It means nothing

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Pdv Billy

*bip bip bip*
Réveil de merde.
Je tapote enfin je martèle ma table de chevet pour éteindre ce foutu réveil. J'entends un crack et puis plus de bruit. Tout compte fait je pense qu'il ne risque plus de sonner avant un bon bout de temps. Je me redresse et m'assoies au bord de mon lit. Ça fait deux jours que j'ai la tête en travaux, je vais commettre un meurtre. J'ai passé mon dimanche dans ma chambre, sans voir la tronche ni de Neil ni de Max et pour une fois, ils m'ont foutu la paix. Neil sûrement parce qu'il n'en a rien à foutre et concernant Max, j'opterais pour l'autopréservation vu l'humeur dans laquelle j'étais quand je suis rentré de la fête de samedi soir. Je m'en souviens à peine, mais je me doute que pour changer j'ai dû être un vrai connard, alors que pour une fois elle n'avait rien fait.
*Flashback de samedi soir*
Il faut que je me tire de cette soirée de merde. Je suis toujours dans cette foutue salle de bain, assis sur le couvercle des toilettes, la clope au bec, à essayer de me calmer. J'entends qu'on toque à la porte.
Billy : C'est occupé.
Ça continue.
Billy : Quoi bordel ?
Carol : C'est Carol.
Mais qu'est ce qu'elle me veut putain.
Billy : Et alors ?
Carol : Je peux rentrer ?
Billy : Non.
Carol : Allez Billy fais pas le con.
Billy : Putain mais tu me veux quoi Carol ? Si tu veux te faire quelqu'un va voir le clébard qui te sert de mec.
Je lève la tête vers la porte quand j'entends qu'elle est en train de l'ouvrir. Elle m'a vachement écouté.
Carol : Il vient de rouler un pelle à Sara, je crois que c'est assez clair.

Si elle savait.

Billy : J'en ai rien à foutre, je ne suis pas ton psy Carol, casses toi.
Carol : Je n'ai pas demandé un psy. Si t'en as rien à foutre, pourquoi tu réagis comme ça au juste.
Billy : Je ne sais pas mais j'ai pas envie d'en parler et encore moins avec toi.
Carol : On n'est pas obligés de parler dit elle en se rapprochant de moi.
Billy : Mais bordel, je n'ai vraiment pas la tête à ça.
Carol : Moi non plus mais j'ai vraiment besoin d'oublier ce qu'il vient de se passer...Et de ce que j'en vois toi aussi continue-t-elle en se rapprochant encore plus.
Je lève la tête vers elle et le regard qu'elle me lance en dit long. Elle prend la clope que je tiens dans une main et l'écrase dans l'évier puis elle se retourne vers moi et m'emjambe pour se retrouver assise sur moi.
Je recule un peu, surpris par son initiative et lui demande :
Billy : Carol, qu'est ce que tu fous là?
Carol : Chut...laisses toi faire dit-elle en rapprochant son visage du mien.
Quelques instants plus tard, elle appuie ses lèvres contre les miennes. Un peu par automatisme, je lui rends son baiser. Elle commence à se balancer contre moi et je passe mes mains sur ses hanches pour la maintenir en place, à ce rythme là, on va tous les deux se casser la gueule. "C'est différent" est la première chose qui me vient à l'esprit. J'essaye de me laisser aller dans l'instant, on en a tous les deux besoin mais cette pensée tourne en boucle dans ma tête. La manière dont elle m'embrasse est désespérée et moi je cherche aussi désespérément quelque chose...que je ne trouve pas. Elle passe ses bras autour de mon cou mais pas dans mes cheveux, sa langue roule autour de la mienne d'une toute autre manière.Mes mains sont sur hanches mais ne sont pas satisfaites. D'habitude ça m'irait très bien, mais inconsciemment je cherche quelque chose de bien particulier. Ses hanches, ses caresses et ses baisers. Les baisers de Carol sont satisfaisants mais pas enivrants, ses mains sont demandantes mais pas affamées et pas spécialement de moi et ses hanches sont très bien mais ne remplissent pas mes mains aussi bien que celles de Sara. Putain mais qu'est ce qu'il me prend à penser à Sara comme ça. On s'est juste embrassés il faut que je me calme et que je passe à autre chose, j'ai définitivement un truc qui ne va pas ce soir. Ça doit sûrement être l'alcool. C'est bien ça comme excuse, allez on va tout foutre sur le compte de l'alcool.
Carol lâche mes lèvres et recule pour me regarder. Je reviens dans la réalité et la regarde à mon tour.
Carol : J'ai fait quelque chose de mal ou quoi ?
Billy : Euh non...non ça va.
Elle me sourit et reprend le baiser là où elle l'avait arrêté.
Billy : Tu sais quoi dis je entre deux souffles et en la poussant légèrement pour pouvoir parler. Arrête.
Carol : Pardon ? Dit elle confuse.
Billy: Je ne vais pas le répéter 15 fois, arrête. J'en n'ai plus envie.
Elle se lève et me dit : C'est une blague, tu viens de me dire que ça allait. Tu ne te poses pas la question de savoir si j'en ai encore envie par contre ?
Billy : Non effectivement j'en n'ai rien à foutre et c'est toi qui m'a sauté dessus sans rien demander alors ferme la putain.
Carol : T'es pas sérieux là quand même ?
Billy : Mais fous moi la paix Carol, on verra une autre fois mais pas ce soir et pas ici merde dis je en sortant de la salle de bain en trombe.
Je descends les marches quatre à quatre et réussis à sortir de la baraque sans même prendre la peine de me retourner vers tous les bouffons qui m'appelaient. Quand je trouve enfin ma caisse, je monte, claque la portière et démarre en trombe. J'arrive quelques minutes plus tard devant chez moi et je ne vois pas la voiture de Neil, pour une fois il ne pourra pas me reprocher d'être rentré trop tard. Je rentre dans la baraque et claque la porte.
Max : Mais t'es malade, j'ai failli faire un infarctus.
Merde elle m'a fait peur, elle sort d'où celle la.
Billy : Tant mieux.
Max : Je t'emmerde, tu n'es pas obligé de défoncer la porte parce que t'as passé une soirée de merde ou que tu n'as pas tiré ton coup.
Billy : Pardon ? Dis je en me rapprochant d'elle. Tu peux répéter ?
Max : T'as très bien entendu, si je répète je vais m'en prendre une alors tu peux toujours courir.
Billy : Oh toi t'as de la chance dis je en la pointant du doigt. T'as une putain de chance que je sois à moitié bourré parce que je te jure que t'aurais passé un sale quart d'heure le microbe.
Je m'arrête avant d'aller dans ma chambre pour me retourner vers elle.
Billy : Et je te signale que ma soirée s'est très bien passée alors mets la en veilleuse.
Alors que je rentre dans ma chambre j'entends un "Ça se voit" avant de fermer la porte le plus bruyamment possible.
*fin du flashback*
Bon, il faut que je me motive à me lever de ce plumard un jour ou l'autre. Je finis par me préparer vite fait et je me rends à la cuisine. Heureusement pour elle, Max y est déjà quand j'arrive. Alors que je me sers une tasse de café et l'avale de suite, je sens les yeux du microbe me scruter pendant qu'elle mange ses céréales.
Billy : Quoi ?
Max : Rien dit-elle en secouant la tête.
Billy : Eh bah alors arrête de me fixer et bouffe tes céréales plus vite que ça, on part dans 5 minutes.
Max : Ok ok c'est bon, pas besoin de m'aggresser. J'arrive.
Billy : Je t'attends dans la voiture. Et 5 minutes dis je avant de fermer la porte derrière moi.
Elle descends les marches du perron quelques instants plus tard, 4 minutes, on progresse.
À peine a-t-elle fermé la portière que je démarre à pleines balles.
Max : Mais t'es malade dit elle en s'agrippant à la poignée, surprise de la vitesse.
Je ne réponds pas et accélère.
Elle se crispe encore plus et s'enfonce davantage sur son siège
Quelques minutes plus tard, j'arrive en trombe sur le parking et me gare.
Le moteur arrêté, je souffle et ferme brièvement les yeux en attendant que le microbe sorte mais je n'entends pas le bruit de la portière.
Billy : Qu'est-ce que tu fous putain dis je en tournant la tête vers elle. Dégage.
Elle me scrute et pour une fois son regard n'a rien de mauvais ni de haineux mais si je ne me trompe pas je dirais même que j'y perçois de la tendresse.
Max : Billy...
Billy : Je ne me répéterai pas dis je froidement.
Elle s'apprête à répondre quand je reprends : Tout de suite.
Elle finit par m'obéir et claque la porte derrière elle. Il n'y avait vraiment pas moyen que je lui dise ce qui n'allait pas ou qu'elle me pose des questions sur ce week end. Je n'ai rien à lui dire, je ne lui dois rien et c'est très bien comme ça.
Je sors à mon tour et me dirige vers le bahut en pensant à ce qu'il vient de se passer lorsqu'une fois arrivé au niveau des casiers j'entends mon prénom dans une conversation.
J'ouvre le mien et écoute ce qui se dit.
Fille 1 : Tu rigoles là  ?
Fille 2 : Nonnn je te jure, demande à Tania. Elle a vu Billy sortir d'une salle de bain suivi de Carol quelques instants plus tard samedi soir.
Fille 1 : J'en reviens pas.
Fille 2 : En même temps vu comment ils se tournent autour ça ne m'étonne pas. Et puis je comprends Carol, vu ce qu'a fait Alex avec Sara, il y a de quoi vouloir se changer les idées.
Fille 1 : C'est sûr. Un vrai connard sur ce coup la mais la pire dans l'histoire c'est Sara. Elle se croit tout permis cette fille sous prétexte qu'elle est bien foutue.
Je ne les contredirai pas là-dessus, ça c'est sûr.
Fille 2 : Tu penses qu'il s'est passé autre chose entre-eux deux ? Genre en privé ?
Fille 1 : Ça ne m'étonnerait pas, c'est même évident que Sara est le genre de fille jamais satisfaite... enfin jusqu'à ce qu'elle se soit tapée tous les mecs d'un bahut, même ceux qui sont déjà en couple. À ton avis pourquoi elle a autant changé de lycée avant d'arriver ici ?
Fille 2 : Ah ouais t'as raison j'y avais pas pensé.
Je crois que j'en ai assez entendu. Je claque la portière de mon casier et pars à la recherche de ma classe.
Les cours aussi ennuyants soient-ils se passent normalement jusqu'à ce que l'heure du déjeuner arrive.
Une fois dans la cafétéria, je vais m'asseoir à la table où il y a Tommy et tout le reste du groupe et pour changer, eux aussi parlent de la fête de ce week-end. J'intercepte cette fois-ci la conversation d'Alex et de Tommy mais pas de Carol à l'horizon.
Tommy : Mec t'y es allé fort samedi soir dit il en lui tapant l'épaule.
Alex : C'est plutôt la main de Carol sur ma joue qui y est allée fort.
Tommy : Oh allez mec tu t'en fous, tu t'es fait Sara Hopper, c'est un exploit mon pote.
Alex : Oui bon je reconnais que ça valait le coup mais on s'est juste embrassés.
Tommy : Embrassés ? Mec elle t'a roulé un de ses patins, même un aveugle en banderait rien qu'en l'imaginant. C'est sûr que tu lui plais.
Alex : Nimporte quoi, déjà je suis avec Carol, ensuite jamais une fille comme Sara voudrait d'un mec comme moi et de toute façon, on sait très bien que c'était juste pour le jeu. Arrête de te faire des films mec.
Finalement il n'est pas si con que ça ce  Alex.
Tommy : Si tu le dis mais je continue à penser que Sara n'est pas désintéressée et quoi que tu puisses dire tu ne me la feras pas à moi Carol ou pas ... tu te la ferais bien Sara Hopper ?
Je me racle la gorge pour signaler que j'entends ce qu'ils disent et que je n'ai pas spécialement envie de continuer.
Tommy : Ah bah tiens Hargrove on parlait de la fête de ce week-end, c'était quelque chose.
Billy : Ouais j'ai entendu ça.
T

Dead Girl || Billy Hargrove Où les histoires vivent. Découvrez maintenant