Sauvé par le gong

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Pdv Billy

Je suis actuellement dans ma voiture, seul, et oui. Je suis allée chez Claire...enfin je crois que c'est comme ça qu'elle s'appelle, on a fait ce qu'on avait à faire et je me suis barré. Elle le savait très bien avant même de me tourner autour, que je n'allais pas m'éterniser et encore moins rester dormir avec elle ou je ne sais quelles autres conneries nian nian.
Enfin bref, je suis plus détendu qu'en début de journée, surtout que je n'ai pas la mioche dans les pâtes pour le moment, donc au moins le temps d'arriver à la maison, je suis un peu tranquille.
Une fois arrivé, je me gare et rentre dans la maison. Il est dans les 18h30, j'ai quasi une demi heure tranquille avant que Neil ne rentre, quelle aubaine! Je constate que Max n'est pas rentrée, tant mieux, elle doit sûrement être avec les ploucs qui lui servent d'amis.
Je m'affale sur mon lit, mets de la musique et m'allume une clope. Je profite de ces minutes de tranquillité, malheureusement de courte durée quand j'entends la porte d'entrée claquer. Je sais très bien que le fait que Max ne soit pas là alors qu'il est 19h passé, va me valoir une belle engueulade. J'entends Neil m'appeler et je ne bouge pas, le faisant un peu attendre.
Neil : Billyyyy. Si tu ne viens pas dans les secondes qui suivent, je te...
Me voyant ouvrir la porte, il s'arrête.
Billy : Quoi ?
Neil : Tu peux me dire où est Max ?
Billy : Je ne sais pas et je m'en cogne.
Neil : Tu dois t'occuper d'elle, je te rappelle.
Billy : Que dalle, c'est même pas ma soeur, je ne lui dois rien.
Susan : Écoutes, je ne veux pas que vous vous disputiez mais est-ce que tu n'aurais pas une idée d'où elle pourrait bien être ?
Billy : Sûrement chez les mongoles qui lui servent d'amis, d'ailleurs faudrait peut être la surveiller ta gosse.
Neil s'approche furieux, le regard plein de haine.
Neil : Je t'interdis de lui parler comme ça. Tu vas aller la retrouver et après je vais t'apprendre la politesse me crache-t-il.
Je sais que si je reviens sans elle, cette fois-ci, ça ne sera pas simplement des bleus que je vais me ramasser.
Billy : Ce n'est pas ma soeur, demerdez vous.
Mon père serre le poing, prêt à frapper, quand la sonnette de la maison retentie. C'est ce qui s'appelle être sauvé par le gong.
Susan va ouvrir et je n'en reviens pas de qui je vois à la porte :
Sara : Bonsoir Madame, je m'appelle Sara, veuillez m'excuser de vous ramener Max à une heure si tardive mais on n'a pas vu le temps passer.
Susan : Euhhh...
Max : Je suis vraiment désolée maman, Sara m'a emmené dans le centre pour faire euh...des magasins.

Je n'en reviens pas de ce que j'entends, je crois que j'ai loupé une épisode, depuis quand elles se connaissent ces deux pestes.

Mon père s'approche pour les saluer et dit :
Neil : Bonsoir. Sara, c'est ça ? Excusez notre surprise mais nous étions morts d'inquiétude de ne pas savoir où était Maxine à une heure pareille et on ne s'attendait pas à ce que ça soit vous qui nous la rameniez. On s'est déjà vu ?
Sara : Oh non, je ne crois pas. Mais en tout cas, vous n'aviez aucun soucis à vous faire, elle était entre de bonnes mains.
Max : Preuve, je suis en un seul morceau.
Ils rigolent tous nerveusement quand Susan dit : Entrez donc, il commence à pleuvoir en plus. Vous allez attraper froid.
J'ai l'impression d'être dans une caméra cachée. Sara et Max qui se connaissent de je ne sais où, qui débarquent comme des fleurs et en plus Susan qui veut les faire rentrer.
Sara : Oh non, je ne veux pas vous embêter plus que ça, vu l'heure, il vaut mieux que je rentre.
Susan : Attendez au moins que la pluie se calme, vous ne nous embêtez absolument pas, n'est-ce pas Neil ?
Et moi, on me demande mon avis ou c'est optionnel ?
Neil : Susan a raison, nous sommes rassurés de savoir qu'elle n'était pas toute seule, on vous doit une fière chandelle. Je vous en prie dit-il en lui laissant la place pour rentrer.
Je ne vais pas dire qu'avoir Sara chez moi me gêne spécialement mais pas comme ça quoi. Et surtout pas avec mon père faussement mielleux qui me sort par les trous de nez.
Sara : Si vous insistez, je veux bien attendre que ça se calme, merci beaucoup dit-elle en entrant.
Quand elle me voit, elle s'arrête et je vous direz que je fais de même. Je n'arrive pas à me décoller de son regard. Je n'arrive pas à savoir si c'est de la haine que je ressens ou une certaine gratitude d'avoir intentionnellement arrêté mon père avant son excès de violence.
Neil : Je peux vous prendre votre veste ?
Sara : Ah euh oui dit-elle encore bloquée. C'est gentil.
Neil : En tout cas, c'est très gentil de votre part d'avoir ramené Max, les ados serviables, surtout de nos jours, ils se font rares dit-il à mon intention.

Dead Girl || Billy Hargrove Où les histoires vivent. Découvrez maintenant