Sous le masque (Kakashi x reader)

27 : Après l'orage

Il faisait de plus en plus froid. Le feu qui crépitait sur la torche commençait sérieusement à faiblir, et il en était de même pour toi.
Tu avais de nouveau perdu la notion du temps. Tu ne comptais plus les fois où Itachi était revenu pour te faire subir sa séance de torture.
À chaque fois, tu restais muette, ou ne parlais que pour lancer des injures. Mais la douleur qui ne quittait pas ton corps te faisait beaucoup trop souffrir, et tu doutais au fond de toi de pouvoir tenir encore longtemps ainsi.

La vie de Naruto et Gaara était en jeu, et tu te devais de ne rien dévoiler à ces ninjas criminels. Mais ce que cet Uchiwa te faisait subir jour et nuit était insupportable. Tu savais que, à un moment ou un autre, tu allais flancher.
Itachi, lui, ne semblait jamais être fatigué. Il ne te laissais presque aucun répit, et quand tu commençais à retrouver enfin tes forces, il revenait.

Outre son interrogatoire sur les démons à queues, il lui arrivait de poser des questions sur Sasuke qui était considéré comme un ninja potentiellement dangereux et puissant pour l'Akatsuki. Et tu te demandais, quand tu étais suffisamment consciente pour penser,  si ce n'était pas une manière pour lui de prendre des nouvelles de son petit frère.

Ton mental était devenu si bas avec toutes ses souffrances continues que tu avais abandonné tout espoir d'être secourue un jour. Il semblait que tu étais condamnée au Tsukuyomi d'Itachi jusqu'à ce que mort s'ensuive. À moins de répondre enfin à son interrogatoire...

- Tu finiras pas céder un jour.

La voix de l'Uchiwa résonna entre les murs de pierre. Écrouler par terre, tu parvenais juste à entendre ses bruits de pas indiquant qu'il venait de sortir de la pièce.
Il était une nouvelle fois parti pour revenir, te laissant à peine le temps de reprendre conscience pour recommencer. Tu le savais, la torture d'Itachi n'était pas seulement physique, mais aussi mentale. Il te torturait l'esprit.

Tu rassemblas tes forces et ouvrit lentement les yeux. À plat dos contre le sol, seul un mur de pierres noires te fit face. Tu distinguais à peine les contours flous de la roche, car tes yeux étaient remplis de larmes. De toutes façon, tu ne voyais ni ne sentais presque plus rien, c'était comme si on t'avais privée de tes cinq sens.

Forte. Il fallait que tu restes forte. Pour Naruto et Gaara, pour Konoha. Mais de la force, tu n'en avais plus. Tu n'arrivais même plus à bouger le moindre muscle et, même si tu arrivais à te redresser, tu ne pourrais pas sortir de cette pièce fermée à double tour.

Combien de temps encore faudra-t-il que tu tiennes avant... Avant que quoi ? Que tu ne trahisse tes amis ? Que ton cœur ne te lâche sous l'accumulation de toutes ces tortures ? Tu commençais à perdre tout espoir...

Des bruits de pas résonnèrent dans le couloir derrière la porte. En les entendant, ton corps tout entier se crispa ; Itachi était déjà de retour, tu allais encore devoir affronter ses tortures, essayer de te retenir de hurler de douleur.
Tu n'en pouvais plus d'entendre ce bruit qui signifiait le retour de la souffrance. Ton tortionnaire avait même l'air d'être pressé de te torturer de nouveau, à en juger par les bruits de pas qui devenait de plus en plus précipités. On aurait même dit qu'il courait...

Non, décidément cette cadence n'était pas habituelle. Au prix d'un immense effort, tu tournas la tête vers la porte.
Celle-ci s'ouvrit aussitôt à la volée.

- Elle est là ! Par ici, je l'ai trouvé !

Tu n'avais absolument pas conscience de ce qui était entrain de se passer.
Tu n'avais pas réussi à reconnaître la voix qui s'était exclamée en te voyant effondrée par terre. Tout paraissait si irréel autours de toi, tu voyais flou, tes oreilles bourdonnaient, ta tête te tournait violemment.
La personne qui était entrée se mouva devant toi sans que tu ne puisse distinguer précisément son visage.
Tu sentie à peine qu'on te soulevait du sol, des images vives se mirent alors à défiler devant toi. Des voix parvenaient à tes oreilles sans que tu ne puisse en comprendre le sens.