheker 😘
À bientôt pour la suite ♾🍁

(Toi)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant