16. La Génération Miracle

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- Très bien Fukuda-san, vos blessures sont assez superficielles, annonça le médecin urgentiste en arrivant vers le lit de Sawako, les yeux rivés sur son bloc-notes. Vous avez un bel hématome sur le bras et vos côtes seront douloureuses quelques jours mais, vous n'avez rien de cassé.

- Je peux rentrer chez moi alors ?

- Et bien oui, je ne vois rien qui s'y oppose. Malgré tout, passez à la pharmacie pour récupérer ces anti-douleurs, lui conseilla t-il avec un sourire en lui tendant son ordonnance. Je vous conseille de les prendre...

- Elle les prendra, le coupa sèchement Aomine en lui prenant le papier des mains. Je m'en occupe. Merci.

Le médecin lança un regard surpris au policier mais s'abstint de tout commentaire avant de repartir s'occuper des autres patients. 

- Tu aurais pu être moins désagréable avec lui, Daiki...

- Ouais, ben...j'ai pas passé une bonne soirée!

- Parce que moi oui, peut-être ? ironisa Sawako, les nerfs à fleur de peau et les larmes aux yeux. Ramène-moi à la maison, s'il te plait.

Aomine soupira avant de lui embrasser le front et de l'aider à descendre du lit.

- Il faut qu'on passe au poste d'abord...

- Pourquoi ? 

 - On va en finir avec cette histoire, dit-il en caressant sa joue, tu vas porter plainte cette fois et l'envoyer moisir en taule, cet enfoiré.

Il lui prit alors fermement la main pour l'entraîner à sa suite hors de l'hôpital jusqu'à sa voiture de patrouille. Les formalités au commissariat traînèrent en longueur mais les policiers firent en sorte que la jeune femme ne croise pas son agresseur et se montrèrent bienveillants pour faciliter les choses.

 Assise sur la banquette arrière avec Aomine, dans le silence pesant de la voiture qui la ramenait chez elle, Sawako ne cessait de revoir dans sa tête les images de cette soirée, elle avait même l'impression de sentir encore les mains de Genki sur elle. Les larmes commencèrent à dévaler ses joues et elle serra les poings sur ses cuisses.

- Hey! C'est fini maintenant, il ne pourra plus te toucher...tenta de la calmer Aomine en prenant sa main dans la sienne.

La brune leva les yeux vers lui et le revit entrer, furieux, dans l'appartement et brusquement un détail la troubla.

- Comment as-tu su qu'il était là ? Je...je n'ai pas pu te prévenir.

- C'est la vieille Takada... Je lui avait dit qu'un type louche rôdait autour de la résidence, expliqua t-il. Je lui avais demandé de m'appeler si elle le voyait...Ne le prends pas mal, j'ai agis par instinct et...

Les lèvres de Sawako se plaquèrent tendrement sur les siennes le coupant dans sa phrase. 

- Merci, souffla simplement la jeune femme.


Une semaine s'était écoulée depuis cette fameuse nuit. Les angoisses de Sawako s'envolaient peu à peu, le fait de savoir Genki derrière les barreaux y contribuant énormément. Seules ces douleurs aux côtes et au bras la raccrochaient encore à ce mauvais souvenir. Ces derniers jours étaient passés comme un rêve, Aomine ayant pris des jours de congés pour rester avec elle pendant son arrêt de travail, le couple avait passé tout son temps ensemble.  Le brun semblait aller mieux comme si il avait évacué une partie de sa colère en frappant Genki. Pour autant, Sawako n'oubliait pas son projet avec Akashi car elle jugeait que son petit ami avait besoin de ses vieux camarades pour tourner la page du décès de Momoi.

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