Sous le masque (Kakashi x reader)

26 : Rouge et Noir

Ce fut le froid qui te réveilla.
Tu ouvris lentement les yeux, clignant plusieurs fois des paupières pour t'habituer à l'environnement. Tu étais allongée sur le sol, à savoir que tu pouvais sentir la pierre froide contre ton dos. Un plafond de pierres noires te faisait face.

Ton corps était encore trop faible pour pouvoir te redresser et tu ne pus qu'observer en silence les ombres danser sur la roche par le faible crépitement des flammes. Ta tête te tournait encore un peu, et ta peau te brûlait par endroit.

Comment étais-tu arrivée là ?

Le rythme de ton cœur s'accélèra au fur et à mesure que tu te remémorais ce qu'il s'était passé... Tu étais sortie dehors, avait tenté d'échapper à des ninjas et Kakashi était venu à ton secours. Kakashi...

Tu te redressas brusquement, ignorant les courbatures qui se propageaient dans tous ton corps.
Tu te souvenais très clairement, à présent. Tu avais été endormie par un jutsu d'un des ennemis.
Par un des membres de l'Akatsuki.
Tu en étais quasi-certaine, tu avais vu les funestes nuages rouges sur leurs vêtements.

Tu lanças un regard circulaire autours de toi ; la pièce dans laquelle tu te trouvais ressemblait d'avantages à une grotte qu'à une salle réservée aux invités. À part une grosse porte en bois et une torche - unique source de lumière - il n'y avait rien d'autre que de la roche poussiéreuse.
Tu te relevas lentement, tous tes sens aux aguets. Tu ne savais ni pourquoi, ni comment tu étais arrivée là, mais il fallait à tout prix que tu sortes d'ici.

Et Kakashi ? Pensas-tu aussitôt. Avait-il réussi à se débarrasser des ninjas qui s'étaient rués sur lui ?
Tu déglutis ; s'il s'agissait bien des membres de l'Akatsuki, ton sensei avait peu de chance, même s'il était pour toi l'un des ninjas les plus puissants que tu connaisses.

Tu secouas la tête. Là n'était pas la question de savoir si oui on non ton sensei était toujours vivant. Tu ne voulais pas y penser, le simple fait de l'imaginer blessé dans son combat te faisais horriblement culpabiliser. Car après tout, ce qu'il s'était passé était en partie de ta faute. C'est toi qui avait repoussé ton sensei, qui t'étais sauvée dehors sans réfléchir, qui étais tombée en plein dans la gueule de l'ennemi...
Ton sensei était venu à ton secours, sans réfléchir aux conséquences. S'en était presque inconscient de sa part, lui qui était sans arrêt sur ses gardes...

Tu t'approchas de la porte et collas ton oreille à celle-ci. Tu n'avais perçus aucun bruit suspect depuis que tu avais repris conscience. Avec un peu de chance, il n'y avait personne dans les environs, ce qui pourrait grandement te faciliter la tâche pour t'enfuir.
Il te suffisait juste t'enfoncer cette porte, encore fallait-t-il savoir comment procéder.

Tu inspectas la porte sous tous ses angles, essayant de trouver une faille dans ce bois épais. Cette sorte de jeu te fis presque oublier que tu étais retenue captive dans une grotte en n'ayant aucune idée de ce qui t'attendait, il fallait juste que tu sortes d'ici et le tour était joué.

Des bruits de pas parvinrent soudain à tes oreilles.

Reprenant conscience de la situation, tu reculas précipitamment de la porte, anticipant le fait que l'ennemi pouvait débarquer à tout moment.
Et c'est ce qu'il semblait se passer ; les bruits de pas se rapprochaient, leur échos résonnaient de plus en plus forts derrière les murs. Il y avait donc un couloir derrière cette porte, la pièce lugubre dans laquelle tu te trouvais ne devait pas être la seule des alentours. Tu étais sûrement dans un repère.
Mais le repère de qui ?

Tu ne tardas pas à trouver une réponse à cette question. Les bruits de pas étaient maintenant si distincts qu'on aurait dit que quelqu'un marchait juste à côté de toi. Tu ne lâchais pas des yeux la porte, comme si tu t'attendais à la voir exploser. Ta main s'était automatiquement dirigée vers ta ceinture, là où était censé se trouver tes armes. Tu attendais sans bouger, essayant de garder le plus possible ton calme, hors de question de montrer à l'ennemi la panique qui commençait à t'envahir.